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L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]

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MessageSujet: L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]   L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki] EmptySam 10 Sep - 11:54


La traversée du désert s'était faite sans heurt bien que le temps soit à l'orage. Les tempêtes de sable étaient fréquentes dans le Sidhe, et tout à fait imprévisibles. Elles pouvaient tout aussi bien se déclarer brusquement et frapper toute une zone, que gronder longuement sans jamais s'abattre. Il fallait s'en méfier comme la peste, c'est pourquoi Diya les avait fait passer par des chemins comportant de nombreuses structures de pierres pouvant les couvrir si jamais le temps se dégradait encore. Grace à une création du Don de Miyuki, une sorte d'ombrelle bloquant les rayons des astres solaires, leur marche fut moins pénible. Ils ne discutèrent pas réellement pendant le trajet, à peine quelques mots échangés concernant l'endroit où il se trouvait ou le temps qu'ils restait avant de fouler les terres d'Urban City. Quand les docks et bâtiments entourant la ville puits apparurent, la journée était déjà bien avancée, la chaleur s'était amenuisée et le brouhaha des rues grises leur parvint à mesure qu'ils avançaient. Ils franchirent l'entrée de la ville sans être inquiétés et Diya les entraîna rapidement à travers pont, passerelle, coupe gorge et rue commerciale ou les vendeurs criaient plus fort les uns que les autres. Nordkia, la poubelle d'Anathorey, sa décharge personnelle d'habitants en tout genre et d'objets dont personne ne voulait là haut. On parlait de décharge en désignant la Cité Neutre, mais cet endroit n'était guère mieux. Comme à chacune de ses visite, la Cyborg fit de son mieux pour ignorer les gamins en haillons assis à même le sol au milieu des passants et les Qantiks occupés à porter de lourdes charges ou à faire la courses pour quelques pièces leur permettant d'aider leur maîtres à vivre dans cet enfer.

Ils croisèrent beaucoup de mineurs, sales, écorchés, puant la sueur et le souffre, dont les meneurs hurlaient des indications sèchement pour se faire entendre parmi le brouhaha des lieux de passage. Comment pouvait on vivre ainsi soumis ? Obligés de trimer chaque jour pour s'en sortir avec à peine de quoi se payer de quoi manger ! Comment pouvait on supporter cela ? La jeune femme serra le poing et dépassa le groupe pour s'enfoncer encore d'avantage dans les passages sombres des Ghettos. Arrivée sur une place vide jonchée de détritus et entourée de maison en bien mauvais états, Diya se permit enfin de répondre à Miyuki. Elle n'avait pas voulu le faire dans les rues plus haut, de peur d'être entendue par de mauvaises personnes. Les gens ici étaient prêts à tout pour quelque pièces. La malhonnêteté régnait en maître là ou les Dockers n'avaient plus rien à perdre. D'une voix bienveillante et se voulant rassurante, la Cyborg s'exprima autant pour les jumeaux, qui se tenaient collés l'un à l'autre comme si l'endroit les terrifiait, qu'à l'Hybrid qui ne semblait pas plus à l'aise.

" Je sais que ce n'est pas un endroit très agréable, mais si nous restons ensemble nous ne craignons rien. Désolée de ne pas t'avoir répondu plus tôt Miyuki, mais je me méfie de tout le monde ici bas."

Diya sortit la photo d'Alice et l'agita devant ses amis en ajoutant :

" Nous allons montrer cette capture dans les points de vente de nourritures les moins cher et les plus fréquentés des Ghettos. Alice sera forcément passé dans l'un d'entre eux, on saura alors dans quel secteur chercher. On pourrait aussi payer quelqu'un pour fureter ici et là mais ..."

Une grimace tordit le visage inquiet de la demoiselle et elle rangea le cliché dans son sac en déclarant, prudente, ne voulant pas inquiéter ses partenaires de voyage :

" Si nous nous adressions à la mauvaise personne, la maître chanteuse pourrait nous doubler et nous mettre des assassins ou mercenaire sur le dos, voir décider de tuer Alice en se rendant compte que cette histoire devient trop compliquée. Je ne veux pas prendre ce risque."

Merybel hocha la tête, muette depuis leur entrée dans les sombres lieux, tandis que le regard de Mathias allait et venait entre les habitations alentours et les entrées des rues qui donnaient sur la place comme s'il craignait de voir apparaître un groupe armé. Diya se tourna vers miyuki et lui demanda doucement, tenta de rétablir un dialogue amical qui avait été rompu depuis leur débat à propos du Qantik qu'ils avaient ramenés des laboratoires :

" Tu as d'autres idées ? Peut être qu'un de tes dessins pourrait nous être utile ? Des caméras pour filmer les allées et venues dans les rues les plus fréquentées, ou que sais je d'autre ?"
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Miyuki


Artiste lunaire (Miyuki)
Miyuki

Originaire depuis le : 19/05/2014
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MessageSujet: Re: L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]   L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki] EmptyVen 16 Sep - 4:35

Bien silencieuse, Diya ne finit par répondre que lorsqu’ils se furent éloignés du monde. Diya devait connaître cet endroit ou être venu à plusieurs reprises, car elle la surprit par sa stratégie. Miyuki n’aurait même pas su par quoi commencer. C’était brillant. Mais la joie retomba vite, car à présent ils faisaient la course à une maître chanteuse. Ca devenait dangereux, surtout dans une ville où Diya et elle devaient cacher leur identitée.

Des caméras ? Pourquoi pas. Mais la jeune femme devait trouver une tactique, car hélas elle savait bien que pour l’instant, son don était encore trop faible pour qu’ils tiennent assez longtemps. Elle eut alors une idée. Mais cette fois-ci, rien n’avait été dessine à l’avance, il était donc nécessaire de trouver un endroit tranquille pour qu’elle puisse griffonner en paix, et en position assise. En zigzaguant au hasard des ruelles pavées puantes, ils débouchèrent sur une petite taverne discrète et déserte. Loin d’être effrayée par l’absence de clients, Miyuki ne fut qu’en fait plus que ravie, car elle détestait en réalité, que des étrangers puissent l’observer utiliser son don. Le patron, un gros homme moustachu qui se grattait le ventre, ne sourcilla même pas lorsqu’ils s’installèrent sur une table en bois. A peine eut-il un mouvement d’épaule, avant de se plonger dans son journal. Sans se gêner, la phytos étala son matériel et commença à dessiner. A vrai dire, elle n’était pas sûre de son coup, mais il valait mieux tenter. Sachant pertinemment que celles-ci ne pourraient enregistrer plus d’une heure, la jeune femme choisit de rendre les cameras mobiles. L’objet prenait la forme d’une petite boule noire, surmontée d’hélices d’hélicoptère. Ainsi elles étaient suffisamment petites et rapides pour que personne ne remarque leur présence. Une vingtaine s’empilèrent bientôt sur la table. Tandis que Miyuki mit au point la dernière création qui reliait toutes les boules. Un livre. Chaque page était une retransmission de ce que filmait chaque camera. Ainsi, l’apparence restait un innocent objet, pour éviter d’éveiller les soupçons. Forcément, la création de chacun de ces dessins prit du temps. La phytos ne préféra pas compter, mais deux heures s’étaient au moins bien écoulées. Mais ils avaient une solution. Ou au moins un début. Miyuki n’osa pas avouer à Diya qu’une autre solution lui avait traversé l’esprit, et bien plus simple. Lui….Mais il n’était pas là. Disparu depuis des semaines. C’était inhabituel, et la phytos commençait à se faire à l’idée qu’il l’avait trahi.

Le patron grommela, sortant de sa torpeur, rangea son journal, affichant une mine satisfaite, comme si il l’avait lu. Mais bien sûr, cela n’était qu’une parade pour masquer qu’il s’endormait à moitie sur son bar, comme en témoignait sa joue rouge marquée par les défauts du bois. Le voyant se diriger mollement vers leur table, Miyuki paniqua à l’idée de ce qu'il allait penser, et rangea comme elle le pouvait dans sa besace trop petite. Mais non. Aucune remarque. « jolis vos trucs » dit-il d’un ton blasé. «  c’est pour boire ? qu’est ce que vous voulez ? » La phytos n’en avait aucunement envie, l’alcool la dégoûtait. Et puis, ils avaient traînés trop longtemps. Le dispositif était prêt. Un peu intimidée par  l’imposant gérant, elle minauda un « non, merci ». Le type, bien qu’encore dans les vapes , fronça les sourcils un peu furieux, comprenant qu’ils ne lui rapporteraient pas de sous, lui qui en manquait tant dans ce lieu désert. Sauf que le malin bonhomme comprit qu’il pouvait tout de même tirer profit, lorsque la phytos présenta la photo d’Alice :

-Moi jl’a connais pas cette fille, mais je peux vous donner une bonne info. Miyuki, toute satisfaite attendit la suite d’une oreille attentive. Mais le patron agita la main, le sourire aux lèvres « tatata ! Mon info vaut des sous, je ne vous dirais rien sinon ! Allez je suis sympa, donnez-moi l’équivalent d’un repas, et je vous dis tout !

Miyuki râla, choquée par l’attitude de cet homme. Elle lui tendit une poignée de pièces en lui lançant un regard noir pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas d’entourloupe. Lui sifflota au son des pièces dans sa main, mais respecta sa parole:

-Je l’ai jamais vu, par contre, ici il y a un lieu connu : une cave aménagé en bar et où se déroulent des jeux …speciaux. Y’a au moins toute la populace du ghetto qui y vient. En tout cas, c’est connu ici, si vous cherchez un disparu, faut s’adresser Au Sniper , y’a forcément quelqu’un qui vous donnera des infos.


Le patron partit sifflotant à sa caisse, tandis qu’ils repartaient pour le lieu inconnu. Il compta ses pièces satisfait, persuadé d’avoir roulé la jeune femme très naïve et ignare à son avis. Il ne se doutait pas en refermant sa boite à monnaies qu’une heure plus tard il la retrouverait aussi vide qu’avant, les pièces étant des dessins,  habiles imitations de la phytos. Miyuki lâcha les boules noires et prit le livre à portée de main. Elle vérifia que les cameras partent dans toutes les directions. Maintenant le Sniper. Cela avait l’air d’un lieu caché, voir mal famé. La jeune femme ne dissimula pas sa crainte d’aller dans un tel lieu, Qui sait le genre de personnes qui pouvait s'y trouver là. N’ayant jamais fréquenté Nordkia et ses ghettos, la phytos avait conscience qu’elle était naïve. Par ailleurs,elle ne se posa pas de questions lorsqu’elle aperçut un jeune homme au teint rouge, habits noircis, et qu’elle lui demanda candidement :

-Je cherche le… Sniper . Un type nous en a parlé. Vous savez où c’est ?

Le type brandit une bouteille et arracha le bouchon de ses dents

Ah ouais le sniper hein ? Bah c’est tout proche là. Vous êtes venus voie le combat hein je parie ? je comprends, ça excite…. Miyuki eut un frisson lorsque le type l’observa de haut en bas la bave aux lèvres. Allez venez, les paris montent ! C’est fou !
Comme il paraissait sûr de lui , la phytos se mit à le suivre, mais avec prudence car il ne semblait pas très clair. Mais finalement, après quelques rues sinueuses, elle aperçut la banderole « Le Sniper » .un établissement bien caché, masqué par les nombreuses passerelles et les rues crevassées.

[/color]
-z’allez voir ! Un combat hallucinant ! C’est féroce hein ! Et personne n’a réussi à battre encore le champion ! Miyuki fit semblant d’être intéressée, attendant qu’il lâche une info intéressante. Elle lui demanda donc le nom du « champion » prétendant penser à parier


ah bah moi chai pas, je m’en souviens jamais…enfin juste de l’état de son pelage… il hoqueta d’un petit rire. Pourquoi un nom ? Ce sont juste des Fauvex…..
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MessageSujet: Re: L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]   L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki] EmptyJeu 22 Sep - 12:53


Miyuki approuva son idée, et ils continuèrent de progresser dans les rues encrassées et mal fréquentées. Ils tombèrent sur une taverne et décidèrent de s'y arrêter. Les jumeaux désiraient faire une pause et la Phytos avait besoin de s'asseoir tranquillement pour dessiner. Le barman, qui se trouvait aussi surement être le gérant de cet endroit aussi miteux que désert, les regarda à peine, faisant mine de continuer à lire son journal alors que la bave de la somnolence maculait ridiculement sa joue. La rousse se posa directement sur une grande table où elle déballa les affaires nécessaire à la création des dessins auquel son Don donnait vie. La Cyborg laissa l'Hybrid à son travail, ne voulant pas déranger sa concentration, et se dirigea vers les jumeaux qui s'étaient installés à la table voisine et discutaient à voix basse. Il faut dire que malgré le bruit du crayon frottant le papier, le silence était plutôt imposant. Comme si le briser revenait à manquer de respect au lieu. Elle se joignit à leur échange discret, soupesant le pour et le contre des dangers qui les attendaient dans leur quête de la Paria. Le quinquagénaire ventripotent se leva soudainement, comme poussé par l'envie de créer du profit sur leur présence. Il s'intéressa d'abord au travail de Miyuki avant de comprendre qu'il ne pourrait rien leur vendre. La colère crispa son visage mais bien vite une lueur cupide gagne son regard quand il vit la photo d'Alice.

Son comportement changea alors radicalement et il joua avec l'innocence de la rousse pour obtenir quelques pièces contre une information. Diya écoutait d'une oreille, ayant déjà prévu de rembourser son amie, et ses sourcils s'arquèrent à l'évocation de ce bar dont elle n'avait jamais entendu parler. Elle avait pourtant fais le tour de nombres de lieux dangereusement fréquentés à Nordkia et n'avait jamais entendu parler de celui-ci. Le nom, "Au Sniper" ne l'éclaira pas d'avantage. Ils partirent rapidement et à l'attitude de l'Hybrid, la Cyborg comprit que les pièces étaient aussi fausses que les cartes de presse utilisées au laboratoire. Elle lui rendit un sourire encourageant, ravie de savoir qu'au final le seul à s'être fait roulé était cet ingrat personnage. Une fois de retour dans les rues sombres, Miyuki lança les caméras volantes qui partirent toutes vers des directions différentes tandis que leurs images se retranscrivaient sur les pages du livre que tenait leur complice. Passant dans un coupe gorge plutôt étroit, ils croisèrent un curieux personnage à l'apparence surprenante. Dans sa candeur amusante à observer, leur alliée alla lui demander s'il pouvait leur indiquer le bar auquel ils souhaitaient se rendre. Étonné de ne pas la voir le craindre, le jeune homme se concentra sur la bouteille de scotch qu'il tenait contre lui, le pas mal assuré, et l'haleine empestant l’alcool.

Il suffit de quelques phrases à l'inconnu pour que "Le Sniper" apparaisse dans son esprit comme un lieu où il ne valait mieux pas se rendre. Un sous sol dans lequel des combats de Fauvex étaient organisés et sur lesquels venaient parier des idiots n'ayant rien de mieux à regarder pour donner un peu de piment à leur mornes journées. Cela faisait un moment qu'ils demeuraient devant un grand bâtiment pourtant invisible tant qu'on avait pas tourné à la bonne intersection. Il apparaissait là, sa face visible désaffectées, les fenêtres brisées, les murs tagués de phrases et de créations artistiques en tout genre. La Qantik était presque certaine d'y trouver des squatter. L'Unik complètement bourré à présent qu'il avait vidé sa bouteille, ne pu leur indiquer que vaguement la porte discrètement ancré dans l'ombre malgré l'immense banderole indiquant qu'ils étaient au bon endroit. Diya jeta un rapide coup d’œil à ses compagnons et s'y dirigea d'un pas ferme. Curieusement personne ne gardait l'entrée et après que le battant de ferraille ai grincé en tournant sur ses gonds, la demoiselle se retrouva nez à nez avec un escaliers plongeant dans les ténèbres. N'hésitant qu'un bref instant, la demoiselle se lança dans l'obscurité, manquant déraper plusieurs fois sur les marches humides et pleines de poussières. Les rares lampes accrochées au mur dispensaient à peine leur clarté, mais bientôt, après avoir écarté un pan de tissus crasseux, ils pénétrèrent dans une immenses pièce où des bougies flambaient, couvrant tables et meubles, jusqu'à certains tabouret disposés autour d'une sorte de ring entourés de grilles. 

Avant même de remarquer le nombre de personne mal vêtues qui squattaient le lieu, Diya entendit les grognement et aboiement plaintifs venant du centre de la pièce. Elle se souvint de ce que leur avait dit l'idiot à l’extérieur concernant les combats de Fauvex et la colère se mit à bouillonner en elle. Ils n'avaient pas le temps de s'occuper de cette histoire, ils devaient trouver Alice au plus vite. La Cyborg se dirigea vers le bar où un Docker plutôt sec et musclé astiquait des chopes avec un chiffon sale. Autant dire qu'il faisait quelque chose de tout à fait inutile, on ne nettoie pas la crasse avec encore plus de saleté. Ignorant les cris et les billets qu'agitaient la foule pour galvaniser leur combattants, la demoiselle s’accouda au meuble, posant une fesse sur un tabouret dans le coussin en cuir était déchiré et dont la mousse s’échappait sur le côté droit, et tapa deux coup de poings secs sur le bois pour attirer l'homme qui la regarda de travers, l'envoyant promener sèchement :

" C'est pas un endroit pour des enfants. Allez vous en."

Les mains spirituelles s'étendirent, caressèrent le crâne rasé de l'homme avant de l'enserrer comme un étau inébranlable et ses yeux perdirent leur éclats, uniquement receptif à la parole de la jeune femme. Se penchant vers lui, elle agité la photo sous son nez et demanda, sans aucune douceur :

" Où je peux la trouver ?"

La réponse mit à peine quelques secondes à franchir les lèvres de monsieur muscles, perdu et désemparé :

" Je ... Je ne la connais pas, mais je sais que le gars là bas, avec la casquette bleu, m'a parlé d'une gamine blonde qui voulait des vivres pour quelques jours. Il m'a dit qu'elle avait l'air totalement pommée et qu'elle ne connaissait même pas la valeur de ce qu'elle achetait. Il l'a totalement roulé pour quelques conserves et il en était très fier."

La Cyborg soupira, le monde n'était il donc fait que de profiteur sans aucun scrupule ? Elle relâcha le contrôle et l'homme se remit à frotter son verre en les regardant s'éloigner. La Qantik n'avait pas maintenu le contact suffisamment longtemps pour que cela impacte son esprit. Pourtant, cette courte utilisation de son Sigma l'avait plus fatigué que ce qu'elle aurait cru. Cette course contre le temps l'épuisait, il fallait qu'elle se ménage d'avantage. Elle indiqua l'inconnu à la casquette qui beuglait en se cramponnant au barreau de la cage dans laquelle combattaient les Fauvex et Mathias se dirigea vers lui, l'attrapant par le tee-shirt pour l'extirper de la masse et le ramener jusqu'à eux malgré ses protestations. Quand il fut devant eux, l'Elite le laissa retomber au sol et le voleur se releva brusquement en s'égosillant :

" Non mais ça va pas ? C'est quoi votre problème ! Le gris est sur le point de gagner !" 
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Miyuki


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MessageSujet: Re: L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]   L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki] EmptyLun 3 Oct - 3:41

Entrés dans le bar, leur guide saoul quitta rapidement le groupe pour retrouver une bande de zigotos visiblement aussi torchés que lui. Il déambula dangereusement, manquant de chuter sur les marches noires de crasse, mais d’une agilité miraculeuse, il se rattrapa par trois fois, avant d’arriver le sourire béat, devant ses camarades qui l’accueillirent à coup de grappes de bouteilles. Une trésorerie qu’ils ne voulaient certainement pas partager. Miyuki laissa cet étrange groupe à leurs saouleries, pour plutôt observer le lieu, et repérer des personnes suffisamment lucides pour répondre à ses questions. Difficile. Ici si l’on ne se perdait pas dans les torpeurs de la boisson, c’était pour se ruiner aux paris, ou bien se battre à coups de poings et de pieds pour se disputer le corps d’une femme. Si ce n’était pas les trois.

Diya était au bar pour commencer son investigation. Miyuki préféra s’éloigner pour la laisser mener sa mission à bien. De toute manière les odeurs d’alcool l’écœurait, et l’aspect des verres l’incitait à ne fuir que plus vite. Et puis, si cela ne s’arrêtait qu’aux verres…. Le bar sentait le rafistolé de partout, le bois avait perdu de sa couleur d’antan, virant au noir suie dans les recoins, auréolé de tâches jaunâtres, dégageant d’âcres odeurs d’urine, de bière et de vin. Miyuki se glissait parmi la foule d’ouvriers rouges aux vêtements sur-usés dansant maladroitement, bouteille à la main. Il y avait tant de monde ! L’air était irrespirable, tant le lieu dégageait de la chaleur avec tous ces hommes ivrognes réunis. Les vieilles fenêtres aux carreaux fissurés étaient pourtant grande ouvertes. Mais c’était aussi utile que de les avoir laissés fermées. L’air frais se dissipait trop rapidement dans ce four humain. Des vapeurs se créaient sans qu’aucun feu ne soit à l’origine, fondant le bar dans un flou mystérieux.
Ricochant au hasard entre les torses chauds, la phytos trouva le foyer des cris et des sifflements. Un ring, où deux bêtes se battaient, un attroupement de parieurs agglutinés à une barrière en fer hurlant des noms incompréhensibles. Il y avait une véritable rage dans ces poings, ces visages crispés, entre l’immense joie et la haine soudaine. Essayant de se mettre au niveau du ring, Miyuki vit bien combien cela était impossible, tant la masse d’ouvriers surexcités prenaient toute la place. Elle eut peur qu’à force d’insister, elle se prenne un poing dans la figure. Tous ces cris, ces odeurs, ce comportement bestial, tout cela la dégoûtait profondément. Ils avaient besoin d’une bonne éducation ! Secouée sans ménagement par des types empestant la bière ne faisant même pas attention à sa présence, la phytos fut sur le point d’abandonner pour rejoindre Diya. Un cri de douleur la fit changer d’avis. C’était un cri rauque d’animal en détresse….Il fut suivit par d’autres, de pires en pires. C’en était trop, elle se boucha les oreilles. Ca y est. Les larmes lui montaient, elle voyait flou et son cœur l’étouffait. Un cri pareil…elle ne pouvait pas tenir en place. Impossible d’y être indifférente…C’était un cri de fauvex. Ils faisaient bel et bien ce genre de combats ! Quels enfoirés !

Prise d’une force immense, Miyuki bouscula sans ménagement les hommes pris pourtant d’une rage folle. Elle sema la panique, car leurs mains fébriles avaient lâchés de précieux billets à son passage. Au lieu de se venger sur elle, les hommes crasseux se hâtèrent de ramasser leur précieux bien, tout en essayant de piquer celui des autres dans le même temps. Affligeant. Miyuki arriva pile poil au moment où Diya et les jumeaux  prenait un type à parti, gueulant comme un forcené :
«
"
Non mais ça va pas ? C'est quoi votre problème ! Le gris est sur le point de gagner !"

Le gris gagna effectivement, car un dernier cri rauque fut leur dernier souffle de son adversaire, qui s’affala gueule ouverte dans sa mare de sang. Son poil chatoyant montrait qu’il avait dû être un beau fauvex. Enfin, il fallait se l’imaginer sous ces pattes déchirés et muscles défigurés. Ark. Quel spectacle immonde, et eux s’en réjouissaient ! En bonne Hybrid, Miyuki bouillonnait de rage. Cet irrespect envers cet animal, lui infliger de telles tortures pour de simples bouts de papiers puant le vice ! C’était cracher sur la Déesse, et ça, la jeune femme ne le supportait pas. Comment pouvaient-ils être aussi insensibles devant ce carnage ? Ce sang ?  La phytos aurait rêvé stopper le combat. Quel lâche ! Si le fauvex lui brisait le cœur, elle savait qu’elle n’aurait pas non plus toléré un combat entre êtres humains.  Le fauvex gagnant blessé et parti, le ring retrouva un peu de son calme, ce qui permit à Miyuki de se concentrer sur leur prise, car il fallait crier avec tout ce boucan pour se faire entendre. L’interrogatoire serait plus facile. D’ailleurs, il se metta à parler avec Diya et les jumeaux. Que savait-elle sur lui ? la phytos tenta de comprendre la situation.

« …..nnaît pas vraiment moi, qu’est-ce que vous voulez que je dise ? Z’avez l’air vachement fâchés que je l’ai roulé. Ouais , bon, je reconnais, j’ai fait ça, c’est moche hein ? Mais moi j’en ai rien à foutre, moi j’ai pas assez de tune, vous comprenez ça ? Si cette dinde a tout gobé, c’est pas de ma faute ! Elle avait qu’à être plus maligne ! "

Le type mal rasé, était encore rouge d’excitation. Mais ce n’était pas l’alcool, il devait avoir à peine bu. Mais plutôt la rage du combat. Ses yeux brillaient encore d’une lueur malsaine, et pas content d’être pris à part pour répondre à des questions. Il se fermait, affichant un visage dédaigneux, l’air de dire « essaye, tu vas voir ». Miyuki, encore tremblante de colère, décida d’être plus « physique ». Repérant un seau rempli d’un liquide à l’aspect douteux, elle alla le chercher, puis déversa tout son contenu sur le pauvre type , hurlant comme un goret. Le liquide était un mélange de vieille Bière. Mais à l’odeur rance du mélange, la phytos sut qu’il y avait bien autre chose que de la simple boisson. Le type était furieux, hébébé . Bien fait.

« Où est- elle ? Parles, où je t’assures que le prochain seau sera bien pire »

« J’en sais rien moi ! je lui ai juste vendu ces conserves ! s’avez, ici, on vient se terrer dans les ghettos pour se faire oublier ! Enfin… quand vous êtes une fille, voyez avec des mecs comme içi… et puis elle est jolie alors… Il se mordilla la langue, louchant des yeux d’un air vicieux. Quel cochon ! Miyuki, d’habitude peu fine pour ce genre de choses, comprit tout de suite. Elle sortit un de ses éventails pour lui taper le torse, ce qui lui envoya un petit choc électrique. Il ravisa alors son attitude : Stop, me touchez plus vous ! Ça va, ça va ! Je crois savoir où elle a pu aller… renseignez- vous, cherchez une certaine « Nancy ». Elle est connue ici. C’est elle qui recueille les filles perdues et les supervise. En tout cas, si vous cherchez cette blonde, chui sûre qu’elle est avec elle. Mais j’connais pas son repère. Débrouillez-vous maintenant, je me casse ! J’ai un autre combat à parier !

Il rampa devant le groupe et se hâta de retourner au ring. La foule qui avait migré au bar , revint en masse prendre place. Le brouhaha devint vacarme, cris et sifflements car deux nouveaux fauvex firent leur entrée. Miyuki s’étrangla.

Elle reconnut son Fauvex !
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MessageSujet: Re: L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki]   L'enfant dont la vie ne signifiait rien, Alice. [& Miyuki] EmptySam 8 Oct - 15:19


Les cris de douleur du Fauvex entrain de perdre fendaient la foule, la galvanisant. Les yeux de la Cyborg brillaient dangereusement, ce genre d'endroit avait le don de la mettre à cran, de faire bouillir son sang sans réserve et de la pousser rapidement dans ses retranchement. Déjà, elle sentait sa patience la quitter peu à peu. A chaque cri d'animal blessé, à chaque braillement rauque d'homme aviné, ses poils se hérissaient sur sa peau et des frissons la parcouraient. Pourtant, une part d'elle cultivait cette excitation malsaine, le fruits de la violences des Uniks, ces mises à morts, dopées par l’appât du gain et la soif de sang. Une partie d'elle-même souhaitait leur répondre, laisser libre cours à ce fragment de haine qui avait grossi au fil des années en son cœur, libérer les mains spirituelles, faire danser les dagues, fendre la chair, répandre le fluide écarlate jusqu'à en repeindre les murs. Cette vision s'imposa dans son esprit. Tous ces Dockers soudainement morts, leur vie annihilé par la même excitation qui grondait dans la pièce. Comment se sentiraient ils ? Auraient ils honte s'ils se voyaient de l’extérieur, telles des bêtes enragées, de vulgaires animaux ? Une main se posa sur l'épaule de la demoiselle et un long frisson glacé remonta le long de son dos. Fixant son regard dans celui de l'Unik à la casquette, la Cyborg du se retenir de le frapper tant la fierté brillait dans ses yeux porcins. Se contenant, elle énonça d'une voix claire :

" Qui est la blonde à qui vous avez vendu des conserves pour un prix exorbitant ? Où je peux la trouver ?"

L'homme parut ne pas comprendre de quoi il s'agissait. Il se gratta le menton, une barbe broussailleuse et mal entretenue lui mangeait presque la moitié du visage et la demoiselle crut y discerner autant de miettes que de saletés en tout genre. Son bleu de travail n'était pas en meilleur état, de nombreuses tâches huileuses le décorait, et une forte odeur de transpiration en émanait. Totalement hermétique aux risques qu'il encourait à mettre le petit groupe en colère, l'idiot poussa la provocation un peu trop loin et ce fut Miyuki qui lui renvoya la monnaie de sa pièce. Un seau au contenu écœurant vint se déverser sur l'inconscient, trop occupé à savourer sa précédente victoire, qui se mit à hurler, attirant un peu trop l'attention des gens autour. La rousse en rajouta une couche, alors que les jumeaux chassaient les éclaboussures du liquide jaunâtre, le menaçant de recommencer s'il ne répondait pas sérieusement à la question posée. Le Docker se décida alors à leur avouer qu'une demoiselle comme Alice pouvait facilement faire affaire ici bas. Le sous entendu mit un instant à monter au cerveau de la Qantik qui dut se retenir de franchement lui coller un pain. L'Hybrid la devança cependant une nouvelle fois, sortant une sorte d’éventail de son sac, elle en frappa le buste de l'incapable qui fut prit d'une légère convulsion avant de protester, lui demandant de s'abstenir de recommencer en reculant légèrement. 

Il les informa alors qu'une certaine femme recueillait les filles, comme dans le cas d'Alice, qui cherchait un toit et se trouvaient un peu perdues dans les bas quartiers de Nordkia. Appelée Nancy, celle-ci aurait un endroit, méconnu, où elle logerait et s'occuperait des jeunes femmes en question. Ils ne purent le retenir d'avantage car un autre match de Fauvex se préparait et celui-ci capta toute l'attention des hommes présents dans le sous sol. Agacée de le voir courir, agitant déjà des pièces d'or entre ses doigts, prêt à les gaspiller contre la vie d'une créature de Mère Nature alors qu'il estimait ne pas en avoir assez, Diya se massa un instant les tempes avant de déclarer à l'adresse de ses amis :

" Bien, il ne nous reste plus qu'à trouver cette Nancy. Ce ne devrait pas être trop compliqué, il suffit de trouver une fille qui travaille pour elle et de la forcer à nous dire où trouver sa matrone. Nous allons encore devoir marcher, je le crains."

Remarquant l'air choqué de Miyuki, la Cyborg suivit son regard jusqu'au ring où les deux combattants venaient d'entrer, les babines retroussées sur des crocs aiguisé pour déchiqueter leur adversaire. La rousse avait le regard fixé sur l'un des deux, et ne la voyant pas réagir à son interpellation, la jeune femme comprit qu'il y avait un soucis. Elle se rapprocha alors de sa compagne de route et posa sa main sur son épaule, espérant ne pas la surprendre, et lui demanda doucement :

" Tu le connais ?"
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