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Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]

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Diyo Fukuoka


Diyo
Diyo Fukuoka

Originaire depuis le : 02/11/2016
Récits contés : 150

RPG
Âge : 22
Groupe: Phytös
Inventaire: Plusieurs fioles ; un couteau suisse ; une bible de l'apothicaire ; un petit sabre de style wakizashi

MessageSujet: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyMar 22 Nov - 17:06

Les cascades. Enfin elles sont visibles ! Rien n’a changé depuis la dernière fois que Diyo y a mis les pieds, il y a bien quatre ans de cela. Il devait en effet à peine être plus vieux que son compagnon de voyage la première fois qu’il avait décidé de se rendre dans ce coin reculé de la Sylva. Une nature toujours aussi luxuriante, qui entoure d’immenses rochers à travers lesquels un large torrent d’une eau d’un bleu des plus purs se fraie un chemin sans la moindre difficulté, avant d’aller se jeter plusieurs mètres plus bas, provoquant un puissant et lourd fracas ininterrompu. Des falaises toutes plus gigantesques les une que les autres, abritant une flore des plus riches même pour la Sylva. Impossible de rester insensible face à ce spectacle offert par la nature, qui impose le plus profond des respects. Et Diyo, particulièrement réceptif à la magie de la forêt, sentait déjà les poils de ses bras se hérisser.

Mais que pouvait-il encore bien faire ici, alors que voilà presqu'un mois qu’il ne "parle" plus que de quitter la Sylva pour partir à la découverte du reste d’Origin ?! Qui plus est accompagné d’un de ses semblables, ce qui n’est vraiment pas commun. Pour le savoir il faut remonter quelques jours plus tôt, alors qu’il était encore abrité dans ce qui peut s’apparenter à une taverne, au coeur du dernier village Hybrid dans lequel il a posé ses "bagages".

Ce lieu, construit à l’intérieur même d’un grand arbre, ne comptait plus beaucoup de visiteurs. C’est que l’heure était bien avancée, et la plupart des habitants du village devaient être tranquillement plongés dans les bras de Morphée. C’est d’ailleurs exactement la raison pour laquelle on pouvait y trouver Diyo, qui n’apprécie guère les endroits trop bruyants ou simplement trop remplis. Seul près d'une fenêtre, installé sur une table pouvant accueillir quatre convives, il avait vidé l’intégralité de sa besace et semblait en faire l’inventaire.

*Il n’y en a pas encore assez… Ce serait pas prudent. Il faut absolument que j’emporte d’autres ingrédients *

L’air songeur, le menton parsemé de poils longs de plusieurs jours, appuyé négligemment sur sa main droite, la gauche lui permettant de tourner frénétiquement les pages d’un ouvrage volumineux et qui avait visiblement déjà bien servi, il semblait à la recherche d’une inspiration particulière.

Il faut dire que si notre Phytös s’était effectivement – enfin – décidé à quitter sa forêt, il n’avait pour autant pas la moindre intention de foncer vers l’inconnu tête baissée et sans aucun plan de secours. Comme n’importe quel être de son espèce, Diyo est particulièrement prévoyant et n’agit jamais sans réfléchir longuement à l’avance. Et son principal problème à cet instant est qu’il n’a pas la moindre idée des maladies qui peuvent lui tomber dessus une fois en dehors de la Sylva. Alors il ne veut pas s’encombrer d’antidotes préparés à l’avance qui n’ont certainement aucune valeur sur les terres arides qu’il s’apprête à affronter. Mais comme il n’a pas non plus l’intention d’y laisser sa peau, il est hors de question de partir les poches – ou plutôt les fioles dans son cas – vides. Mais que prendre ? Voilà le dilemme qui le tient encore éveillé à cette heure avancée de la nuit. Jusqu’à ce qu’il s’arrête brusquement à une page de son bouquin, l’index gauche pointé sous l’image d’une petite fleur aux larges pétales blanches, redressant par la même occasion la tête et laissant tomber son bras droit le long de son corps.

*A moins que… Mais oui ! Il y a beaucoup de possibilités avec celles là ! Je suis sûr qu’elles pourront être utiles ! En plus ça me permettrait de passer par les clairières sacrées et de pouvoir une dernière fois m’adresser aux esprits et leur demander protection. *

Voilà où en était le jeune homme dans sa réflexion quand il a aperçu Haku, un Anemös du village qu’il a déjà eu l’occasion de rencontrer. Et chose étrange, le voilà qui lui fait un signe de main, l’invitant à se joindre à lui. Non vraiment, venant de Diyo ce genre de petit événement est synonyme de grand changement à venir, même si son compagnon de route ne s’en doutait certainement pas. Sûrement Diyo avait-il envie d’échanger une dernière fois avant de s’éloigner des sentiers battus. Et le garçon, de quatre ans son cadet lui avait toujours laissé une bonne impression. Pas exubérant comme beaucoup d’autres Anemös et particulièrement curieux – dans le bon sens du terme – il faisait partie de ces quelques personnes dont la présence n’était pas pour déplaire à Diyo. Même si ce n’est pas toujours évident pour le principal intéressé, tellement le Phytös a du mal à exprimer la moindre sympathie. Et à entamer une discussion aussi visiblement…
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Haku


Haku
Haku

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Groupe: Anemös
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyMer 23 Nov - 22:22

Haku passait au bar saluer un ami cette nuit-là quand le dernier visiteur en date du village lui a fait signe d’approcher. A-t-il bien vu ? Intrigué, il a vidé son verre et s’est approché de ce phytös aux vêtements sombres et au regard glacial.

Ce dernier l’avait presque intimidé la première fois qu’il avait croisé son regard mais l’individu s’était contenté d’observer en silence. Haku ne savait pas ce qu’il se passait dans la tête de ce voyageur. Chaque fois qu'ils s'étaient rencontrés, Haku s’était montré poli et courtois, pas du tout intrusif même s’il en avait d’envie. Il faut dire que depuis son arrivée il avait eu nettement plus d’occasions de le croiser que n’importe qui du village. Ce dernier était vraisemblablement insomniaque et aimait errer dans la forêt, activité que Haku pratiquait lui-même la nuit, mis à part qu’il ne s’arrêtait pas aussi longtemps sur chaque spécimen végétal. Ainsi, ils s’étaient croisés sans plus s’échanger beaucoup de mots autres que « bonne soirée ». Haku avait parfois eu l’audace de lancer la discussion, sur des sujets simples et légers.

Il s’arrêta devant la table du voyageur, hésitant à s’asseoir ou non. Il attendit que son interlocuteur commence un moment. Il finit par demander :

- Tu veux me parler ?

Il observa la table en bois débordante des affaires de Diyo Fukuoka. Le livre, qui semble être pour Diyo la référence en matière de plantes, était ouvert sur une page précise, Haku y distinguait sous l’éclairage du bar le dessin d’une fleur aux larges pétales blancs.

Joli fleur, je me demande à quoi elle sert.

Peut-être Diyo allait-il le lui dire.
Les nombreux flacons disposés en ligne avec leurs contenus dissemblables l’intriguaient aussi. De cet inventaire éparpillé sur la table, l’anemös en tira la supposition que le phytös allait quitter le village et repartir pour de nouveaux horizons. Il se demandait d’ailleurs à ce moment-là si ce n’était pas le territoire des hybrids que Diyo allait quitter comme il le lui avait laissé entendre une fois. Découvrir le monde au dehors de la forêt, c’était là un rêve que Haku entretenait secrètement sans l’avouer à personne d’autre qu’à lui-même. Les anciens lui avaient enseigné les nombreuses facettes de la nature. Ils lui avaient fait comprendre qu’il existe des dizaines d’écosystèmes différents en place et qui au final se valent tous. Haku se demandait donc comment les choses se passaient là où les arbres ne poussaient plus, où les originaires naissaient sans Don. Mais son jeune âge puis la guerre étouffèrent cette volonté. Haku n’y a pas renoncé, seulement en quittant sa forêt, il devra le faire armé contre toute mauvaise rencontre.

(☼v☼)
((ww))
Quelques jours plus tard, les deux compagnons suivirent le fleuve. Haku peut dire que le voyage fut très dépaysant. Les Clairières sacrées eurent le chic de l’angoisser avec leurs espaces dénudés exposant aux regards tout être qui les traverse. Il ne ressentait pas de crainte particulière mais beaucoup de malaise tout de même. L’anemös suivit Diyo sur le qui-vive, n’osant pas briser le silence qui régnaient dans ces lieux dits-sacrés, de peur d’être entendu à mille lieux à la ronde. Il lui fallu du temps pour s’habituer à cet environnement si différent de ses épaisses forêts. Mais à l'approche des Cascades, le relief et le son de la nature faisant leur grand retour, l'anemös reprend de l’entrain.

- Hou-hou !

Il laisse échapper un petit cri de joie, pas très fort, juste de quoi exprimer son bonheur à entendre le brouhaha lointain du fleuve qui se jette dans le lac.

- J’ai hâte de me rapprocher pour voir. dit-il, s'exprimant après plusieurs jours de silence.


Dernière édition par Haku le Sam 17 Mar - 16:25, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyVen 25 Nov - 13:15

Il faut être un peu fou pour vouloir partir plusieurs jours en la seule compagnie de Diyo. A moins d’être sourd ou muet, mais dans le cas contraire, les heures peuvent vite paraître très longues… Détail qui ne semblait pas effrayer Haku. A moins qu’il ne sache à l’époque pas dans quoi il s’embarquait.

Cette nuit-là, il put assez vite se rendre compte que son cadet partageait à peu de chose près sa vision des choses. Pas sur tout certes, mais suffisamment pour l’encourager à ne pas paraître désagréable et le dérider juste ce qu’il faut pour lui décrocher quelques mots. Certes le ton parfaitement neutre qu’il emploi et son regard vide de toute expression ne sont pas pour mettre à l’aise qui que ce soit, mais ce n’est pas comme s’il était aisé de lui décrocher un sourire. Alors dans l’absolu et d’un point de vu totalement objectif, je peux vous assurer que c’est un signe très encourageant sur le chemin vers la sociabilité pour notre Phytös. Même si au vu de sa façon d’aborder Haku, ce n’est pas dit que ce dernier puisse s’en rendre compte…

Pourtant les minutes s’écoulaient et un semblant de conversation se dégageait de la table occupée à présent par les deux Hybrids. Un semblant parce que rien n’était encore parfaitement fluide et tout retombait très vite à plat. D’ailleurs, sans les efforts fournis par le plus jeune tout ça n’aurait pas été très loin. Si je vous coupe les nombreux passages à vide, voilà en gros ce que Diyo a pu dire à son compagnon.

« Pour quelqu’un comme moi cette fleur est d’une grande valeur. Suivant son utilisation elle peut avoir beaucoup de caractéristiques curatives très différentes. Mais comme tout ce qui est puissant est aussi rare, on ne la trouve que nichée dans les hauteurs près des cascades Schimizu. C’est bien pour ça que je compte partir très rapidement pour m’y rendre. Ce sera sûrement mon dernier voyage dans la Sylva avant longtemps. »

N’allez surtout pas vous imaginer qu’il a débité autant de mots à la suite. De très longues minutes se sont écoulées entre chaque phrases – parfois même entre chaque partie de phrases – mais le résultat est bien là. En fait, à la base, c’était un peu sa façon de dire au revoir. Etrange je sais, d’autant plus qu’il n’a absolument pas pris la peine de répondre à la première question de Haku… Mais vous allez vite vous y habituer !

Bref, suite au regard – des moins communs – où se lisait facilement la passion et l’envie de l’Anemös, voilà les deux compères qui se retrouvent à quitter le village. Diyo n’avait pu lui dire non. En même temps, malgré ce qu’on aurait pu penser en le voyant, cette option d’un voyage à deux n’était pas non plus pour lui déplaire.

Certes Diyo avait une connaissance très poussée de l’environnement dans lequel ils évoluèrent les jours qui suivirent leur départ, mais il n’a en revanche aucune compétence en art du combat, privilégiant toujours la discrétion – ou la fuite lorsqu’il échouait… Pourtant, lui était parfaitement serein, ce qui ne semblait pas toujours être le cas de Haku. Notamment une fois aux clairières sacrées par lesquelles ils firent un léger détour. Diyo avait vraiment à cœur de s’y arrêter quelques instants. Autant il avait en lui cette curiosité maladive qui le poussait à toujours vouloir en savoir plus sur tout, et qui allait l’entrainer en dehors de son environnement de prédilection, mais en même temps il restait très pieux et proche des valeurs que l’on enseigne aux êtres de son espèce. Alors son geste revenait presque à aller demander pardon à sa mère avant de faire une bêtise que l’on sait ne pouvoir s’empêcher de pouvoir commettre. *Mais il faut absolument que je sache... *

Après cette courte halte – il n’avait pas non plus envie de s’éterniser – les deux garçons reprirent leur chemin, et oublièrent très vite l’austérité inspirée par la clairière si vide de vie. Haku semblait subitement beaucoup plus à son aise, ce qui aurait presque pu arracher un sourire au plus âgé. Pourtant, son visage, semblable à celui d’une sculpture taillée dans la pierre, n’avait pas bougé d’un millimètre.

« Je t’en prie, ne m’attend pas. »

Le voyage s’était étonnamment bien passé, sans heurt spécial à noter. Pourtant, Diyo le sait, les rencontres malheureuses sont assez fréquentes lors de ce type d'excursion. Ce qui, d’après certaines croyances - mais aussi d'après les statistiques en fait - n’annonçait rien de bon. Pourtant, peut-être à cause du lieu, le jeune homme ne voulait pas y penser, et se contentait d’apprécier le moment présent. Il ne ressentait pas l’excitation qui l’avait envahi à sa première visite, et qui semblait également gagner Haku, mais à l’inverse un sentiment de sérénité et de bien être assez inhabituel.

« Je crois bien qu’on a mérité quelques moments de détente. D’autant plus si c’est pour toi la première fois. »

Je vous l’ai dit qu’il se déride ! Même s’il faut être sacrément doué pour déceler l’once de bienveillance qui se cache derrière ces paroles, avec le temps, et visiblement un environnement exceptionnel aussi peut-être, on va y arriver !
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyDim 27 Nov - 19:16

Patiemment, Haku brisa les silences les uns après les autres pour encourager Diyo à exprimer ce qu’il voulait. Ce phytös était encore moins bavard que la grande sœur de Haku, largement moins. Aiko ne tourne pas autour du pot, elle répond promptement et droit au but quand elle a quelque chose à dire. Mais la curiosité de l’anemös était piquée et il persista donc dans son attente d’information. L’individu ne le retenait pas pour rien pensait-il.

Il lui indiqua que la fleur qu’il cherchait ne poussait que sur les falaises arrosées par le fleuve. Les Cascades, en voilà un lieu étonnant à visiter. Et si… Et si Diyo tentait en fait timidement de l’inviter à l’accompagner ? Sinon, Haku ne voyait pas pourquoi il lui parlait de fleur, de cascades, de voyage. Le jeune éclaireur sentit que c’était une preuve de confiance, éventualité flatteuse. Haku bouillonnait d’envie de voir par lui-même l'extrémité de la forêt et les eaux se jeter de plusieurs mètres dans le lac. Il se remémora tous ce que les anciens lui avaient raconté sur le lieu, les légendes, la faune et la flore qui l’habitaient. Si le phytös était tenté par une plante aux propriétés curatives, de son côté l’anemös préférait sans surprise découvrir la faune exceptionnelle des lieux, dont le kumatori, puissant oiseau bipède des falaises. Naturellement, pour voir ces merveilles, il faut y aller. Un tel voyage lui plairait donc beaucoup mais Diyo semblait ne pas parvenir à ses fins. La compagnie de ce dernier ne le rebutait absolument pas, c’était même l’occasion de mieux le connaître. Il se tint en alerte, immobile comme un prédateur focalisé sur une proie insaisissable. Il se jeta à l’eau.

- Tu… veux que je t’accompagne ?

Il exprima sa question du bout des lèvres, s’attendant presque à un refus pur et simple de l’associable. Mais il n’en fut rien et, soulagé, Haku put à nouveau se détendre. Tout juste après avoir reçu l’accord discret du phytös, de nombreuses idées lui vinrent sur le voyage.

- Tu as besoin de matériel pour atteindre les endroits inaccessibles. As-tu ce qu’il faut ?

Haku proposa naturellement d’apporter le nécessaire : cordes, mousquetons, piolets etc. L’escalade sur les rochers, il en faisait un peu, pas autant que dans les arbres mais il connaît bien les bases. L’idée de s’en servir dans ce contexte le ravit. Il voyagea donc chargé d’un sac sur le dos, de son arc et son carquois à la ceinture. Il n’échappait sans doute pas à personne que Haku était toujours armé d’un arc, arme fétiche qu’il ne lâchait bien qu’à son foyer. Exercé à l’archerie et au combat, il s’estimait un compagnon de voyage sûr. Il avait encore beaucoup à apprendre dans ce domaine mais il n’en était que davantage prudent. L’éclaireur ne pensait pas devenir un poids pour ce voyage qui serait peut-être le premier voyage accompagné de Diyo. Ils suivirent le rythme de vie de Haku et marchèrent de nuit, se reposant le jour. C’était semblable à ses excursions en solitaire mais la seule présence de Diyo à ses côtés changeait sa solitude pensive en partage silencieux.

(☼v☼)
°\0(ww)0/°

C'est le petit matin quand les compagnons s’extasient chacun à leur manière de l’arrivée toute proche à leur destination. Les pas de l’anemös deviennent légers malgré la fatigue du voyage et l’approche du moment de son coucher.

- Non, je ne suis pas pressé. Les falaises ne vont pas s’envoler ! Une partie du plaisir vient de l’attente, conclue-t-il pour excuser son excitation.

Son compagnon reste calme, semblant ne pas ressentir de joie particulière. Pourtant il parle plus que dans les clairières sacrées. Et il continue. La bienveillance tacite dans les phrases de Diyo frappe son cadet autant que la bizarrerie de l’expression choisie par l’aîné. La blague passe à côté malheureusement.

- La « première fois pour moi », répète-t-il. De quoi parles-tu ? Tu es donc déjà venu ici ?

Curieux, il attend la réponse de son réservé compagnon de voyage, ses yeux ambrés inopportunément fixés sur lui. Il marche tranquillement, son lourd bagage sur le dos, lançant au bout d’un moment un autre sujet de conversation moins tourné vers son compagnon.

- J’ai hâte de voir les kumatoris aussi. On dit qu’ils sont comme aucun autre oiseau de la forêt, ce sont les plus gros aussi.

Ils s’approchent doucement mais sûrement du bord des falaises, restant à distance respectable du fleuve. Le vent caresse ses cheveux fauves, il se sent bien. Il pose son sac pour détendre ses muscles. À présent qu’ils sont arrivés, c’est effectivement le moment de se détendre un peu. En haut des falaises, le vent est plus fort que ce que Haku a déjà connu. Il étend ses bras, laissant le vent le pousser dans le dos et tirer ses vêtements comme les voiles d’une embarcation. Il imagine son corps porté par la force du vent et sans s’en rendre compte déploie les plus longues plumes mouchetées de ses bras. Le brusque supplément de poussée aérienne le déséquilibre et manque de le faire trébucher. Il se rattrape, la surprise au ventre. Quelle frousse sur le moment ! C’était aussi... un peu grisant. Honteux de s’être laissé aller, il préfère ne rien dire le temps de retrouver contenance.

Il remet son lest sur le dos, encore étourdi sous l’effet de l’adrénaline et poursuit sa marche vers le bord de la falaise malgré sa peur de trébucher et faire le saut mortel. La vue est vertigineuse. Il s’exclame :

- Prêt à descendre ?

Haku commence à sortir son attirail et à préparer la corde. Reste à savoir si Diyo est volontaire pour descendre ou s’il préfère laisser son cadet escalader pendant que lui assure.


Dernière édition par Haku le Jeu 9 Fév - 19:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyMer 30 Nov - 22:31

Si Diyo n’est pas commun même pour quelqu’un de son espèce, on ne peut pas non plus dire que Haku soit d’une banalité affligeante. Malgré le peu de paroles échangées, les jours qui ont précédés ont permis au Phytös de mieux connaître son compagnon de voyage. Il n’a en effet pas besoin de longues phrases plus ou moins bien tournées pour cerner la personnalité de quelqu’un. Pour Diyo, les actions – et réactions – sont toujours davantage révélatrices. Si Haku pouvait au départ passer pour un garçon légèrement timide ayant peur de s’imposer – ce qui a priori aurait vite ennuyé son aîné – sa détermination, et donc finalement sa force de caractère, n’avait cessé de le mettre en valeur. Parce que passer plusieurs jours – ou plutôt nuits – à marcher dans les conditions autant sociales que physiques qu’imposaient Diyo, pouvait rapidement mettre les nerfs à rude épreuve et pousser à l’abandon. Et ce dernier n’était pas sans le savoir.

Ainsi, arrivé au pied des falaises, le jeune homme aux yeux sombres se sentait étrangement à son aise. Même si une fois de plus il ne transpire pas la sympathie, disons qu’intérieurement il est particulièrement décontracté. Et ce, en dépit de ses mauvaises expériences précédentes en ce lieu, qui lui avait fait frôler la chute fatale à plusieurs reprises. Il s’agissait d’ailleurs d’une des rares fois où il avait réussi à employer de façon efficace et intelligente son don… Ce n’est pas comme s’il s’était beaucoup entrainé à le maîtriser, ce que suivant les situations aurait pu s'avérer très utile... Enfin cette fois, on peut dire qu’il était en meilleure position pour affronter les hauteurs. Pas franchement grâce à ses efforts pour améliorer la maîtrise de ses lianes, mais bien à Haku qui lui en revanche semble bien s’y connaître en matière de grimpe sur rocher. Encore une preuve que savoir s’entourer est toujours important. * Ca n’empêche que je ne sais pas franchement à quoi sert tout ce matériel !* Il serait temps de s’en inquiéter en effet…

« Il y a quelques années, la flore spécifique de cet endroit m’intriguait déjà. » Ok, le timing est loin d’être parfait… Mais déjà que répondre à une question posée n’est pas forcément dans les habitudes de Diyo, alors si en plus vous voulez du direct live, vous allez être déçu. Quant au kumatoris… Peut-être bien qu’il finira par dire quelque chose à leur sujet, parce que pour le coup, rien ne sort. Ce qui ne l’empêche pas d’y penser.

* C’est surtout que pour eux ça doit être vachement plus pratique d’évoluer dans un environnement aussi vertigineux… * Ce n’est pas parce que Diyo a toujours cet air sérieux collé u visage qu’il l’est forcément. D’un autre côté, on ne peut pas non plus dire qu’il ait tort. Aussi courageux et habitué aux hauteurs qu’on soit, arrivé près de ces falaises, qui vous offrent une vue plongeante plusieurs centaines de mètres plus bas, vous ressentirez forcément au moins une légère appréhension. Que ce soit de l’adrénaline pour les plus fous, ou une attirance terrifiante pour le vide si vous avez le vertige, cette vue ne laisse personne indifférent. D’ailleurs, même l’anemös ayant pourtant comme totem un oiseau en fait les frais.

« C’est pas le meilleur moyen pour apercevoir des kumatoris… » Encore ce satané décalage horaire ! Alors oui c’est censé être de l’humour. Il va encore falloir qu’il apprenne à prononcer ses phrases au bon moment et surtout avec le ton que je qualifierai d’enjoué, qui accompagne habituellement ce type d’expression. Parce que cet air toujours aussi sérieux qu’il arbore sans cesse n’est pas pour faciliter le décodage de ses paroles…

Enfin, malgré ces quelques mésaventures, Haku ne semble pas pour autant incité à faire demi-tour. Au contraire, le voilà reparti de plus belle. Ce qui arrange Diyo, qui a de plus en plus hâte de récupérer ses fleurs pour pouvoir commencer à « jouer » avec. Mais sur ce coup là, l’anemös semble beaucoup plus organisé que son congénère. Non, la dernière fois qu’il était venu, Diyo n’avait amené aucun matériel spécifique, si ce n’est ses nombreuses fioles pour abriter des chocs et autres maltraitantes que les fragiles fleurs pourraient subir au milieu du reste de ses besaces. Vous le pensez fou ? Il vous répondra simplement qu’il est en communion avec la nature…

« Si tu comptes utiliser toutes ces choses là, va falloir que tu m’expliques un minimum ce que je dois en faire… » Non il n’est pas complètement stupide. Evidemment qu’il se doute qu’il va falloir à un moment qu’il soit attaché lui d’un côté de la corde, Haku – ou un tronc d’arbre bien fort - de l’autre. Seulement la façon dont il doit être attaché, et surtout la manière d’évoluer sur ces parois une fois emprisonné avec ces sécurités lui parait beaucoup moins limpide. Cela dit, il n’est pas non plus contre. * C’est pas le moment de mourir, j’ai encore plein de choses à faire !* C’est une façon de voir les choses…

Attentif tout en étant dissipé – sisi c’est possible – Diyo écoute avec attention les explications fournies par son camarade. Pourtant, son regard est déjà perdu plusieurs mètres plus bas, à la recherche des meilleurs spots à fleurs. Si on y associe le bruit assourdissant provoqué par les chutes d’eau toutes proches, on pourrait presque penser qu’il n’écoute plus, trop absorbé par la suite imminente des événements. Je vous rassure ce n’est le cas qu’en apparence. D’ailleurs, il a toujours été très bon élève, avec une mémoire et une logique particulièrement développées, il ne faut en général pas lui répéter les choses deux fois. C'est qu'à force de lire des bouquins pour retenter les expériences derrière, ça alimente la matière grise. Ce qui peut au moins compenser son manque d’aptitude au combat…
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyJeu 1 Déc - 23:47

Au sommet de la falaise, Haku ordonne ses cordes et ses outils quand Diyo commence à parler.

- Il y a quelques années, la flore spécifique de cet endroit m’intriguait déjà.
- Aaah. Je comprends tout à fait.

Une phrase aussi longue de Diyo reste encore un petit événement en soit. Haku ne comprend toutefois pas pourquoi elle est exprimée avec tant de retard. Au moins l’anemös a compris que c’était en réponse à sa question de tout à l’heure. Il veut relancer Diyo pour qu’il s’exprime plus. Y était-il allé ? Parce que sa phrase n’est pas claire là-dessus. Si oui, comment ? Par quel moyen ?

- C’est pas le meilleur moyen pour apercevoir des kumatoris…
- Oh bah, le nez contre la paroi je dis pas mais la journée est longue et on sera descendu,
répond Haku, complètement largué par la synchronisation ratée de Diyo.

- Si tu comptes utiliser toutes ces choses là, va falloir que tu m’expliques un minimum ce que je dois en faire…
- Bien sûr ! Ils servent uniquement à t’assurer de ne pas tomber dans le vide, ; si tu glisses, la corde te maintient et tu peux rattraper la paroi. Tu n’as même pas à la tenir, c’est « l’assureur » qui tient. Si tu as déjà fait un peu d’escalade sans ces choses-là alors ça ne devrait pas te poser problème. Bon, alors le baudrier, tu l’enfiles, ensuite il n’a plus à bouger. Le mousqueton fait la liaison entre la corde et la paroi, il te permet de retirer facilement la corde quand tu le veux.

Il est loin de trouver la question de Diyo stupide ; lui a une bonne idée de ce qu’il fait, Diyo non. Il poursuit avec le plus grand sérieux, interrogeant du regard le phytös si celui-ci a bien compris ou non. Celui-ci regarde déjà vers les cascades, Haku en conçoit un peu d’énervement mais le phytös lui a déjà montré qu’il sait être attentif sans en donner l’air. Haku lance un mousqueton à Diyo pour tester son attention puis lui montre comment jouer avec l’ouverture de l’anneau métallique. L'invention a été piqué aux üniks avant la purge. Il continue ses explications en désignant la corde. Il lui explique ce que signifie « le mou » et comment faire le nœud de la corde pour l’escaladeur, faisant une double-boucle puis enroulant la corde et répètant l’enchaînement en collant à la corde. Le motif est assez joli d’ailleurs. Il sert le nœud et poursuit ses explications. Il se demande toutefois s’il ne saoule pas son « élève » avec autant d’informations. Il désigne des objets en métal qui tiennent dans la main et qu’il appelle « coinceurs » servant de point d’encrage pour la corde.

- Donc, si jamais tu perds pied avec la paroi, la corde se tendra et tu serras au dessus du vide – mais vivant – et tu pourras te récupérer parce que je serai de l’autre côté et je tiendrai la corde. La poudre sert à ne pas transpirer et ne pas glisser sur les parois, c’est une idée toute nouvelle et ça marche pas mal, commente-il en se badigeonnant les mains de poudre blanche. Remets-en chaque fois que tu trouves que tu glisses. Ah, j’oubliais, en plus de la boîte à poudre, tu peux fixer ton sac pour tes fioles sur le baudrier. Et aussi pour les coinceurs, ça sert à tout les mousquetons !

L’amateur de grimpe passe son carquois dans son dos – il est hors de question de quitter son arc ! Il fixe ce dernier à l’aide d’une ficelle – et commence à enfiler son baudrier par dessus son pantacourt et le bas de sa tunique. Il sert bien la ceinture et commence à la garnir de mousquetons, un dans l’anneau central et quelques autres sur le côté pour les coinceurs et ce qui semble être une sangle dont il ne prend pas la peine d’expliquer la fonction.
Haku décroche de son sac les deux piolets qu’il a apporté et dont la présence n’a pas dû échapper à Diyo. On dirait des armes tellement leur tranchant à l’air aiguisé.

- Alors j’ai pris des piolets. Comme les parois pouvaient être humides et lisses – je ne connaissais pas les cascades – j’en ai apporté deux. Fais gaffe, c’est pointu et lourd. Tu passes simplement ta main dans la dragonne pour le garder et tu frappes quand tu en besoin – si jamais tu en as besoin.

Les piolets ont été empruntés au village. L’éclaireur passe à Diyo ce qui a toutes les allures d’un couteau multifonctions géant. Sachant que son compagnon n’avait rien d’un combattant, il a un peu peur que ce dernier se blesse avec. Mais bon, c’est un phytös responsable.

L’anemös sort encore de son sac des sangles et choisit avec soin l’endroit où fixer deux de ses extrémités. Il passe ensuite la corde principale dans une boucle.

- Parfait, parfait. Ça, c’est le « relais », le support de la corde. Est-ce que j’ai bien répondu à toutes tes interrogations ?

Haku attend patiemment que Diyo exprime tout ce qu’il a à dire. Agrippé contre la paroi, il sera trop tard pour poser des questions.

- Comme c’est toi l’apothicaire, je pensais que tu voulais cueillir les plantes toi-même mais si tu penses que je peux le faire je voudrai que tu m’expliques comment faire aussi.

Bien sûr, il ressent de la peur au bord de ces falaises vertigineuses mais c’est de la bonne peur, celle qui rend prudent. Haku est prêt à descendre en tête. Il ne s’en est pas rendu compte en s’organisant mais maintenant que le moment et imminent la perspective d’escalader avec un assureur débutant ne lui plaît pas trop. Néanmoins, c’est encore plus irresponsable de larguer un pauvre phytös au dessus du vide – quand bien même il soupçonne celui-ci d’être assez suicidaire pour aller aux cascades les mains dans les poches.


Dernière édition par Haku le Jeu 9 Fév - 20:06, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyVen 2 Déc - 13:05

Si seulement cela avait du sens, je vous dirais que Diyo en reste sans voix. Alors bien sûr venant de lui il n’y aurait rien d’extraordinaire, mais s’il ne disait rien dans un premier temps c’était cette fois réellement plus par surprise que par flemme magistrale d’avoir à formuler une phrase. Il avait évidemment remarqué le sac sacrément volumineux que Haku s’était trimballé tout le voyage, lui-même n’en ayant jamais eu un aussi gros alors qu’il a passé les huit dernières années en vadrouille. Mais il était loin d’imaginer qu’il pouvait contenir autant de choses – qu’il n’avait pour la plupart jamais vue auparavant.

Plutôt habile, le phytös attrape sans trop de difficultés le mousqueton envoyé par son collègue. Et heureusement, parce que malgré le poids plutôt léger a priori du petit objet, le métal utilisé pour le fabriquer n’aurait pas été des plus agréables à recevoir en pleine tête… Diyo se contente d’acquiescer d’un mouvement de tête pour signifier qu’il a bien comprit la première partie de l’explication. En fait, tout cela semble plutôt simple. Il n’a qu’à faire tout comme avant, mais il peut en plus se permettre d’aller dans les endroits les plus abrupts qu’il n’avait pas osé approcher la dernière fois, le risque de chute étant bien trop important. Ok, alors je vous ai dit que ce jeune homme était du genre assez prudent, à tout prévoir à l’avance etcetera… Sauf que dans le cas où des « ingrédients » rares et potentiellement puissants se trouvent à portée, il n’est pas impossible que sa notion du danger soit altérée… * En même temps si je suis sûr de ne pas tomber je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas essayer d’aller plus loin ! * Il n’a pas encore conscience de tous les paramètres à prendre en compte, mais ne vous inquiétez pas ça va venir. Avant d’avoir à les expérimenter, ça en revanche c’est moins sûr…

* Enfiler ce truc qu’il appelle baudrier, faire ce nœud un peu bizarre, le relier à la boucle du milieu grâce au projectile mousqueton, et tenir la corde. Ok. * Je vous l’ai dit qu’il comprend vite. Reste à voir ce que ça donne en application ! Il commence donc par retirer la longue tunique qui recouvre le reste de ses vêtements et qui lui arrive jusqu’aux tibias. Pas très pratique pour l’escalade… Le voilà donc qui enfile le baudrier par-dessus un pantalon qui ne laisse rien deviner de la musculature de ses jambes, mais qui offre au moins l’avantage de laisser libre cours à tous les mouvements les plus excentriques. Et à l’endroit ! Il arrive à y rattacher sa tunique derrière, la passant tant bien que mal sous le solide tissu de son nouvel accessoire de sécurité, et la nouant avec un nœud grossier, mais qui au moins semble tenir. Première étape, ok. Ensuite, ce nœud bien plus complexe. Hmm… Heureusement qu’il a une bonne mémoire visuelle, parce qu’il ne s’agit pas d’un simple lacet de chaussure ! Ensuite, il n’y a plus qu’à l’attacher à son baudrier.

La suite semble un peu moins évidente. De la poudre, un « piolet », qu’il faut gérer pendant la grimpe… Mouais, on verra ça plus tard. D’abord, attacher son matériel de récolte, c’est quand même le plus important ! * C’est vrai que c’est plutôt pas trop mal pensé ces trucs-là !* Quant à l’assurage… Au feeling ? Pas de panique, c’est une blague ! Il a bien retenu qu’il faut tenir la corde par le bas, ce qui permet d’arrêter la dégringolade du grimpeur en cas de chute,  et ce même en cas de grande différence de poids. Mais son cadet n’ayant pas l’air très lourd – d’autant plus qu’une partie de son corps est constituée de plumes ! – Diyo n’a pas trop de doute sur le fait qu’il pourrait retenir la corde sans tout ce matériel si besoin. Je sais, ce n’est pas le but… « Et une fois que tu seras en bas ? » Bien entendu, la question complète serait, une fois que tu es arrivé au bout de la corde, qu’est ce que je dois faire de toutes ces choses ? Mais après plusieurs jours passés en sa compagnie, Haku doit être habitué au minimum compréhensible des phrases du phytös.

Ce dernier se met ensuite à détacher l’une de ses besaces qu’il avait si bien réussi à accrocher aux arceaux de son baudrier. Mais le plus jeune n’avait pas tort, quitte à être deux autant que chacun soit équipé à la cueillette. Même si visiblement Haku devait aussi être venu ici pour avoir l’occasion de tester son matériel et ses capacités dans cet environnement que l’on ne trouve qu’en ce lieu de la Sylva, ça ne pouvait pas lui faire de mal d’en apprendre un peu plus en matière de récolte. Après tout, il venait de partager une bonne partie de ses connaissances en ce qui concerne la sécurité, ce qui avait réussi à éveillé l’intérêt de Diyo. Alors il est tout à fait normal de lui rendre la pareil. Mais cela nécessite de donner des explications –claires. Alors même si avec ce système Haku pourrait rester tranquillement suspendu en dessus du vide pour bouquiner l’ouvrage très complet que le phytös trimballe partout, ce n’est pas franchement la meilleure solution. Surtout que ce n’est pas comme si c’était très difficile de récolter ces fleurs…

Tout en tendant le petit sac qui contenait une bonne dizaine de fioles vides à son acolyte, il tente de s’exprimer aussi simplement que possible. Ce sujet, il le maîtrise, ce qui devrait rendre la tâche moins ardue « Comme j’utilise aussi les racines pour ces fleurs, il faut essayer de les extraire entièrement » Etant donné qu’elles poussent directement sur les parois rocheuses, les racines restent très courtes même pour une petite fleur, ce qui rend l’exercice bien plus simple que pour certaines plantes sacrément résistantes de la forêt profonde… Mais ça, Diyo ne le précise évidemment pas, laissant son cadet en faire l’expérience. Après tout, c’est aussi comme ça qu’on apprend ! « En les attrapant à la base de la tige et les retirant délicatement, tu ne devrais pas avoir de mal. » Alors il y a peut-être un léger  coup de main à prendre pour ne pas tout arracher comme un bourrin, mais dans l’ensemble ça ne demande pas non plus adresse extraordinaire.

« Tu devrais facilement pouvoir mettre deux à trois de ces fleurs par fiole. Si tu peux en remplir celles qui se trouvent dans la sacoche ça me suffira largement, je m’occuperai du reste. » Maintenant qu’il était ici, il avait bien l’intention de ramener quelques ingrédients supplémentaires, tout un tas d'idées de recettes naissant déjà dans son esprit. Mais les autres espèces végétales qui l’intéressent sont beaucoup moins évidentes à distinguer pour un néophyte. En revanche ces fleurs aux pétales d’un blanc immaculé ne peuvent ici être confondues avec quoi que ce soit d’autre. Et le fait qu’elles poussent par petites grappes de quatre ou cinq au même endroit permet de ne pas y passer trop de temps non plus. D’autant plus que si elles sont considérées de façon générale comme une espèce végétale rare, une fois arrivé aux cascades elles peuvent aisément figurer dans la catégorie banales. La dernière difficulté provenant des risques - plus ou moins grands suivant son compagnon de voyage - à prendre pour les avoir à disposition.
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptySam 3 Déc - 21:19

Quand Diyo retire sa tunique, Haku remarque ses tatouages mais, surtout, ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie en voyant la musculature des épaules du phytös plus marquée que la sienne. Au moins son partenaire d’escalade ne sera pas un boulet puisqu’il doit avoir la force nécessaire à l’exercice physique de tout à l’heure. Ce dernier est bien embêté par ses vêtements qu’il doit nouer à son baudrier. Haku ne dit rien, après tout lui il s’embête avec un carquois et un arc dans le dos en plus de son sac vidé d’une grande partie de son contenu.

- Et une fois que tu seras en bas ?
- Une fois en bas, je n’aurai qu’à t’attendre. Je préparerais un relais intermédiaire et quelques coinceurs en descendant. Tu retireras le relais en haut en le prenant avec toi. Tu seras l’escaladeur et moi l’assureur. T’en fait pas, on fait à peu de kilos près le même poids et je suis quand même fort des bras.


Diyo détache une de ses besaces pour la passer à son compagnon de voyage. Il lui fait assez confiance pour ramasser ces fleurs. Il lui explique ensuite de faire preuve de délicatesse pour retirer ces fleurs avec les racines. Ceci semble tout à fait dans les cordes de Haku.

Les racines doivent être peu profondes pour que ce soit facile. Avec cette pierre, c’est un végétal fragile…

- Avant de descendre, peux-tu me donner plus de détails sur l’endroit privilégié des fleurs. Comme ça, je le repère mieux.

Plus ils iront vite, mieux ce sera pour Haku dont l’heure de se coucher approche. Il n’en est pas à bailler mais il a besoin de toute sa vigilance pour assurer la sécurité des deux. Et il aimerait avoir assez les idées claires pour admirer les kumatoris et les autres merveilles du lac et des cascades. Il donne de dernières explications à Diyo ; comment détacher les coinceurs et la sangle entre autres.

L’éclaireur entame la phase d’escalade. Après s’être assuré que Diyo savait correctement refaire le nœud d’encordement – qui est aussi facile à apprendre que nouer ses lacets quand on y réfléchit bien – et avoir repéré le meilleur trajet, il descend le long de la paroi rocheuse. Heureusement qu’il est assez loin du crachat permanent produit par la cascade géante parce que l’humidité serait ingérable sinon. Il n’aime pas utiliser le piolet, ça lui fatigue le bras. Il se déplace prudemment, cherche les grappes de fleurs. Il ne regarde pas en bas, essayant d’oublier le vide en dessous et la chute qui pourrait découdre si par un malheur irrationnel, sa corde venait à se casser et ses pieds à glisser. Quand il a besoin de plus de mou que ce que son partenaire le lui donne, il tire sur la corde pour lui en demander. Il met en place le premier coinceur dans une fissure et lui ajoute un mousqueton pour y faire passer la corde. Ensuite, il se déplace sur le côté, choisit ses prises avec soin pour atteindre les endroits susceptibles d’abriter de la flore.

Ses efforts sont récompensés par trois fleurs prometteuses. Il se cale, tenant au dessus du vide grâce à la corde et extrait le flacon confié par l’apothicaire. Il tire le plus délicatement qu’il peut sur la base de la tige de la fleur aux pétales blancs. Les anciens lui ont inculqué des notions en végétaux Haku sait reconnaître les fonctions des différentes parties d’une plante, notamment d’une fleur avec sa corolle, son pistil, son calice, etc. Mais l’univers végétal est loin d’être un domaine qui le passionne outre mesure. Les racines finissent par lâcher le peu de terre qui les reliait à la pierre. Haku fait de même avec la seconde sans se presser, puis la troisième. Toutes trois finissent dans le bocal. Un cri d’oiseau se fait entendre mais l’anemös n’a pas la possibilité de tourner la tête tandis qu’il manipule les plantes. Est-ce un « messager du destin », un kumatori ? Quand il lève la tête, il est trop tard.

Dommage…

Haku revient en dessous du relais et progresse vers le bas. Il tente de jauger la longueur restante de corde et commence à enfoncer deux coinceurs dans des fissures, avant d’y rattacher la sangle qu’il a porté sur lui tout le long de la descente. Il descend encore, ne trouvant pas de fleurs comme tout à l’heure. Il s’arrête finalement à une arrête rocheuse, bien content de faire une petite pause. Il fait un signe à Diyo pour lui dire de venir le rejoindre. Il tient la corde, prêt à assurer la descente de Diyo. Très bientôt, nous seront en bas des cascades, pense-t-il, espérant que Diyo ne fera pas de bêtise.


Dernière édition par Haku le Sam 17 Mar - 16:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyLun 5 Déc - 14:53

Ces fleurs, bien que suffisamment fortes pour se développer directement sur des parois rocheuses, restent sensibles, notamment au vent. De plus, elles ont besoin de la présence de leurs congénères pour le bon déroulement de leur croissance. Ce qui explique qu’elles se trouvent très généralement sur ce qui peut s'apparenter à de petites terrasses, au niveau de l’angle formé par la paroi rocheuse verticale, et un pan de la montagne, qui, s’il n’est pas forcément parfaitement horizontal, offre au moins une pente plus douce. En plus d’offrir une meilleure protection face à l’élément vent, il se trouve que c’est également en cet endroit précis que l’on trouve le plus de « terre », qui apporte la matière organique indispensable aux espèces végétales.

Après avoir fait part de ces détails à Haku, le voici qui s’élance à l’assaut de cette paroi. Il semble plutôt à l’aise, se déplaçant de façon assez fluide le long de ces murs, modifiant même son itinéraire, ajoutant une dimension latérale à sa grimpe en plus de la dimension verticale imposée par l’exercice d’escalade, afin d’atteindre l’objet de la venue de Diyo. Ce dernier est d’ailleurs beaucoup moins fier. Evidemment, il n’en laisse rien paraître, mais il a parfaitement conscience de la responsabilité qu’il a à l’instant même. Si Haku venait à faire un mauvais pas et devait lacher prise, sa vie se retrouverait l’espace de quelques instants entre les mains du phytös. Ce qui, quand on y pense est plutôt stressant.

Très concentré sur sa mission, Diyo ne quitte pas son binôme des yeux. Tellement qu’il ne fait pas vraiment attention à ce qu’il récolte réellement. Ayant conscience du résultat de ce que l’on appelle « facteur de chute » dans la communauté scientifique, il a du mal à trouver le juste équilibre entre trop et pas assez de mou, avec une tendance prononcée pour le pas assez. Malgré son air constamment blasé, qui pourrait laisser penser qu’il n’accorde que peu d’importance à ceux qui l’entoure, la réalité est totalement inversée. Jamais il ne laisserait arriver quoi que ce soit à qui que ce soit, et encore moins lorsqu’un « lien » existe entre lui en la personne en question. Si bien que ses muscles n’acceptent de se détendre qu’au moment où Haku lui fait signe de descendre, le déchargeant par conséquent du rôle d’assureur.

Mais s’il pensait s’être débarrassé de la partie stressante de l’exercice auquel il se prête, il se rend bien vite compte qu’il n’en est rien. Vous vous rappelez, quelques minutes plus tôt, lorsqu’il se persuadait que la descente allait cette fois s’avérer simplissime, tout danger étant annihilé par l’ingénieux système d’assurage auquel Haku vient de l’initier. Eh oui, mais malgré ça, le vide sous ses pieds et l’appréhension que provoque une telle vue plongeante, ne peut l’empêcher de ressentir exactement les mêmes sensations que la première fois où il était venu seul. Et bien qu’il fasse entièrement confiance à son binôme pour l’arrêter s’il venait à en avoir besoin, il n’éprouvait pas spécialement l’envie d’en faire le test. *C’est dingue, je devrais pourtant être hyper rassuré et pouvoir faire ce que je veux ! * Voilà sans doute toute la beauté de l’escalade. Une lutte autant physique que psychologique.

* Ok, c’est parti !* Et comme la fois précédente, ce fut le premier pas le plus difficile. Se retrouver contre la paroi verticale, dos au vide, ses doigts et ses pieds le maintenant à la roche comme ils le pouvaient. Mais une fois ce contact avec la pierre établi, tout s’améliore, son cœur retrouvant un rythme maîtrisé, et surtout, son cerveau arrêtant de faire une fixation sur les risques associés à la récolte de ces fleurs. Et la peur qu’il pouvait ressentir au moment de se lancer se transforme petit à petit en un émerveillement sans limite pour la beauté et l’incroyable puissance de la nature qui l’entoure. Ce qui lui permet également au passage de retrouver l’intégralité de ses capacités. Il faut dire qu’il a une forme physique qui l’avantage dans ce genre de situation. Une musculature bien présente qui lui permet de supporter le poids de son corps à l’aide d’une seule main, associée à une souplesse et une agilité développée au cours de ses nombreuses escapades dans la forêt profonde, qui compensent assez facilement son manque de technique.

Tout en faisant attention à bien récupérer tout le matériel comme lui avait indiqué Haku, il s’intéresse au reste du peu de végétation présent en ce lieu. Autant que possible il emprunte un chemin légèrement différent de celui suivi par le plus jeune juste avant lui, afin de récupérer un autre petit groupe de fleurs, et même un peu de mousse, qui profite de l’humidité provoquée par la proximité de la cascade pour proliférer. * Parfait !* Si le baudrier et la corde lui offraient une meilleure sécurité, il faut aussi dire qu'ils facilitaient grandement le travail de récolte. Pouvoir disposer de ses deux mains libres est un énorme avantage ! Mobilisant probablement bien plus de force que nécessaire pour ce type de paroi, il finit tout de même par rejoindre Haku plus bas, sans problème majeur rencontré. Et sans prise de risque démesurée non plus…

A présent que son esprit est focalisé sur le but premier de sa venue en ce lieu, il se sent bien plus à l’aise, perché à plusieurs dizaines de mètres du sol, attaché à une corde, et partageant les rochers avec les différentes espèces animales évoluant en ce lieu, principalement reptiles et arachnéennes.

« On dirait bien que c’est de nouveau à toi. » Encore une fois, le ton grave et monotone employé n’est pas forcément le plus adéquat, mais dans sa tête, ce genre de phrase sonnait comme un rapprochement amical. Mais il est vrai que partager ce genre d’expérience avec quelqu’un, forcément ça rapproche. D’une part parce que pour se sentir réellement à l’aise il faut pouvoir placer toute sa confiance en la personne qui assure, et puis aussi un peu parce que dans l’environnement qui est le leur actuellement, le sentiment d’être seuls au monde est assez fort.
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyJeu 8 Déc - 13:23

Le vide dans le dos, Haku surveille avec attention la progression de Diyo, observant sa façon de choisir ses prises, son temps de réflexion. Il grimace de temps en temps quand ce dernier choisit des chemins pas toujours évidents pour un novice mais il semble supporter l’effort. Son aîné s’éloigne du couloir central et trouve une nouvelle planque à fleurs. L’anemös admire l’agilité et la force de son binôme, se disant qu’il a eu raison de l’accompagner aux Cascades et même qu’il n’aurait pas trouvé meilleur équipier. Haku attend qu’il descende à sa hauteur, prévenant tout dérapage avec sérieux. Le phytös arrive, lâchant la paroi qu’il serrait trop. Est-il plus tendu et plus fatigué ou n’est-ce qu’une impression ?

- On dirait bien que c’est de nouveau à toi.

Toujours le même ton monocorde, Haku se demande si son aîné sait sourire. Mais passons, ce n’est pas comme s’il n’a pas l’habitude depuis quelques jours.

- On dirait bien oui, mais buvons un peu d’eau d’abord. Tu t’en sors bien même si tu colles trop à la paroi. Ce n’est pas facile. On aura vite toutes les fleurs qu’il te faut !

Il n’est habituellement pas facile de converser à côté du vide et du brouhaha des chutes mais Haku a légèrement oublié cet état de fait, faisant toujours attention à ne regarder en bas que si nécessaire. Après avoir pris une gorgée de sa gourde pour laisser le temps à Diyo de récupérer un peu, Haku procède à une nouvelle phase d’escalade, ramassant les fleurs blanches qu’il trouve sur son chemin. L’endroit où il s’arrête finalement n’est pas aussi spacieux que le premier mais il ne peut guère trouver mieux. Il se débrouille pour laisser le plus de place à son coéquipier quand celui-ci le rejoint.

Le duo alterne encore, s’aidant mutuellement, jusqu’en bas. L’exercice est long, achevant de le faire beaucoup transpirer. Avec ce soleil qui n’arrange rien, Haku regrette que ce ne soit pas la nuit. Enfin sur la terre ferme ! Assez fourbu, les muscles du dos tremblants, les doigts et les pieds courbatus, Haku se permet de s’affaler contre un arbre. L’envie de dormir lui tend les bras. Plus tard.

- Alors, j’ai sept fleurs de mon côté, et toi ?

Il défait son nœud d’encordement et retire son baudrier, pas mécontent de s’en défaire. Puis il rend à Diyo son sac et rassemble son matériel d’escalade dans des fourrés pour ne pas le trimballer plus longtemps puis se dirige vers l’eau qui tombe. Il tourne la tête vers les cascades. Elles sont plus belles vues d’en bas. L’anemös a la gorge sèche, sa gourde est vide. Il contourne le lac qu’il sait acide à sa couleur noire et s’approche de l’eau ruisselante qu’il sait pure. À peine s’est-il approché que la brume dispensée par les chutes l’arrose. Il se débrouille pour boire sans finir ruisselant d’eau.

Enfin rassasié, il s’écarte du jet de la cascade. C’est alors qu’il distingue un être vivant assez volumineux dans l’eau. Il plisse les yeux et a la surprise de discerner une forme originaire dans le lac. Le lac qui est acide ! L’originaire en question émerge son buste de l’eau et Haku peut voir ses longs cheveux et sa poitrine féminine dénudée. Son premier réflexe est de se cacher parce qu’émerger d’une eau supposée acide c’est louche. Il trébuche à moitié contre une pierre avant de se plaquer contre la paroi rocheuse. Qui est-elle ? Qu'est-elle ?
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyVen 16 Déc - 16:15

La partie d'escalade continue encore pas mal de temps, chacun des deux garçons alternant entre grimper et assurer. Il faut dire qu'il y en a des dizaines de mètres à descendre, et entre l'appréhension du vide et toutes les manipulations à faire avec le matériel, les minutes défilent à grande vitesse. Tout comme son énergie qui diminue un peu trop rapidement à son goût. Heureusement que les phases d'échange permettent également une courte pause, qui n'est pas de trop.

Finalement, après avoir récupéré les quelques rares espèces végétales qui se trouvent sur leur chemin, les obligeant à faire plusieurs détours, et parfois à prendre un peu plus de risques que nécessaires, les deux comparses finissent par arriver sains et saufs au pied des cascades. Et quelle vue ! Si jusqu'à présent ses yeux étaient inlassablement attirés vers le bas, ils eurent cette fois du mal à quitter les hauteurs.

"Je pense qu'on peut être fier de nous." Plus prononcée comme s'il parlait tout seul, cette phrase avait été lâchée du bout des lèvres, résultat du spectacle qui s'offre à eux. Voir cette eau défier le vide pour s'écraser une fois le sol retrouvé, dans un tumulte incessant, éclaboussant la végétation alentour, ça n'en finissait pas d'émerveiller Diyo.

Cela dit, entre la longue marche qu'ils avaient effectué de nuit pour arriver jusqu'ici, puis le long exercice d'escalade qui les avait occupé une bonne partie de la matinée, même le Phytös commençait à fatiguer. Mais comme son compagnon, il ne voulait pas dormir maintenant. * Il faut bien que je commence à regarder ce que je peux faire de toute cette récolte ! * En effet, les Hybrids avaient bien travaillé, le plus jeune annonçant d'ailleurs sa trouvaille. " Et six pour moi " Soit un total de treize fleurs en plus des quelques autres ingrédients que Diyo a repéré sur son chemin. Voilà qui est très intéressant. Quand on sait ce qu'on peut faire avec une seule d'entre elles, le voilà à présent bien équipé pour la suite de ses aventures ! Et comme un enfant qui viendrait d'ouvrir ses cadeaux de noël, le voilà qui veut déjà regarder de plus près le fruit de leur labeur.

Mais il n'en aura pas franchement l'occasion. Alors que Haku s'était déjà éloigné pour aller boire un peu plus loin, une étrange sensation lui fit lever les yeux de ses fioles. Cette sensation de ne pas être seuls. Quand on a passé des années entières à errer dans la forêt comme Diyo, les présences étrangères se font facilement ressentir. Aussi étranges soient-elles. Il suit son cadet du regard, occupé qu'il est à ne pas finir trempé - ce qui soit dit en passant ne parait pas si simple - lorsque son attention est captée par cette forme. Haku aussi l'a vue, s'arrêtant de boire.

D'un seul coup, tout s'accélère dans la tête du Phytös. L'anormalité de la situation a tôt fait de le faire de nouveau bondir sur ses pieds, ramassant les fioles qu'il avait soigneusement éparpillées d'un mouvement expert, et rejoint au plus vite son compagnon. Non, que quelqu'un se trouve dans ce lac n'a rien de banal. D'une parce qu'au moment où il a débarqué au sol, il est persuadé que rien ne se trouvait à cet endroit précis. Ce n'était donc pas le cadavre d'un malheureux ayant expérimenté la chute. Et deuxièmement parce qu' à sa connaissance, aucune espèce vivante ne pouvait survivre au contact de cette eau acide. D'ailleurs, tous les anciens ne se lassent de le répéter aux enfants. * Alors qu'est ce que c'est ?! * Un regard vers le plus jeune déjà au sol lui apprend qu'il n'en sait pas plus que lui. "Une... Sirène ?" Comme n'importe qui, Diyo avait déjà entendu parler de ces créatures fantastiques, mais comme beaucoup de mythes qui se racontent dans la Sylva, celle-ci restait justement au rang de mythe, donc par définition irréelle. Jusqu'à maintenant...

La créature sort de l'eau, révélant aux deux hommes sa plastique de rêve. Aussi habitué soit-il à feindre l'absence totale d'intérêt pour la beauté des courbes féminines, le Phytös se retrouve cette fois bien incapable de cacher son émerveillement. En plus de ce corps d'une perfection dont on ne peut que rêver, ces longs cheveux blonds trempés, laissant les goutes d'eau déferler le long d'une peau claire parfaitement lisse, finissent d'achever l'attirance totale que la créature dégage. Incapable de prononcer le moindre mot malgré ses lèvres légèrement entrouvertes - même s'il avait eut quelque chose à dire cette fois - Diyo ne peut pour autant détacher son regard de la sirène, qui semble bien s'amuser de la présence des deux garçons. Jusqu'à ce que, sans prévenir, la voilà qui replonge dans l'eau, disparaissant de leur vue.

Toujours aussi surpris, ayant du mal à sortir une bonne analyse de la situation, le plus vieux se retourne vers l'Anemös. "Je sais pas toi, mais j'ai très envie d'en savoir plus sur cette créature." Bien sûr qu'il y a une part de curiosité dont Diyo a toujours été fourni à travers ces mots, mais il y aussi et surtout l'incroyable charisme de la sirène qui le pousse à vouloir la voir encore une fois. Et ce malgré tous les signes extérieurs qui laissent penser que c'est une très mauvaise idée...
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Haku


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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyDim 18 Déc - 20:49

Haku préfère ne pas quitter la créature des yeux, il tend aussi l’oreille pour suivre les mouvements de Diyo resté en arrière à examiner sa récolte. Il entend que celui-ci s’approche. Pendant ce temps, la… femme se laisse aspergée par le flot de la cascade ; elle ne semble pas avoir remarquer sa présence. L’eau ruisselle sur son corps si sensuel, si parfait, si enchanteur... L’anemös, toujours dissimulé derrière la roche, se laisse doucement subjugué par le charme de la sirène. Elle est étrange, potentiellement dangereuse certes mais terriblement fascinante. Comment fait-elle pour supporter l’acidité de l’eau ? Et être si merveilleuse ?

Les pas du phytos près de lui rappelle à Haku sa présence et brise la bulle de rêverie dans laquelle il se trouvait. La fabuleuse inconnue se tourne vers eux et Haku capte son regard bleu comme le ciel. Être ainsi surpris en train d’espionner le met très mal à l’aise, c’est à grand peine qu’il ne se retranche pas derrière les rochers et qu'il soutient le regard de la singulière originaire. Ne pas la quitter des yeux, ne pas tourner le dos. La présence de Diyo l’y aide, même si ce dernier n’est pas un guerrier, Haku n’est pas seul face à l’inconnue. Loin d’attaquer, elle se contente de dessiner un sourire mutin sur ses lèvres d’un rouge cerise avant plonger dans l’eau et d’y disparaître.

Je veux la suivre ! Mais l’eau… Je ne peux pas.

- Je sais pas toi, mais j'ai très envie d'en savoir plus sur cette créature.

- Je n’ai pas rêvé alors ? C’est une sirène, je crois. J’ignorais qu’elle pouvait supporter l’eau corrosive. À moins que... Attends, je vérifie juste si l’eau est bien comme ça.

Pour l’expérience, Haku passe la main dans ses cheveux et agrippe un cheveu blond-roux. En guise de test, il le dépose sur l’eau noire, juste assez pour déformer la surface. Le cheveu ressort diminué d’une grande partie de sa longueur, dissolvant du même coup l’espoir d’une eau bénigne. La sirène est hors de portée, peut-être ne la reverra-t-il jamais. Haku pousse un soupir abattu. Rhaaa mais c’est fini d’être crétin ?! Haku se tape les joues pour recouvrer ses esprits et ses défenses mentales. Le souvenir du charme de la belle commence à s’effacer. Lui reste alors le souvenir de son physique et de son regard. Ce qu’il voyait dans son regard ne lui plaît pas. Cette sensation, ce regard, c’était celui d’un prédateur. Haku sait bien à quoi ressemble le regard d’un prédateur, toute sa famille, lui compris, en ont pour totem. Elle s’amusait d’eux, elle a conscience de l’effet qu’elle faisait. Mais elle ne leur a pas fait de mal, elle s’est contenté de les narguer, peut-être n’est-ce qu’un jeu pour elle.

Le soleil est déjà si haut dans le ciel et la fatigue du voyage qu’il a fait mine d’oublier pendant l’escalade resurgit. Il se passe la main sur les yeux pour chasser la fatigue. Il est temps pour lui de se coucher.

- Fais gaffe à l’eau, elle ronge bien le vivant. Tu es déjà venu ici, non ? Et tu n’as jamais croisé de… d’originaire comme elle ? Si tu veux la chercher, sois prudent, je… la sens dangereuse. Moi, je vais rester ici et dormir un peu avant de me lancer à explorer quoi que ce soit.

Je ne suis pas insomniaque comme toi.

La perspective de laisser Diyo s’aventurer seul à chercher cette inconnue à la résistance étonnante ne plaît pas du tout au cadet. Haku décide d'affermir son avis au risque de passer pour faible et couard pour que son aîné ne se lance pas seul aux trousses d’une sirène. Puis finalement, une autre idée plus subtile pour détourner Diyo de la sirène lui vient.

- Tu ne préférerais pas d’abord t’occuper de ta récolte de fleurs avant de partir la chercher ? Les conditionner par exemple. Je suis sûr qu’elle restera dans les parages.

Le cadet réprime un bâillement en attendant une réponse – si possible positive – du phytös. Pour se coucher, il jette son dévolu sur un arbre près des fourrés où il a rangé leurs affaires plus tôt et y monte avec l’aisance du grimpeur qu’il est. Comme il le montra pendant leurs quelques journées de voyage dans l’hoshizora, habitué à l’inconfort et à dormir en hauteur, Haku préfère de loin dormir dans un arbre qu’au sol. Il installe son duvet et s’y étend après avoir accroché son arc et son carquois à une branche voisine.

- Bonne journée, fit Haku avant de bailler.

Il se détend et s’étire un peu avant de fermer les yeux et de sembler sombrer dans le sommeil. Son esprit est toutefois encore en alerte.


Dernière édition par Haku le Sam 17 Mar - 16:56, édité 2 fois
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Diyo Fukuoka


Diyo
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyLun 19 Déc - 17:54

Visiblement sceptique face à l’aptitude de la nouvelle venue à évoluer librement au sein d’une eau réputée mortelle, Haku se propose d’en vérifier la toxicité. Il n’avait pas tort, peut-être cela aussi faisait-il partie de ces contes dont on berce les enfants pour les en tenir éloignés. N’imaginant pas une seule seconde l’Anemös suffisamment stupide pour tester ces dires en y plongeant la main, Diyo le regarde faire, intéressé par le résultat de cette expérience. Au vu de l’état du cheveu, mieux valait se contenter de rester sur la berge. * Mais comment savoir où elle a été alors ?! * Il en était persuadé, la jeune femme – si tant est que l’on puisse la décrire de la sorte – ne s’était pas enfuie par peur. Non, cet air taquin qu’elle arborait avant de disparaître laissait à penser qu’elle souhaitait s’amuser, voir comment ses visiteurs envoutés allaient réagir. Et sûrement s’ils étaient capables de la retrouver.

Pourtant, cela ne semblait pas la priorité de Haku, qui, s’il paraissait également intrigué par la créature n'était pas pour autant pressé de faire quoi que ce soit d’autre que d’aller se reposer. C’est vrai qu’il y a un bon moment qu’ils sont debout déjà, et la journée – nuit ? – qu’ils viennent de passer n’a pas été des plus reposantes pour leurs corps. * Peut-être, n’empêche que je vois pas comment il peut faire pour aller dormir dans un moment pareil… * Il faut dire que pour Diyo, qui est habitué aux nuits blanches et qui peut passer 48 heures en activité sans parvenir pour autant à trouver le sommeil une fois posé, il paraît inconcevable d’aller dormir alors qu’un tel « défi » vient d’être lancé.

« Nan, quand j’étais venu la dernière fois il n’y avait personne. Et je suis sûr que s’il y avait eu une sirène je l’aurais remarquée. Il doit y avoir des canaux sous-marins qui mènent à d’autres endroits, mais sans pouvoir plonger nous-même ça va être dur de savoir où… »

En effet, il est déjà en train de réfléchir à un moyen de localiser la créature, l’intégralité de ses capacités de réflexion complètement occupées à trouver une solution à ce problème ardu. Alors quand Haku lui propose gentiment de s’occuper l’esprit avec ses récentes trouvailles – ce qu’il aurait fait en temps normal – on aurait presque pu apercevoir le coin gauche de sa lèvre se relever en une esquisse de sourire. Il avait évidemment conscience de la dangerosité de la situation. Et il ne se pensait pas assez bête pour tomber dans un piège. Même si la réalité laisserait davantage penser que la demoiselle aurait sans trop de difficultés l’avantage…

« Ok, repose toi bien. T’inquiète pas pour moi, je n’ai pas l’intention de m’éloigner de trop. » Bien sûr qu’il n’a pas l’intention de s’éloigner, puisque c’est dans ce périmètre que la créature de rêve est apparue… Mais pour autant, il n’avait pas non plus dans l’idée immédiate de s’occuper de ses fleurs… * Elles peuvent tout à fait patienter encore un peu maintenant qu’elles sont dans les fioles. *

Alors que Haku s’en va à l’assaut d’un arbre assez proche, Diyo entreprend de commencer par faire le tour du lac. Il lui faut de longues minutes de marche, hésitant toujours entre s’approcher suffisamment pour essayer d’en distinguer le fond, ou rester à distance raisonnable ne sachant ce qui pouvait en surgir, son instinct de survie toujours en éveil. De toute façon, l’eau est tellement opaque qu’il éprouve le plus grand mal à y distinguer quoi que ce soit.

D’ailleurs, même en relevant enfin les yeux du lac au moment où il se retrouve de nouveau bloqué par la chute d’eau qui s’y déverse, il se rend compte qu’il a du mal à voir quoi que ce soit. Comme si la nuit était subitement tombée. * Impossible que j’ai mis autant de temps à faire le tour… * Un coup d’œil en direction de Haku lui indique que les plus ou moins sept heures qu’ils avaient théoriquement devant eux avant que le soleil ne se couche n’étaient effectivement pas encore écoulées. Autrement, l’Anemös serait déjà en train de descendre de son arbre. * Qu’est-ce qu’il se passe ici ?! *

C’était en effet à ne plus rien y comprendre. De nombreuses lucioles commençaient à envahir les lieux et l’environnement presque féérique qui se dessinait tout doucement n’avait rien de plaisant. Certes, d’un regard extérieur la beauté de la scène pourrait laisser rêveur, mais l’irréalisme de ce qui se produit, qui à bien des égards pourrait se comparer avec les effets secondaires dûs à la consommation de quelques champignons que l’on peut encore trouver dans la Sylva, ne laisse qu’un sentiment de mal être lorsqu’on le vit depuis l’intérieur - et d'autant plus lorsque l'on sait ne rien avoir consommé de tel !

Diyo se recule alors du lac, commençant par se demander s’il ne s’agissait pas d’une hallucination provoquée par de possibles effluves renvoyées par cette eau dont il ne savait pas grand-chose. Il ferme les yeux une première fois, espérant naïvement que tout rentrera dans l’ordre lorsqu’il les aura de nouveau ouverts. Mais il n’a pas le temps de vérifier cette théorie qu’une violente secousse se fait sentir sous ses pieds, comme celles qui sont produites avant un tremblement de terre, manquant de peu de lui faire perdre l'équilibre.

Lui qui a pourtant un esprit si logique est cette fois bien incapable de trouver la cohérence dans tous ces événements. Sûrement parce qu’il n’y en a tout simplement pas. Ce qui le laisse complètement désemparé. Se fiant un peu trop à la vue malgré l'obscurité des lieux, le voilà qui regarde dans tous les sens, se demandant d’où allaient provenir les probables éboulements qui allaient certainement suivre. Et puis, peut-être ferait-il mieux d'aller tirer précocement Haku de ses songes !
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyVen 23 Déc - 11:10

Haku fit un rêve assez confus. Il était dans l’eau mais n’avait pas besoin de respirer, ce qui aurait dû l’alerter sur la nature de ses perceptions. Il y avait la sirène aussi, jamais au même endroit. Elle lui parlait, il lui avait imaginé une voix féminine et assourdie par l’eau. Alors qu’il s’enfonçait toujours plus loin dans l’eau, son corps fut secoué de vibrations. Le songe prit fin de cette manière. En ouvrant les yeux, le jeune hybrid a la surprise de constater l’arrivée de la nuit et la multitude de lucioles ne lui échappe pas. Il se fait la réflexion qu’il y en a beaucoup et qu’il n’en a jamais vu autant. Il s’étonne que ce soit possible. Mais une plus grande interrogation l’alarme.

Cette secousse, je ne l’ai pas rêvé quand même ? C’était plus réel que le reste de mon rêve.


S’inquiétant de l’absence apparente de Diyo, Haku le cherche du regard. Même sans l’aide de son don, il le distingue au milieu des lucioles. Alerté par la secousse, l’anemös décide de rejoindre son compagnon de voyage. Il prend tout de même le temps de récupérer ses armes avant de descendre à terre. Il marche rapidement vers le phytös, avant qu’une plus grande secousse n’arrive. C’est ce qui se passe dans ces cas-là, à moins que la première n’est pas été détectable. Celle-ci était assez forte quand même pour l’avoir réveiller. Il arrive devant Diyo.

- Que s’est-il passé pendant que je dormais ? Et combien de fois as-tu senti la terre bouger ?

Au moins, Diyo semble ne pas s’être éloigné pendant son sommeil, ni avoir tenté de chercher la fabuleuse beauté sans son concours. Le phytös lui a pourtant donné l’impression d’avoir très envie de la chercher sur le champ. Donc soit il a échoué dans son entreprise, soit il a tenu bon face à la tentation. Quoi qu’il en soit, il pourrait lui donner plus de détails sur le séisme. À moins qu’il soit aussi perdu que lui.

Une des lucioles se pose juste sous son œil. Haku la chasse d’une pichenette. Cette prolifération  d’insectes l’étonne de plus en plus et ne le rassure pas. Un tel spectacle devrait le ravir mais son esprit est encore trop perturbé par la sirène de la journée et la frayeur de cette nuit. Son esprit s’empresse de chercher à analyser les causes. Il pourrait s’agir d’une odeur qui les excitent ou alors elles sont perturbées par autre chose, le tremblement de terre peut-être, ce serait bien la première fois qu’il entendrait parler d’un tel phénomène. Non, un tremblement de terre ne peut pas perturber des insectes volants. Une image de la sirène lui vient en tête. Il secoue la tête comme pour s’en dépêtrer.

Son intention se focalise de nouveau sur son environnement. Il fait ce qu’il aurait dû faire plus tôt : scruter les alentours avec son don. Il fait signe à son compagnon qu’il a besoin de silence, action parfaitement inutile connaissant le phytös. Sous l’éclat des lunes pleines, il voit le même décors que ce matin, cela le calme un peu. Il fait part de son résultat à Diyo.

- Si ça vient de quelque part, alors ça vient de sous terre.
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Diyo
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MessageSujet: Re: Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku]   Volonté masculine vous connaissez ?! [Quête|Haku] EmptyLun 9 Jan - 17:20

Pas besoin d’aller le réveiller. Après tout, Haku aussi a l’habitude de la forêt, et ne dormir que d’une oreille doit lui être familier. Rien d’étonnant donc à ce que Diyo le voit débarquer peu de temps après la première secousse, prêt à affronter le danger. Puisque si on résume rapidement on a d’abord l’apparition d’une sirène, créature qui était jusqu’à présent reléguée au rôle de légende, au beau milieu d’une eau qui est parfaitement toxique, sa disparition étant rapidement suivie par la tombée de la nuit et la sortie de nombreuses lucioles qui viendraient comme pour préparer une fête aux coutumes qui sont encore totalement inconnues du Phytös, et maintenant une violente secousse annonciatrice d’un fort tremblement de terre à venir, alors que cette région devrait être épargnée par ces caprices de la nature. * Rien… Il n’y a absolument rien de normal qui se passe depuis qu’on est descendu de cette falaise… * Ce qui était d’autant plus étrange que le jeune homme était déjà venu à cet endroit plusieurs années auparavant, et que rien de tout cela ne s’était produit. Aussi, quand Haku lui pose la question fatidique, Diyo se trouve bien embêté à lui trouver une réponse qui ne le fasse pas passer pour un fou. D’un autre côté, l’Anemös devait être tout autant perdu.

 « Je ne saurais pas vraiment dire… Je faisais le tour du lac et quand j’ai levé les yeux, c’était déjà comme ça » déclara-t-il en regardant autour de lui pour désigner ce bazar sans nom.  « Et juste après, cette forte secousse, celle qui a dû te tirer du sommeil » Non, si Haku espérait avoir plus d’explications de la part de son compagnon il allait être déçu.

Réfléchir… Pour le moment c’est la seule solution qui s’offre aux deux Hybrids. De toute façon, si un tremblement plus puissant devait se produire, il n’y avait aucun intérêt à essayer de fuir, ni à chercher refuge où que ce soit. Pendant que Haku essayait visiblement de distinguer les choses un peu plus précisément grâce à son don, Diyo pris l’une des lucioles au creux de sa main pour tenter de trouver une anomalie par rapport à celles qu’il connaissait déjà. Mais encore une fois, rien. Aucune réponse ne pouvait provenir de ces insectes. Ou alors il ne voyait une fois de plus pas la logique qui se cachait derrière.

C’est le moment que choisi Haku pour prononcer cette phrase. Celle-ci même qui permis une connexion inespérée au sein du système neuronal du plus vieux. Enfin ! Enfin quelque chose de logique ! Tellement surpris et à la fois heureux de cette révélation qu’il ne pu cette fois empêcher son visage de trahir ce qui venait de se passer à l’intérieur de son cerveau. Il relève la tête vers Haku, les yeux soudainement beaucoup plus ronds qu’à l’habitude, les lèvres légèrement entre-ouvertes pour annoncer l’arrivée imminente de paroles importantes, et même sa main gauche qui se lève légèrement, presque comme s’il avait voulu lever un index victorieux – mais bon faut pas trop pousser non plus !

« Bien sûr ! Ce lac doit être relié à un réseau sous terrain. Sauf qu’il est tellement sombre qu’on ne peut pas le voir. Et hors de question de s’y baigner pour aller vérifier. C’est comme ça qu’elle a pu apparaître et disparaître aussi facilement ! »

Ok, cela ne règle absolument pas le problème de la nuit surgie beaucoup trop rapidement, ni celui des lucioles et encore moins celui du tremblement de terre. Mais un éclaircissement dans la situation actuelle, aussi faible soit-il, était une vraie bouffée d’oxygène qui lui permettait de reprendre confiance. D’autant plus qu’il a maintenant une idée de l’endroit où chercher la sirène, ce qui dans sa liste des priorités est toujours sur le podium. Enfin, savoir où chercher est peut-être encore un peu présomptueux… Après avoir effectué 360 degré pour scruter l’horizon, l’option de passer sous terre ne semble pas si évidente que ça… Aucune entrée ne se distingue clairement.

« Il ne reste plus qu’à trouver un moyen d’aller sous terre. » Ca y est, il retrouve son ton parfaitement neutre, qui ferait passer cet exercice pour quelque chose de tout à fait marginal.

Et comme une illumination ne vient jamais seule, il referme délicatement les doigts de sa main droite autour de l’insecte qui y était toujours tranquillement posé, dans le but de l’emprisonner. Il sort ensuite l’une de ses fioles vide pour y glisser l’insecte et y ajoute deux de ses congénères, créant une lampe torche de substitution. Il réitère l’opération et envoie l’une de ses deux créations à Haku.

« Attrape. Là où on va, on va sûrement en avoir besoin ! » La nuit étant tombée, Diyo n’imagine pas une seconde que son cadet pourrait avoir envie d’aller rattraper les heures de sommeil qui lui manquaient.
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