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La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)

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Miyuki


Artiste lunaire (Miyuki)
Miyuki

Originaire depuis le : 19/05/2014
Récits contés : 611

RPG
Âge : 20 ans
Groupe: Phytös
Inventaire: Une besace, du matériel d'art :(peinture, gomme crayon, argile..) et un éventail permettant une barrière électrique.

MessageSujet: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMar 24 Juin - 1:53

- Alors ? Quelle quête vas-tu faire cette fois-ci ?
Je ne sais pas, aucune idée, je voudrais un peu d’action...
Pourquoi ne pas rendre service, Plutôt ? ca vous dirait de stopper une invasion de rats ?
C’était la patronne qui venait de parler. Elle avait toujours des idées à proposer à ses clients, qui en étaient ravis. En se faisant discrète, Miyuki écoutait d’une oreille attentive les conversations. Ayant faim, la jeune femme s’était arrêté dans un café restaurant à l’allure sympathique, et maintenant, depuis une heure, elle s’abreuvait de paroles, tout en mangent son repas qui, était, il fallait le dire, vraiment très bon. L’intérieur était un peu confiné, mais cela procurait étrangement une sensation de bien être : Tout le café était en bois chocolat, qui dégageait l’odeur particulière de ce vieux bois qui travaille et se mêlait aux odeurs de viandes, rôtis, épices, et d’herbes. Visuellement, c’était tout aussi beau : Comme c’était le soir, le café était baigné d’une lumière rouge-orangé, dû à la douce lumière des lanternes. Cela donnait pour effet d’illuminer les visages, devenus dorés, se détachant de l’ombre de leurs vêtements, et faisait transparaître les fumées odorantes. Pour donner un aspect plus taverne, Au mur était accroché des dizaines de tonneaux, vides, bien sûr, sur de vieilles cordes. Des portraits familiaux finissaient d’orner les murs de pierre, Le lierre les entourant. L’aspect traditionnel et convivial était fièrement mis en avant.

La patronne, figure à la fois joviale et colérique, était l’emblème même de cet endroit. De forte consistance et imposante, il suffisait, paraît il, qu’elle passe à côté d’une table pour stopper un début de bagarre. Elle se surnommait l’armoire à glace, pour mieux rire de son physique. C’était une femme de caractère, qui ne se laissait pas démonter, pas plus par son physique que celui des autres. Les plus virils pliaient devant l’imposante patronne, car il ne valait pas mieux lui chercher querelle. Cependant, c’était aussi une femme de cœur, adorable quand on était en bons termes, qui n’hésitait pas à aider son prochain. Assez coquette à ses bonnes heures, elle prenait un soin particulier à ses cheveux bouclés, soyeux et brillants, qui avaient une couleur blond doré, comme un petit soleil au milieu de la pénombre.


Ce soir là, le café semblait très animé, et un véritable concert de casseroles, brouhaha, musique, chants le rendait d’autant plus vivant. S’il y avait autant d’animation, c’est que de nouvelles quêtes ornaient le panneau central. Ne sachant pas quoi choisir, Miyuki espérait qu’un des clients lâche une information  intéressante, car, la jeune femme avait fini par apprendre que les cafés étaient un lieu idéal en la matière. Les gens, rassurés au milieu de ce brouhaha, se détendaient et devenaient parfois très, voir trop bavard, sans qu’ils se soucient  si quelqu’un puisse écouter aux portes. Sauf, que, pas de chance, Miyuki était là. Enfin, sauf que c’était relatif. En réalité, cela faisait plusieurs jours que la jeune femme revenait dans ce café dans l’espoir de choper des informations, mais pour l’instant, la récolte avait été maigre, les conversations ne tournant qu’autour que de trahisons, ruptures, blessures, indigestion, repas trop froid …et on en passe. La seule satisfaction que cela lui apportait, était un bon repas pour une somme presque dérisoire et une ambiance chaleureuse.Seulement, elle ne devait pas se faire repérer au risque de s’attirer les foudres et se faire jeter du café. Chaque soir, donc, c’était une place différente : Tantôt du côté du vieux bar, tantôt tout au fond, puis près de la fenêtre, la cheminée… pour l’instant, personne n’avait remarqué son drôle de manège, mis à part que la patronne lui avait fit remarquer qu’elle restait beaucoup plus longtemps que la plupart des clients, même si ca ne la dérangeait pas. Alors, en guise d’explication, Miyuki lui avait raconté que celui plaisait de rester aussi longtemps, car elle se sentait seule, et personne ne l’attendait, ce qui n’était pas faux. Ravie d’une telle fidélité, la patronne lui faisait des offres, ou des plats en plus, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Et trop loin de sa maison familiale, elle lui avait proposé en plus, pour quelques pièces de plus, de dormir au dessus du café, car il faisait aussi Auberge.



Finissant par se désespérer, saoulé par les conversations sans intérêt, ce soir là, pourtant, la chance finit par lui sourire. Deux tables plus loin, deux hommes s’échangeaient des feuillets de quêtes. Il y’en avait plein étalé sur la table. Ils étaient totalement opposés. L’un semblait très sûre de lui, portait une barbe noire, broussailleuse, pas très entretenue, qui lui arrivait jusqu’au torse. Très musclé et imposant, il était intimidant, et écrasait complètement son compagnon. Lui, en effet, était plutôt frêle et maigre, si fin que l’on aurait juré qu’il allait finir par se briser en mille morceaux. Son visage émacié et très pâle faisaient ressortir ses pommettes saillantes et ses grandes cernes. Il paraissait plus vieux que son âge. Comme ils étalaient de plus en plus de feuilles, la patronne finit par intervenir, en leur proposant une quête .Un type, à côté, très musclé, lui aussi, se moquait du grand émacié, qui désirait de l’action. N’appréciant pas du tout cette moquerie, Il se crispa, et se prépara à répliquer, mais la patronne fut plus rapide que lui, en lui clouant le bec :

« Puisque vous êtes si malin, vous allez l’accomplir cette quête, vous serez utile au moins »
Lui plaquant l’affiche au visage, elle l’éjecta rapidement de son établissement. Miyuki fut impressionné car c’était tout de même assez osé de sa part.
« Du coup, je n’ai plus de quête pour vous, ca m’embête, ah mais non, attendez, vous connaissez le clan Zaelon ? »
A ce mot, les tables autour se retournèrent, intéressés. Ils avaient l’air plus ou moins gênés, certains tendus. Miyuki se concentra alors sur la discussion. Les deux hommes voulurent en savoir davantage, ne connaissant pas ce fameux clan.
« Ce sont des Uniks, ils sont pacifiques, et ont été rejetés par leurs semblables. Paraît-il, que lorsque vient la nuit, ils revêtent une apparence monstrueuse, des créatures si laides qu’il n’y a rien de semblable dans toute la création...»
Les deux hommes crachèrent à terre, la patronne recula, dégoûté.
« Hors de question d’aider des Uniks ! J’avais par hasard entendu parler de cette histoire, mais vous oubliez qu’ils ont défié le dieu Khamui ! C’est de leur faute s’ils en sont là ! Tant pis pour eux, que tout leur clan pourrissent de leur malédiction ! »
Des hourras fusèrent de toutes les tables, et tous approuvèrent l’homme émacié .
« Un Unik reste un Unik ! Ils n’avaient pas à défier Khamui ! »
« Je ne faisais que proposer, ne vous en prenez pas à moi, dans ce cas, débrouillez vous seul, c’est dommage que vous n’ayez pas un peu de pitié pour eux ! »
Furieuse, elle repartit faire les commandes. Pendant ce temps, Miyuki avait fini son plat et maintenant, observait son assiette d’un air songeur. Cette quête l’intéressait bien, malgré que ce soit des Uniks. La jeune femme éprouvait à leur égard un mélange de peur et de dégoût, sans en avoir jamais rencontré un. D’un côté, elle était tiraillée par sa soif de découverte, et curiosité. De l’autre, sa conscience la réfrénait, ayant peur de ce que les autres pourraient penser, de la honte que, elle, une Phytos pourrait ressentir en aidant un Unik. Peut être d’un certain rejet…Soudain, quelque chose la tira de ses pensées. Un frisson dans le dos. Levant ses yeux, la jeune femme surprit quelq’un en train de l’observer. Mis, étant dans la pénombre, il était impossible de savoir à quoi il ressemblait, ni si son regard reflétait une animosité, de gentillesse ou de l’attirance. Seul un rayon de lumière suggéra la forme d’une oreille….
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMar 24 Juin - 15:43

Son instinct, cet instant dans lequel il avait appris à croire lui disait que quelque chose n'allait pas. Le forêt était perturbée. Cela se traduisait par une odeur dans l'air, un mouvement de la nature, une simple sensation qu'il ne pouvait s'expliquer.
Mao avait beaucoup changé en peu de temps. Repoussant tout trait semblable aux Üniks, il s'était fondu dans sa part animale. Depuis ce moment ou tout avait basculé, le félin vivait dans la forêt, n'en sortant que pour chercher des informations qui lui permettraient de retrouver Hana...
Hana, que devenait-elle ? Ces pourritures l'avaient-ils vendue comme esclave ? Pour le moment, rien n'avait permis à l'Hybrid de retrouver sa trace. Mais lorsqu'il leur tomberait dessus, sa vengeance serait à la hauteur de leur crime... Tout les Üniks allaient payer.
Le massacre avait déjà commencé et, il le savait, les rumeurs commençaient à grimper. Tant mieux. Plus de personnes seraient au courant, plus il y avait de chance que les kidnappeurs le soient. Lorsqu'ils sentiraient les mailles du filet se refermer autour d'eux, sa présence dans chacun de leurs pas, la peur leur ferait commettre une erreur. Leur dernière.
Mais pour le moment, il fallait à Mao trouver de quoi s'occuper. L'inaction laissait tout loisir à son esprit de ressasser ce jour maudit encore et encore jusqu'à ce que la folie imprègne ses sens. Alors il agissait, sans arrêt. Entre ses recherches et l'éradication des Üniks.

Soupirant un instant, il observa à nouveau cet environnement bruyant qui s'étendait autour de lui. Pourquoi était-il venu dans cette taverne ? La présence de gens autour de lui lui mettait les nerfs à fleur de peau, dussent-ils être ses pairs. Mao n'avait qu'une envie et c'était de retrouver la forêt, son calme...
Mais justement, plus il apprenait à vivre dans la Silva, à la connaître, plus il se rendait compte que quelque chose la perturbait, sans qu'il ne parvienne à déterminer la cause. Appelez cela un instinct animal ou autre, le résultat était là. Cette perturbation n'était pas nouvelle, mais le jeune homme se rendait seulement compte. De toute façon, chercher la cause de ce problème lui permettrait d'agir, de ne plus penser, l'espace d'un instant... Hana.
Secouant légèrement la tête sous sa capuche dont les contours épousaient la forme de ses oreilles félines, Mao se concentra sur les conversations qui se déroulaient autour de lui. Chaque fois que l'une d'entre elles semblaient correspondre, il ne pouvait empêcher ses oreilles de frémir. Mais jusque là, rien de bien concluant. Rien que des ragots, des racontars et autre sornettes. Jusqu'à ce que...
- … vous connaissez le clan Zaelon ?
Une mise en bouche comme une autre, qui à priori n'avait rien à voir avec l'affaire le concernant. Pourtant, un frisson parcourant ses moustaches l'invita à y apporter toute son attention.
- Ce sont des Uniks, ils sont pacifiques, et ont été rejetés par leurs semblables. Paraît-il, que lorsque vient la nuit, ils revêtent une apparence monstrueuse, des créatures si laides qu’il n’y a rien de semblable dans toute la création...
Cela ne l'étonnait pas, que des Üniks rejettent leurs semblables parce que leur apparence avait changée ? Rien de plus normal en ce bas monde... Plus aucun vice des Üniks ne lui paraissait surprenant de toute façon. Avec eux on pouvait s'attendre à toute les pires atrocités, alors un acte tel que celui-ci restait la norme pour eux...
Mais le fait que des êtres déformés foulent la Silva pouvait être une raison suffisante à ces perturbations, à n'en pas douter. En tout cas la nouvelle attira les foudres de nombres d'Hybrids présents. Dans un crachat l'un d'entre eux avança que ces transformations étaient du fait d'un dieu nommé Khamui, dieu dont Mao n'avait jamais entendu parler. Lui qui croyait que Mère Nature était la seule divinité de son peuple... Mais qu'importe. Il tenait sa cause.
Dans le même temps son regard fut attiré par une personne dans la salle. Pourquoi elle en particulier ? Peut-être à cause de son allure qui semblait se vouloir discrète. Ou alors parce qu'à peu de chose prêt elle ressemblait à ces Üniks tant abhorrés. Mais aucun membre de cette race n'aurait pu pénétrer en ces lieux sans se faire d'abord écharper. Plus, la fleur qu'elle portait dans ces cheveux, une anémone rouge, se voulait signe des Phytos. Et puis bon, qu'importe après tout. L'or de ses yeux, qui hésitait entre animosité et curiosité la lâchât alors que Mao se levait.
Instantanément, les plus proches clients se turent. Dans le moindre mouvement du félin transparaissait l'intensité terrifiante du prédateur qui se met en chasse.
La tenancière arrêta soudain sa course lorsqu'une main couverte de fourrure s'écrasa sur la table de la discussion. Lorsque la capuche tomba, elle dévoila le faciès félin de Mao qui s'étirait sur des dents pointues.
- Puisque aucun s'entre vous ne semble avoir remarqué que la forêt se lamente de la présence de ces abominations en son sein, je vais me charger du problème... lâcha-t-il d'une voix dont la violence contenue trahissait la manière dont il comptait parvenir à ce but. Où peut-on trouver ce clan Zalëon ?
Le silence s'était abattu sur l'assemblée, seulement interrompu par la réponse de la tenancière.
- Eh bien... Au cœur des clairières sacrées, du moins c'est ce que disent les rumeurs...
Sans un mot de plus, le félin tourna les talons avant de se glisser par la porte d'entrée. Sa prochaine destination était toute trouvée...
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Miyuki


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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMar 1 Juil - 0:24

-Puisque aucun s'entre vous ne semble avoir remarqué que la forêt se lamente de la présence de ces abominations en son sein, je vais me charger du problème...  Où peut-on trouver ce clan Zalëon ?

Ce fut si soudain que la jeune femme eut un mouvement de sursaut, vacillant sur sa chaise. Le café d’habitude si bruyant, devint aussi silencieux qu’un cimetière déserté. Tout le monde se stoppa net, parfois la chope en l’air, la bouche ouverte, ou sur le point de s’assoir, comme si le temps s’était figé à la manière d’un tableau. Miyuki fut impressionnée de la manière dont il s’était imposé et par son physique particulier, très…félin. C’était un Anémos, sans aucun doute, mais jamais elle n’avait rencontré de pareil spécimen, si fusionné avec sa part animale. La tenancière, brisa le silence :

-Eh bien…au cœur des clairières sacrées, du moins ce que disent les rumeurs…

Puis, il partit sans un mot, sous les yeux ébahis des buveurs. Étonnant, même la tenancière d’habitude si coriace, était totalement chamboulée. Les yeux grands ouverts, des perles de sueur coulaient sur son front, et figée sur place, son plateau en main, son corps était parcouru de mouvements incontrôlables. La jeune Phytos s’aperçut que son corps subissait le même phénomène. Elle ressentait de la peur, et en même  temps de l’attirance, non pas amoureuse, mais par sa puissance. Ce qui lui donna envie de le connaître. Alors, à son tour, la jeune femme se leva et paya l’addition. Nouant sa cape bleue et son sac en bandoulière, elle quitta à son tour le café, toujours dans un silence religieux, décidé à le suivre.

La nuit s’était déjà bien installée quand elle sortit. Il faisait très sombre par endroit, mais heureusement la ville était bien éclairée, grâce aux multiples lampadaires, ce qui donnait un côté rassurant, ce qui l’était moins pour la forêt. Au loin, Une paire d’oreilles s’y enfonça que Miyuki reconnut tout de suite qui étaient celles de cet étrange Anemos. Sans plus attendre, elle courut pour le rattraper, se retrouvant bientôt au milieu des arbres, seule. Il était peut être plus loin, ce n’était as nécessaire de paniquer. Mais tenter de se raisonner ne fonctionna pas aussi bien qu’elle l’avait prévue, un peu angoissé d’être seule au milieu d’une forêt sombre, même si c’était une Phytos. Nombreuses sont les légendes effrayantes qu’on lui avait conté et avait la trouille que ces histoires puissent être vraies. Et puis tous ces bruits étranges, l’obscurité…de quoi regretter de n’être pas née Anémos ! Mais en suivant sa carte, tôt ou tard, toujours en tentant de se raisonner, elle finirait bien par tomber sur les clairières sacrées. La jeune femme sortit de son sac sa fameuse lampe qui l’accompagnait toujours. Il lui restait un lot de bougies achetées auparavant et en alluma une. Ainsi, cela offrait un bon éclairage. Avant de repartir, la jeune femme eut une idée : dessiner une boussole qui lui indiquerait son chemin. Cela dura un moment, mais elle prit soin de paufiner chaque détail, en refaisant le trait par endroit, pour qu’il dure un maximum de temps, afin de le réutiliser à plusieurs reprises, sachant très bien qu’il disparaîtrait assez vite. Après un travail un peu laborieux, la boussole apparut dans ses mains. Par peur de la perdre, Miyuki enroula la chaîne de la boussole à son cou. Cette dernière étant assez longue, il lui permettait de la consulter facilement tout en l’ayant à portée de main. Puis, lui énonça distinctement :

-je voudrais aller chez le clan Zaelon,  réfugié dans les clairières sacrées
.
La flèche partit dans tous les sens avant d’indiquer le nord. Il n’y avait pas à réfléchir, mais bêtement suivre le sens qu’elle indiquait. Ce qui convenait parfaitement dans le cas où on n’avait pas un sens de l’orientation, surtout en pleine nuit, ou dans un autre. Miyuki se mit en route et marcha un bon moment, sans trouver de traces du félin . Les clairières baignées de clair de lune ne nécessita bientôt plus de lampe, mais ayant marché pendant une bonne heure, elle dut plusieurs fois redessiner quelques traits pour avoir de nouveau la boussole. Se demandant où il avait il bien pu passer, la jeune femme se rendit compte qu’elle était arrivée.  Une maison en piteux état se nichait derrière des arbres. Elle était d’un aspect simple mais mal entretenue : le bois sentait l’humidité et le moisi et de grands trous hébergeait des nids, insectes, toiles filandreuses… Le toit presque en miettes, avait été réparé, si l’on peut dire, avec des mottes de foin et de brindilles, mais de façon si amatrice que cela n’offrait aucune protection par rapport au vent ou à l’eau. D ailleurs, plein de morceaux de foin tombaient misérablement dans la boue et le crottin qui entouraient la bicoque. En s’approchant, Miyuki vit que la « maison » était barricadé de cadenas, tant au niveau de la porte que des fenêtres, que du toit. Aucune lumière n’éclairait l’entrée, ni décoration. Des pièges vicieux étaient fourrés dans leur « jardin »  ce qui reflétait  une peur paranoïaque de leur environnement et des gens. Du moins, c’est ce que la jeune femme imaginait. Miyuki se rendit compte qu’il était nuit. Cela signifiait que si la rumeur disait vrai, leur malédiction prenait forme à ce moment là. Comment allait-elle réagir ? En se faufilant parmi les pièges, elle frappa à la porte d’entrée. Une voix rauque et profonde  lui répondit :

- Qui est ce ?

La voix semblait méfiante, sur la défensive, mais aussi autoritaire.
-Bonjour, je viens à la suite de votre requête, par rapport à votre malédiction…
Miyuki se surprit à chevronner : Sa curiosité malsaine et mal placé, mais aussi la peur de leur apparence , la mettait dans une position désagréable.
Un loquet s’ouvrit dans un bruit sec .Seul un  œil  s’agita et se posa sur elle, la jugeant de haut en bas. La voix semblait masculine : était ce un homme ? Un Unik ? Puis l’œil se plissa, pétillant de bonheur.

-Oh, mon chéri, quel bonheur ! Devine quoi ? Une personne vient à notre demande, et c’est une Unik !

A ces mots, la jeune femme recula de dégoût. Encore ! Ah, bon sang, ce qu’elle avait horreur qu’on la compare à ces êtres stupides  et écœurants ! Ils n’avaient pas remarqué la fleur dans les cheveux ? Sèchement, Miyuki  leur dit au travers du loquet :

-Non vous vous trompez, je suis une…

Mais elle fut coupée s’apercevant de la présence de l’étrange Anémos dans son dos…
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMar 1 Juil - 22:07

La nuit était tombé lorsque Mao se coula hors de la taverne. D'un pas assuré il prit sans plus tarder la direction des Clairières Sacrées. Que des Üniks osent fouler les terres sacrées de son peuple lui était insupportable. Mais après tout, que des Üniks soient en vie lui était insupportable aussi...
Quittant la lumière protectrice des lampadaires, Mao se glissa dans les ombres de la forêt. Enfin il retrouvait la Sylva. L'obscurité qui régnait en ces lieux ne le dérangeait guère. À vrai dire, le besoin de ses congénères de fuir la nuit lui paraissait presque stupide. Les Hybrids étaient les êtres les plus proches de la nature, pourquoi alors craindre ses ombres ?
Un bruit de course dans son dos fit soudain comprendre au félin que quelqu'un s'était mis en tête de le suivre. Usant de la discrétion légendaire propre à son espèce, Mao grimpa dans un arbre, invisible. De la il put constater que le curieux, ou plutôt la curieuse en l'occurrence était celle qui avait attiré son attention dans la taverne. Cette Phytos dont les caractéristiques physiques étaient proches de celle des Üniks.
Mais pourquoi le suivre ?
Pensif, Mao observa cette jeune femme qui ne semblait pas tout à fait à l'aise. Cette impression se confirma alors qu'elle sortait une lampe de son sac. La flamme vacillante d'une bougie s'éleva un instant plus tard. Profitant de cette clarté, la stalkeuse dessina une boussole. Intrigué, Mao observa l'opération. Quelle utilité pouvait-il y avoir a dessiner ainsi au milieu de la forêt ? Surtout une boussole... Encore la Phytos aurait dessiné le paysage... Mais non, malgré l'inquiétude certaine qui animait ses actes, elle trouvait le temps de dessiner.
La surprise fut à son comble lorsque le dessin finit par basculer dans la réalité. Éberlué, le félin ne pensait pas une telle chose possible. Comment un dessin finissait-il par exister ? Était-ce une manifestation ce Don dont il avait entendu parler ? Bien entendu Mao ne comprenait pas encore que cette discrétion, cette transformation physique qui l'animaient était le fruit de son propre Don. Ignorant des arcanes de ce monde, il ne pouvait que faire preuve de surprise devant des événements qui dépassaient sa compréhension. Origin's recelait tellement d'éléments mystérieux qu'il aurait fallut plusieurs vies pour en faire le tour. Ainsi, pour Mao qui commençait seulement à découvrir le monde, tout était source d'étonnement.

Enfin, le jeune homme découvrit le but de la Phytos. Sans discrétion, indiquant par la même qu'elle devait se penser seule, la jeune femme demanda à sa boussole la direction à prendre pour rejoindre le clan Zalëon. Cela arrangeait d'ailleurs fortement les affaires du félin. Savoir comment se rendre aux Clairières Sacrées n'impliquait pas de pouvoir trouver le clan maudit rapidement. À présent il n'avait plus qu'à suivre le guide.
En toute discrétion, de suivi Mao devint suiveur. Tantôt sur le plancher des vaches, tantôt en équilibre au sein de la voûte végétale, à aucun moment il ne perdit la Phytos des yeux. La traque était devenue chez lui comme une seconde nature. À la différence prêt qu'ici il ne suivait pas sa proie, juste le fil qui l'y conduirait.
Alors, après une heure environ, ils arrivèrent à bon port. La chaumière décrépie qui les attendait fit monter les frissons de la chasse le long de la colonne vertébrale du félin. Enfin ses proies se trouvaient à portée. Dans la clarté des astres lunaires Mao put détailler ce qui s'apparentait plus à une ruine qu'à une maison. Pourtant c'était ici qu'ils vivaient. Le chasseur en était persuadé, sa proie se trouvait entre ces murs.
Cette certitude se vit confirmée lorsque la Phytos toqua à la porte de bois. Lorsque la porte s'entrouvrit, lorsque la joie émana des paroles de sa cible, Mao se dressa derrière la jeune femme. Sans un mot il l'écarta de la porte alors que l'œil qui les observait s'écarquillait. La suite se déroula très vite.
Le pied, ou plutôt la patte arrière du félin fouetta l'air, fracassant la porte qui s'ouvrit sur une créature hideuse. Une peau grisâtre pendait en de multiple bourrelets de chair couverts de pustules et autres immondices. Son visage dévoilait un œil pendant sur une bouche flasque et bien trop large ouverte sur des dents pourries. Ce qui lui faisait face était l'horreur incarnée. Mais cela ne suffirait pas à le détourner de sa tâche.
L'acier chanta en quittant son fourreau, traçant un arc de cercle brillant dans les airs avant de trancher la chair comme s'il s'était agit de beurre. La deuxième abomination qui se trouvait dans la pièce n'eut pas plus de chance. Le deuxième sabre quitta le dos du félin, croisant son frère sur la poitrine de la chose. En quelques secondes le silence revint sur la forêt.
D'un air satisfait, Mao fouetta l'air de ses armes pour en chasser le sang avant de les rengainer d'un geste expert. Enfin il se tourna vers la Phytos.
- Je peux savoir pourquoi tu me suis? demanda-t-il alors sans aucune forme de préambule.
Si sa voix ne contenait aucune agressivité, elle n'était pas non plus particulièrement chaleureuse. Mais alors qu'il attendait une réponse, l'impensable se joua sous ses yeux. Comme si de rien n'était, les deux créatures déformées se relevèrent, leurs blessures se refermant à vue d'œil. C'était pourtant impossible, il les avait tranché ses mains ! Ils ne pouvaient être encore en vie !
Une voix masculine l'interrompit alors qu'il posait de nouveau ses mains sur ses sabres.
- Ne vous donnez pas cette peine...
Cette voix portait plus de tristesse que de colère, une colère qui pourtant aurait été justifiée dans cette situation.
- Ne pensez vous pas que si nous avions pu mourir, il y a bien longtemps que nous nous serions suicidés?
Son regard écœurant se plongea dans celui de Mao alors que l'autre créature se tournait vers la Phytos, suppliant :
- Je vous en prie, aidez-nous, nous ne pouvons plus supporter cet état...
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Miyuki


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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptySam 5 Juil - 16:43

Tout c’était passé si vite.

A peine avait-elle remarqué la présence de l’Anémos dans son dos que celui-ci se retrouva sous son nez, l’écartant de la porte. Puis sa patte fracassa la porte s’ouvrant sur une immonde créature encore plus laide que tous les rejets de la création. Rien ne l’attendait à une telle horreur. Il n’y avait là, rien qu’un écœurant tas de chairs grises, presque morte, où un œil sortait péniblement, encerclé de pustules crevées, dégoulinantes. L’œil pendait sur une bouche flasque, où quelques dents tentaient de s’accrocher, complètement pourries comme du bois attaqué par la moisissure. Le spectacle fut de courte durée. Miyuki vit une lame fendre l’air et trancher le tas de chair, avant de s’en prendre au deuxième qui n’eut pas le temps de s’enfuir. Tout c’était passé à une telle vitesse que la jeune femme n’avait même pas songé à crier. Elle restait là, à genoux, la bouche pendante, les yeux écarquillés et le souffle coupé. On aurait dit qu’elle venait de se faire foudroyer. Bon sang ! Ce type était d’une telle puissance ! A nouveau, son corps fut parcouru de tremblements et de nausées. La mort. Pour la première fois de sa vie, la jeune femme venait d’assister à un meurtre. Bien sûr, sa rencontre avec la mort n’était pas la première, car étant plus jeune, elle avait vu une sorte de Qantik mourir sous ses yeux. Mais ce fut aussi terrible qu’avant, Miyuki ne s’attendait pas à ça. Des larmes embuèrent ses yeux, Ajouté à des gouttes de sang sur son visage, car l’Anémos secouait son arme avant de la rengainer. Brusquement, il se tourna vers elle :

-Je peux savoir pourquoi tu me suis ?

Il ne semblait pas agressif, mais plutôt froid. Il semblait impatient de connaître la réponse, tandis que la jeune femme était toujours sous le choc, peinant à articuler, tenant vainement de chercher une explication plausible. Qu’allait-elle lui dire ? Qu’il dégageait une forme d’aura très puissante  qui l’avait impressionné et qu’elle souhaitait qu’ils soient partenaires pour cette quête ? D’un coup Miyuki se sentit ridicule. Comment pouvait-elle oser lui demander une telle chose, alors que cela se voyait bien qu’il préférait faire cavalier seul. Miyuki tenta tout de même d’articuler une phrase lorsque soudainement, un miracle se produisit. L’impensable devient réalité.  Les tas de chairs mortes s’animèrent, les membres se remettant en place, les blessures se refermant comme si elles n’avaient jamais existé, avant de se remettre debout, comme si le temps s’était mis en marche arrière. Le fougueux Anémos n’avait pas dit son dernier mot. Posant sa main sur ses sabres, il s’apprêtait à recommencer, mais le monstre le stoppa avant que Miyuki ait pu le faire.

- Ne vous donnez pas cette peine c’était une voix masculine, un peu cassé, comme si le monstre était triste et fatigué.
-Ne pensez vous pas que si nous avions pu mourir, il y a bien longtemps que nous nous serions suicidés?

La jeune femme resta stupéfaite. Ils venaient de se faire trancher en deux et maintenant ils se mettaient debout, comme simplement sortis d’un long sommeil ? Mais c’est surtout ce que l’autre créature répliqua qui la peina. Bien sûr, elle ne pouvait pas la comprendre, mais pouvait facilement imaginer qu’ils avaient envisagé cette solution mainte et maintes fois, en vain, quel enfer ! Son regard était si triste…
C’était des Uniks, pourquoi les aider après tout ? Ce sont eux qui faisaient souffrir les autres et étaient la cause de tous les problèmes… mais ce clan avait été rejeté par leurs propres semblables, les condamnant à un des sorts les plus atroces n’était-ce pas finalement approuver, rendre justice aux Uniks que de les abandonner ? Et puis, Ils faisaient tellement pitié… la jeune femme ne pouvait pas les laisser dans cet état.

-Très bien, nous allons vous aider.  En laissant un ton froid pour mettre une certaine distance et leur faire comprendre qu’ils leur devaient un certain respect en tant qu’Unik.

Les deux monstres leur indiquèrent un semblant de canapé pour qu’ils se mettent à l’aise. Miyuki s’y assit, sans se demander ce que faisait l’Anémos. Une fois cela fait, le plus grand monstre à la voix grave et masculine commença son récit. La jeune n’y vit pas tout de suite l’intérêt, mais comprit au fur et à mesure qu’il avançait. Le monstre leur conta l’histoire du clan, ses débuts, à quel point ils étaient pacifiques et sans histoires jusqu’à la malédiction. Tout était la cause de Lastel, une petite fille trop curieuse qui avait dérobé à un Khamui un objet très précieux à ses yeux. Fou de rage, il abattit la malédiction sur leur clan, et Lastel disparut à jamais. Leur apparence si hideuse leur avait valu d’être exilé du territoire Unik contraint de vivre reclus et cachés au fin fond de la Sylva, depuis des décennies.
« Nous avons tenté tous les moyens pour vaincre cette malédiction sans succès, même en rendant service à ce khamui, mais il n’a jamais voulu revenir sur sa parole. Bien de nos membres depuis des siècles ont tenté de mourir par tous les moyens possibles, mais nous survivons toujours. Nous avons été obligé de cacher nos membres dans la Sylva car même réduits à l’état de squelette, ils vivent encore… nous voulions épargner ce spectacle à nos enfants... » La créature se mit à pleurer
- Pour éviter qu’elle se transmettre, on a voulu, comme nos grand parents et bien d’autres de concevoir, mais même cela est impossible…nos enfants apparaissent au beau milieu de la nuit, et ils ne peuvent pas mourir…. » A nouveau elle s’effondra en larmes.
Ce spectacle lui serra le cœur. Même cela était impossible ? leur sort était décidément bien trop cruel.
- Il n’y a vraiment aucun moyen ? Avez-vous demandé à cet ésprit ?
Les bouts de chair sur son »visage , elle  hocha silencieusement de la tête.
- Si nous lui demandons directement, il ne voudra rien entendre, mais si ça vient de quelqu’un d’autre…, je vous en supplie, faîtes quelque chose !

Et Miyuki allait le faire. En clair, il fallait trouver le temple de ce khamui et lui implorer son pardon, ou alors de lui demander ce qui pourrait lui faire lever cette malédiction. Mission qui semblait facile, mais là, ils allaient faire face à un dieu... C’était risqué. Miyuki se tourna vers L’Anémos.
-Alors ? Qu’est-ce que tu en dis ?
La jeune femme se mordilla un peu les lèvres, craignant sa réaction.
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMar 8 Juil - 10:03

Cette régénération était contre nature... Pourtant c'était bel un bien un dieu des Hybrids qui les avait changés de la sorte. Mao ne savait plus quoi penser de cette scène improbable qui se déroulait sous son regard. Mais il commençait à prendre la pleine mesure de cette perturbation qui chamboulait la Sylva.
Suppliants, les deux abominations demandait leur aide pour se sortir de la malédiction. Cela suffit à sortir Mao de sa surprise. Son esprit s'activa pour trouer une solution à cette situation. Il était impensable d'aider des Üniks. Pourtant l'Hybrid ne pouvait les abattre tant que Khamui les tenait sous sa coupe. Il restait la solution de répandre leurs corps au quatre coins de la Sylva. Mais quelque chose lui disait que la forêt n'en serait pas sereine... Une seule solution restait valable.
- Très bien, nous allons vous aider.
Un grondement sourd jaillit de la gorge du félin alors que la Phytos statuait la conclusion à laquelle il était parvenu. Le jeune homme avait beau savoir que c'était là la meilleure solution, il ne pouvait l'accepter aussi facilement.

Suivant les indications des maudits, la Phytos s'installa sur le canapé rapiécé. Pour Mao, l'idée même de s'installer dans un meuble appartenant à des Üniks était révoltante. Sans un mot, il s'adossa à un mur, le regard impénétrable.
Les Zalëon débutèrent leur récit. Des origines du clan au vol de Lastel, il leur raconta tout. Comme pour les attendrir par son histoire. Cette impression s'accrut lorsque l'une des deux monstruosité se mit à pleurer. D'un air dégoûté le félin la toisa sans aucune pitié. Ce n'était pas lui qui allait plier devant leurs simagrées. Il avait trop enduré, trop souffert de la main des Üniks pour jamais pouvoir les plaindre. Non, il les exterminerait jusqu'au dernier...
Sortant de ses pensées par la question de la Phytos, il posa un instant son regard indéchiffrable sur elle avant de répondre.
- Je ne crois pas que nous ayons réellement le choix...
L'espoir qui parut dans les yeux des deux créatures lui était insupportable. Avec la sauvagerie qui était sienne, Mao s'élança vers celui qui semblait être un homme. De nouveau sa lame quitta son fourreau, finissant sa course au travers du pied de sa victime. Épinglé au sol, l'être laissa échapper un gémissement de douleur tandis que le regard de sa compagne apprenait la peur.
- Comprenez bien que si je fais ça, ce n'est pas pour vous...
L'agressivité contenue dans sa voix s'exprima par un mouvement douloureux de la lame, arrachant un cri à l'infortuné Ünik.
- Votre existence perturbe la Sylva, je vais donc vous libérer de cette malédiction, mais soyez sûrs que lorsque cela sera fait, je reviendrai...
Le félin n'avait pas besoin d'en dire plus pour que le couple comprenne quel sort il leur réservait. Néanmoins, derrière la douleur et la peur, Mao lisait le soulagement dans le regard écœurant de l'Ünik.
D'un geste brusque il arracha l'acier de la chair, laissant une marque profonde dans le plancher. Puis sans un regard en arrière il quitta la maison. Hors de question de rester une seconde de plus dans cet endroit.
Lorsque Miyuki l'eut rejoint, le félin exposa son idée :
- Je ne pense pas qu'aller supplier ce Khamui serve réellement à quelque chose. Un objet lui a été volé, cet objet doit lui être rendu. Peut-être consentira-t-il alors à lever sa malédiction. Le problème est que l'on ne sait absolument pas quel est cet objet...
Fermant les yeux un instant, le jeune homme soupira longuement. Ce court séjour en présence d'Üniks avait ravivé des souvenirs qu'il aurait préféré laisser de côté pour le moment.
A pas mesurés, afin que la Phytos puisse suivre sans problème, le félin s'enfonça dans la forêt. D'une voix un peu plus calme il reprit la parole :
- Je m'appelle Mao et comme tu peux le constater, je suis un Anëmos ayant pour totem le chat.
Cette précision était loin d'être utile au vu de son apparence. Néanmoins le félin n'avait plus réellement l'habitude de parler banalité avec quelqu'un aussi ne savait-il pas trop que dire. La jeune femme faisant partie des Hybrids, il ne voulait pas non plus se montrer trop désagréable... Bien que les démonstrations faites plus tôt n'aidaient pas en ce sens.
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyVen 11 Juil - 19:37

-je ne crois pas que nous ayons réellement le choix
Ca n’avait pas l’air de l’enchanter, loin de là, mais bon, au moins il ne l’avait pas découpé en morceaux, c’était déjà ça ! Cependant, Miyuki se doutait que le félin ne resterait pas calme très longtemps, et elle eut raison. A nouveau, il s’élança vers l »homme » et sortit sa lame qui se planta au milieu du pied de la créature, qui regardait son pied, d’un air ébahi, partagé pendant quelques secondes entre la frayeur et la douleur, avant de laisser échapper un gémissement. Sa femme , devenue si confiante, effaça son sourire et se rétracta sur elle-même, dominée par la peur.

-Comprenez bien que si je fais ça, ce n’est pas pour vous…

Miyuki, pendant ce temps, était totalement figée, grimaçant en entendant le cri de douleur de l’Unik. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour le stopper, d’ailleurs elle préférait ne rien faire, sachant qu’il s’énerverait davantage. Il est vrai que la Phytos trouvait normal qu’il les respecte, mais ce n’était pas la peine d’utiliser des méthodes aussi brutales.

-Votre existence perturbe la Sylva, je vais donc vous libérer de cette malédiction, mais soyez sûrs que lorsque cela sera fait, je reviendrai...

Il était terrifiant, cela allait sans dire ! Le message était clair : il ne valait mieux pas être un Unik ou être son ennemi ! la jeune femme se demandait si il ne sous entendait pas par-là, qu’il allait les achever une fois cette malédiction levée… car en toute logique, ils redeviendraient mortels. l’Anémos retira sa lame du pied dans un bruit écœurant, avant de quitter la maison. La jeune Phytos le suivit sans un mot, laissant les deux malheureux tous recroquevillés. Il y avait de quoi, pour rien au monde, elle souhaitait être à leur place mais bon, c’était des Uniks, d’un côté, ils avaient ce qu’ils méritaient. Une fois dehors, L’Anémos lui expliqua son idée :

-Je ne pense pas qu'aller supplier ce Khamui serve réellement à quelque chose. Un objet lui a été volé, cet objet doit lui être rendu. Peut-être consentira-t-il alors à lever sa malédiction. Le problème est que l'on ne sait absolument pas quel est cet objet...

Puis il soupira et afficha une expression grave, presque de douleur. C’était assez perturbant….Il avait changé de comportement, à peine avaient ils franchi la porte. Etait-ce à cause des Uniks ? Il semblait cultiver une telle haine envers eux, la jeune femme n’avait jamais rien vu de pareil. Bien sûr qu’elle les détestait eux aussi, comme tout bon Hybrid, mais pas de cette façon. Qu’avait-il bien pu se produire pour qu’il puisse les hair au point de les tuer ? Il devait avoir subi un drame. Une torture ? Un meurtre ? Miyuki jugea bon de ne pas vouloir en savoir davantage, c’était d’ordre privé, et cela ne la concernait pas . Le félin s’enfonca dans la forêt en prenant soin de ne pas aller trop vite pour qu’elle puisse suivre, ce que Miyuki trouvait sympathique de sa part. Pour ne pas être trop boulet, la jeune femme marcha à une allure rapide en se servant de plantes et d’endroits pour augmenter sa vitesse. D’une voix plus calme, il lui dit :
- Je m'appelle Mao et comme tu peux le constater, je suis un Anëmos ayant pour totem le chat.

Mao…C’était un joli prénom. C’était déjà un pas de sauté, en plus il avait le totem du chat, même si elle s’en serait doutée. Malgré la brutalité dont il avait fait preuve, il paraissait vouloir changer de ton. Avec un peu de chance cela irait mieux plus tard, mais pour l’instant, c’était encore une étrangère à ses yeux, avec une ressemblance frappante avec les Uniks.Miyuki regrettait de ne pas posséder un physique plus typique. Elle n’osa pas dire à Mao que le chat était son animal favori , ca ferait un peu ridicule, mais comme elle n’était pas douée de ce côté-là, ses joues rougirent involontairement. Zut ! La jeune femme espérait qu’il n’avait rien remarqué. Pour détourner l’attention, la Phytos s’adressa à Mao :
-Eh bien, moi je me nomme Miyuki et je suis une Phytos, même si mon apparence est trompeuse, et mon totem, c’est l’Anémone que je porte dans mes cheveux. La jeune femme esquissa une grimace pour faire comprendre à Mao combien c’était un complexe pour elle d’avoir un tel physique. Puis elle poursuivit :
«- Je suis d’accord avec toi, le supplier n’y changera rien et on ne va pas s’abaisser à ça pour eux, mais par contre comme tu dis, on a aucune idée de l’objet dont il peut s’agir, si le khamui pouvait nous le dire…

-C’est un collier.

Tiens ? Comment pouvait-il le savoir ? Il ne l’ignorait pas il a quelques secondes ? En plus il avait pris une voix drôlement grave… En se retournant, La jeune femme laissa échapper un cri de surprise, car un Homme barbu à la peau verte et au corps transparent était apparu subitement entre elle et Mao. Il les observait, d’un air malicieux et amusé, comme si il venait de commettre une farce. Il avait la tête, retournée, tandis que son corps en forme de serpent se confondait avec le feuillage des arbres. Il défiait toutes les lois de la physique. Ce devait être un khamui.

-Eh bien ! Quelle tête vous faites jeune fille ! Je suis le khamui que vous cherchez ! Dis donc, on dirait que votre partenaire a plus de jugeote…l’objet que l’on m’a volé est un grand collier d’Or et de pierres précieuses !

Miyuki ne s’attendait pas à ce qu’il apparaisse si soudainement, quel drôle d’esprit. Il avait du les écouter pendant qu’ils étaient avec les Uniks. Pourquoi cet objet si futile lui était-il si précieux ?

-Ce n’est pas un objet futile, dit-il furieux, c’est un collier de très grande valeur pour moi ! Si vous me le rapportez, je vous serez plus que reconnaissants, mais autant vous prévenir que cet objet est très particulier dans tous les sens du terme...
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyDim 20 Juil - 16:18

Mao soupira alors que la forêt les englobait. Il n'y avait qu'en ces lieux qu'il se sentait vraiment à l'aise. Déjà avant, son passé à Anathorey avait ancré en lui un certain dégoût des villes, qu'elles soient Üniks ou Hybrids. Mais depuis le massacre précédant l'enlèvement de Hana...
Mao le savait, rien ne serait plus jamais comme avant. Une fois déjà, guidé par Kitsune il avait tenté d'emprunter la voie du pardon... Il avait essayé. Mais la violence et la haine des Üniks l'avaient rattrapé. Maintenant il savait à quoi s'en tenir...
Sortant de ses pensées, Mao posa son regard sur sa compagne de route, captant dans la lueur de la bougie une rougeur gênée. Heureusement pour la jeune femme, ou peut-être malheureusement, Mao portait peu d'importance à ces états d'âme. Il préféra porter de nouveau son regard devant lui, tentant de percer l'obscurité de ses yeux dorés.
Finalement son regard retourna à la demoiselle lorsque celle-ci se présenta. Une Phytos donc. Voilà donc d'où venait l'odeur qu'il percevait sans parvenir à se l'expliquer. L'odeur de l'anémone.
Alors qu'il écoutait silencieusement son avis sur la question qui les taraudait, une apparition surprenante lui fit porter discrètement la main à l'une de ses armes. Une tête barbue de vieillard surplombait un corps serpentiforme dont le vert transparent se fondait dans la végétation. La tête retournée les contemplait, amusée par la réaction de la jeune femme. Mais il fallait avouer que dans l'obscurité environnante son arrivée s'était faite des plus discrètes.
L'expression calme, Mao écouta cette créature qui se présentait comme Khamui et qui leur annonça que l'objet volé était un collier d'or et de pierre précieuses. Qu'est-ce qu'un dieu pouvait bien faire d'un collier d'or et de pierre précieuses ? Mystère... Mais après tout, peut-être était-ce une offrande... Non, la question que se posait réellement Mao était de savoir, alors que l'homme-serpent s'indignait tout seul, était de savoir s'il s'agissait vraiment de Khamui où s'il se trouvait être une créature ayant pour but de les tromper. Après tout les terres d'Origin regorgeaient de mystères, et la Sylva n'était pas en reste.
Mais avant que Mao n'ait pu l'interroger plus avant, Khamui, ou quiconque soit-il, disparu soudainement comme il était venu. L'instant d'avant il était là, l'instant d'après le félin ne voyait plus que l'écorce de l'arbre. Pourtant ce n'était pas une disparition soudaine, plutôt comme s'il s'était fondu dans son environnement, si doucement que lorsque l'on s'en rend compte il est déjà trop tard.
- Je ne suis pas sûr que nous soyons bien plus avancés qu'auparavant... fit donc Mao.
Il fallait bien l'avouer, le félin était un peu perdu. Cette chose se moquait-elle d'eux ?
- Enfin... Si nous nous rendons dans le temple de Khamui, peut-être pourrons-nous retrouver le chemin emprunté par notre voleur...
C'était la seule solution logique que voyait l'anëmos. En un sens il espérait que Miyuki ait une meilleure idée que lui. Mais quelque chose lui disait que cette aventure ne serait pas bouclée en quelques secondes.
- En tout cas, il commence à se faire tard et je pense qu'un peu de repos serait amplement mérité... Essayons de trouver un coin tranquille, trancha-t-il finalement.
Minuit était déjà passé et s'ils voulaient être aptes à continuer cette aventure jusqu'au bout, il leur faudrait un peu de repos. Aussi, avisant une sorte d'abri un peu plus loin, il enjoignit Miyuki de le suivre d'un mouvement de la main. L'endroit était fait d'un côté d'un renfoncement rocheux fermé de l'autre par un enchevêtrement de branches et de plantes qui laissaient tout de même libre un espace suffisant pour se glisser dans cette grotte mi-végétale, mi-minérale. De plus l'abri était suffisamment grand pour que tout deux puissent s'allonger de tout leur long et qu'il leur reste encore pas mal de place.
Avec un soupir d'aise le félin retira le fourreau de son dos, le posant dans un coin de la caverne avant de s'y asseoir. Ici ils serraient à l'abri jusqu'au lendemain. Alors ils pourraient se mettre en quête de l'objet dérobé à Khamui à la lumière du jour.
En attendant, Mao se décida à poser la question qui lui trottait en tête.
- Dis-moi, est-ce que tu es une petite amie?
Depuis que Kitsune lui avait parlé de ces « petites amies », lui expliquant qu'elles augmentaient votre force, Mao les voyait comme les membre d'une sorte de guilde. Une guilde dont les membres auraient pour but d'augmenter les capacités des autres. Ainsi, dans le but de retrouver Hana, toute la force qu'il pourrait réunir était bonne à prendre...
En quelque sorte, il était bien loin de la réalité. Mais en même temps, Kitsune n'avait pas été particulièrement efficace non plus dans ses explications. Quoi qu'il en soit Miyuki pouvait avoir du soucis à se faire.
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMer 20 Aoû - 16:42

Le khamui disparut aussitôt qu’il était apparu, sans bien sûr dire où pouvaient ils commencer à chercher, ni même ne serait-ce q’un au revoir. Ce n’était pas surprenant, car les khamuis se fichaient des conventions et de la politesse, dû à leur statut . C’était assez agaçant, surtout que ce khamui n’avait pas fait grand-chose pour retrouver ce collier…y tenait il vraiment ou alors n’était ce q’un jeu ?

Mao semblait aussi déconcerté qu’elle face à son attitude. Il proposa de commencer les recherches du côté de son temple. Miyuki approuva, car c’était la façon la plus simple de commencer, et on trouvait toujours quelque chose d’intéressant dans ces temples. Puis il fit remarquer qu’il se faisait tard, et q’un repos serait bien mérité. Ah oui, c’est vrai qu’il était minuit. Elle se frotta les yeux car il la piquait et se fermaient tout seuls. Il était temps d’aller dormir, en effet. L’Anemos le guida jusqu'à une grotte cachée à moitié par des plantes. A priori, il n’avait pas de place, mais en se rapprochant, Miyuki vit qu’il y avait suffisamment d’espace pour deux personnes. Elle fut impressionné qu’il ait pu trouver aussi facilement et, en plus l’endroit idéal. Cela faisait sûrement  partie des qualités des Anémos.  Enfin parvenus jusqu’ ‘à l’ abri, elle commença à s’installer confortablement, ainsi que Mao, qui soupira d’aise. Plus détendu visiblement, il lui posa une question :

- Dis-moi, est ce que tu es une petite amie ?

La jeune femme se figea, totalement déconcertée.
- Heiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ? Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? pensa-t-elle. Mais…mais, mais, mais, mais….. Ça veut dire quoi ???? Est ce qu’il croit qu’elle a un petit copain ? Ou alors qu’elle devienne la sienne ? heuuuuuuuuuuuuuuuuuuu…..Qu’allait-elle répondre ? Est-ce que Mao était sûr de savoir qu’est-ce qu’était une petite amie ? Ou alors il avait une autre signification…. C’était sûrement ça, il valait mieux lui poser la question…

-Heu, eh bien …répondit Miyuki.  Elle devait avoir une drôle de tête quand même. Elle demanda en essayant d’être le plus claire possible : En fait, euuuuh….c’est quoi exactement une petite amie ?

Miyuki attendit la réponse, très curieuse  d’en connaître la signification. Lorsqu’ils étaient chez les Zaelons, Mao s’était montré tellement terrifiant, froid et distant, mais en fait il avait aussi un côté totalement déconcertant, c’en était même presque drôle. En le regardant bien, la jeune femme se demandait si il avait toujours été comme ça. Peut-être qu’auparavant c’était une personne adorable, attentionnée, heureuse ? C’était difficile d’imaginer… Mais, au fond, Miyuki voulait plus le connaître, et rencontrer des personnes qui le connaissaient. Il ne pouvait pas être totalement mauvais après tout, et il avait sûrement une raison à cette cruauté. Une petite amie…. La jeune femme ne s’était pas attendue à cette question, elle en était encore hébétée. Alors que le sommeil la gagnait, La Phytos repensa au temple de ce khamui. Sans savoir pourquoi, elle s’était soudainement rappelée de certaines rumeurs  à son sujet. En effet,  il était particulier non seulement à cause de sa taille, mais c’était aussi le lieu de rendez-vous favori des esprits de la Sylva. Pour quelle raison ? Personne n’en savait rien. Ces esprits  étaient dotés d’une grande puissance, mais malheureusement ils étaient dotés d’un sale caractère : Lunatiques, capricieux, parfois cruels. D’un autre côté, ils pouvaient parfois se montrer très serviables et accomplir des miracles : guérir des maladies, retrouver des proches ou même un collier… Tout cela reposait uniquement sur de la chance, et ne pas se fier aux apparences, car hélas, même si certains paraissaient d’une grande bonté, ils pouvaient entrer dans une colère noire et destructrice quelques instants après, laissant des ruines et des cadavres sur leur passage. Il fallait qu’elle en touche deux mots à Mao, pour voir ce qu’il en pensait. Mais plutôt demain. Il fallait craindre leur colère, mais ils auraient peut-être plus de chances d’accorder leurs faveurs, puisqu’ils étaient des Hybrid. Quelle chance tout de même que ce soit ce fameux temple ! Ou en alors ce n’en était pas…
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptyMer 24 Sep - 13:18

- Dis-moi, est-ce que tu es une petite amie?
Sitôt la question sortie de ses lèvres, l'expression de Miyuki lui apprit que ce n'était pas le cas. Ce mélange de surprise et de... gêne ? Lui indiquait même que la question semblait incongrue. Mais cela ne le préoccupait guère en cet instant. Tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il comprenait, c'était qu'il avait échoué. Échoué à trouver une petite amie qui pourrait le rendre plus fort. Cette force qui lui manquait cruellement pour retrouver Hana. Cette force qui lui permettrait de faire comprendre une bonne fois pour toute aux üniks qu'il était temps que cesse cette rafle. Une force qui lui permettrait de les éradiquer s'ils ne voulaient pas comprendre...
Plongé dans ses souvenirs, Mao entendit à peine la question que lui posa la jeune femme en retour. Il n'était plus dans cette grotte, non, il était de nouveau sur le champ de bataille, enragé. Ses crocs plongeaient dans la gorge de ses adversaires, ses mains se saisissaient d'une arme pour trancher la vie… Hana, que lui était-il arrivé ? Son poing s'abattit violemment contre la paroi de pierre. Sous ses yeux la scène se déroulait à nouveau, ces hommes qui riaient autour du tas de cendre qu'était devenu son foyer… La souffrance et la haine qui s'étaient emparées de lui.

Doucement, le poing qu'il avait abattu sur le mur redescendit sur son flanc. Son visage perdit cette expression bestiale pour laisser place à une peine profonde. Ses yeux cherchèrent un instant le regard de Miyuki avant de se détourner.
- Désolé… Ce n'était pas contre toi...
Dans une expression très humaine, trop humaine pour ce faciès félin, le jeune homme se passa les main sur le visage. Un moment ses paumes firent barrière entre lui et le monde avant que ses yeux dorés ne reviennent se poser dans ceux de la jeune femme.
- Ah… Ta question… Qu'est-ce qu'une petite amie, hein?
Sa voix était peinée, écrasée par le trop lourd fardeau qui pesait sur ses épaules.
- Une personne que j'ai rencontré… Une amie m'a dit qu'une petite amie pouvait te rendre plus fort… Je n'en sais pas plus. Je ne sais pas où les trouver, ni comment elles te rendent plus fort… Je n'en sais rien. Mais j'ai besoin de cette force!
Cruellement besoin même…
* Hana... *
Sans crier gare, Mao se releva pour s'avancer jusqu'à l'orée de la grotte, les yeux perdus dans le vague. Pourquoi s'était-il lancé dans une mission aussi inutile… Tout indiquait que cette affaire n'était en rien liée à celle qui dévorait son âme. Certes, la Sylva était perturbée, mais quelqu'un d'autre aurait pu s'en occuper, non ? L'un de ces hybrids fanatiques se serait sûrement fait un plaisir de rendre service à Dame Nature, ou alors l'un de ces apprentis héros en quête de gloire… N'importe qui...
Doucement, Mao se retourna, portant de nouveau son regard sur Miyuki. Un léger sourire amical adoucit son expression alors qu'il reprenait la parole à voix basse.
- Tu ferais peut-être mieux de dormir, demain réservera sûrement ses surprises...
Demain… Un jour de plus qui refroidira la piste de ceux qui avaient enlevé Hana… Devait-il partir ? Profiter de ce que Miyuki dormirait pour retourner à son propre chemin ? Non, maintenant qu'il s'était engagé à rétablir l'ordre de la Sylva, il devait aller jusqu'au bout. Mais pourquoi pas seul ? Miyuki n'avait pas à supporter ses états d'âme. La jeune femme paraissait être quelqu'un de bien, en totale opposition à celui qu'il était actuellement.
- Je vais monter la garde, fit-il finalement, se saisissant à nouveau de ses armes.
Oui, c'était sûrement la meilleure option. Attendre que la jeune femme sombre dans un sommeil réparateur et s'esquiver discrètement. Au moins rester jusqu'au matin afin de lui assurer un sommeil tranquille… Mais hors de vue, avec la furtivité de ceux de son espèce. Puis, lorsqu'elle se serait réveillée, partir. Sans un au revoir, sans une explication, certes… Mais pour se justifier, il devrait révéler son passé. Impensable. Non, la meilleur solution était encore de s'esquiver sans un mot. Après tout ils ne se connaissaient qu'à peine. Elle serait sûrement légèrement surprise, oui. Mais rapidement elle reprendrait sa propre route…
C'était décidé, demain il partirait.
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MessageSujet: Re: La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao)   La Malédiction du clan Zaelon(Miyuki-Mao) EmptySam 1 Nov - 17:42

Miyuki s'écarta brusquement , surprise par le coup de poing qui fit résonner un bruyant écho sur les parois de pierre. Le coeur en chamade, elle reprit sou souffle . Bon sang, il ne fallait pas lui faire peur comme ça! elle n'arrivait toujours pas à s'habituer à son côté brutal et vif. A nouveau, son expression bestiale disparut presque aussitôt pour afficher cette douleur insupportable, les yeux dans le vide. Avait elle dit une bêtise ou l'avait il blessé? ce ne serait pas étonnant, gaffeuse comme elle est.

"Désolé...ce n'était pas contre toi..

Tant mieux alors, Miyuki ne voulait pas le blesser ou entrer en conflit avec lui. Du coup, il sembla se rappeler soudainement de sa question, mais ses yeux la fuyait, l'air ailleurs, préoccupé par autre chose. De façon un peu confuse il lui expliqua qu'une petite amie servait à rendre plus fort. Alors c’est ça une petite amie? Elle en était loin du compte...parfois elle se surprenait dans son idiotie.
Ses explications étaient brouillonnes, lui même ne semblait pas clairement savoir ce dont il parlait, mais visiblement, ça l’énervait, une sorte d'impatience d'obtenir ce qu'il cherchait. Plus fort? se sentait il trop faible? Mais contre quoi? Était- ce par pure vanité? Non... cela ne collait pas avec sa personnalité, pour peu qu'elle le connaisse , voir très peu en fait.
Elle qui était toujours vive ou posé , sentit une boule de chagrin remonter en elle, mélange de colère et de douleur. Elle n'était pas le genre de personne pouvant s'énerver pour si peu, ou souvent mais avait du mal à gérer ses émotions lorsqu'elles la submergeait, ce qui avait pour conséquence de la faire basculer parfois dans une folie destructrice. Sans raison,de rage, la jeune femme se mettait à briser tout objet ou mur qui était sur son passage mais pour ce dernier, bien sûr, il était au pire, éraflé.. Miyuki haïssait et redoutait cette rage, non à cause du chaos qui s'ensuivait, mais de la réaction de ceux qui y avait assisté. Plusieurs fois, elle s'était fait rejeter: "trop bizarre," trop effrayante", "dingue" tels étaient ces mots blessants qu'on lui ressassait comme excuse.

Or, cette rage qu'elle redoutait tant la submergeait de plus en plus, en colère contre elle même de n’avoir pas su instaurer le dialogue, la communication, de se sentir nulle, trop faible, de ne pas soulager Mao, d'être inutile, idiote, arriéré, de voir cette souffrance et d'observer le spectacle sans rien dire. Quelle imbécile!! Quelle idiote! Ca y est , plus aucun contrôle...la rage était trop forte...brusquement, Miyuki sortit de la grotte, et courut sans réfléchir dans les bois avant de hurler à plein poumons pour évacuer cette colère, cette boule de haine et de folie. Puis balance son corps violemment contre les troncs en hurlant, cassant tout sur son passage, se blessant les mains et les pieds en voulant briser des pierres. Après une bonne heure de défoulement, elle se sentit soulagée, libérée, calmée. Couverte d’égratignures et de bleus elle retourna satisfaite à leur refuge dans une nuit noire, car la lune s'était cachée derrière les nuages.
Cependant par chance la masse sombre du refuge se distinguait bien dans la nuit entouré par le fouillis feuillage se distinguant du bleu nuit.


En rentrant, Mao n’avait pas remarqué son absence car il lui conseilla de dormir. Bonne idée, après toutes ses émotions, la pression était redescendue et était prise d’une immense fatigue. Il proposa même de monter la garde, mais il était encore ailleurs, obsédé par autre chose et semblait avoir un plan en tête. La jeune femme n’était pas fine psychologue et ne savait rien sur Mao, mais sentait que si elle n’agissait pas, elle allait le perdre et le regretter.

« Bon écoutes, cette quête n’a pas l’air de te passionner mais si tu m’aides à aller jusqu’au bout, je te fais la promesse que si tu as besoin de moi un jour, je t’aiderais par tous les moyens possibles, je n’y arriverais pas seule »

Sans attendre la réponse, le sommeil la happa, l’emmenant au monde absurde des rêves .

Elle fut réveillée par les rayons de soleil qui s’étaient infiltrés dans la grotte. La jeune femme se rendit compte que son corps était enveloppé d’un manteau poilu doux et chaud. A qui appartenait-il ? Mao ? Ou était-il d’ailleurs ? En effet, il n’avait aucune présence de lui. Paniquée, Miyuki sortit de la grotte…personne. Lorsqu’elle le vit, un peu plus loin, c’était sûr, c’était lui, il était reconnaissable entre mille. Alors qu’elle s’élançait dans sa direction, une lame aiguisée se glissa sous sa gorge, et une main lui tira les cheveux en arrière…Mao ? Non, les rayons qui l’aveuglaient furent cachés pendant quelques secondes par des nuages, juste le temps de s’apercevoir qu’une sale face d’Unik au sourire sadique tenait à présent sa vie entre ses mains... ou plutôt son sabre.

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