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Incompréhensions [Mayu]

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Diyo Fukuoka


Diyo
Diyo Fukuoka

Originaire depuis le : 02/11/2016
Récits contés : 150

RPG
Âge : 22
Groupe: Phytös
Inventaire: Plusieurs fioles ; un couteau suisse ; une bible de l'apothicaire ; un petit sabre de style wakizashi

MessageSujet: Incompréhensions [Mayu]   Incompréhensions [Mayu] EmptySam 17 Déc - 0:24

Démesure. Avec fournaise, ce sont à peu près les deux seuls mots qui viennent à l’esprit de Diyo en ce moment. Eh oui, enfin le voilà arrivé à Urban City ! Après une journée passée à se reposer suite à son éprouvante traversée de la Sydhe, le voilà qui pose les premiers pas à Anathorey. Seulement, il ne s’était sûrement pas aussi bien préparé qu’il le pensait à l’époque. Ni au voyage, et encore moins à ce qui l’attendait chez les Unïks…

Pour faire court, il y a à présent quelques jours que cet Hybrid a enfin réussi à quitter la Sylva, lieu où il passé l’intégralité de sa vie. Après en avoir fait le tour plusieurs fois lors de ces huit dernières années, sa curiosité insatiable l’avait amené à projeter ce pèlerinage. Mais depuis qu’il a quitté l’abri de la forêt, rien ne va comme il le voudrait. Déjà le désert. Il a bien cru qu’il allait y laisser la vie. Les coursiers qu’il avait rencontré à l’orée de la forêt avaient dû se lasser de son sale caractère, et avaient fini par abandonner le jeune homme à mi-chemin, le laissant se débrouiller par ses propres moyens pour arriver jusqu’à la ville. Et puis maintenant. Si les lieux lui étaient totalement étrangers, ce qui jusque-là n’a rien d’étonnant, les coutumes et les modes de fonctionnement des personnes ici n’ont strictement rien à voir avec ce à quoi il a toujours été habitué. Et là, je peux vous assurer que c’est d’un coup beaucoup plus déstabilisant.

* Je crève de chaud ! Et de faim aussi… * Couvert de sa longue tunique beige – qu’il garde autant pour se protéger du soleil auquel sa peau n’est pas habituée que pour cacher sa collection de tatouages qui pourrait laisser soupçonner sa réelle identité – quelques sacoches de voyages en bandoulière, d’autres accrochées à la ceinture d’un pantalon beaucoup trop large, Diyo ne passe pas inaperçu au milieu de cette foule de personnes toutes mieux pomponnées les unes que les autres. Encore une chose à laquelle il n’était pas habitué. Et sentir tous ces regards où le dégout se mêle à la pitié est encore plus dérangeant. * Qu’ils pensent ce qu’ils veulent ! * La foule qui grouille en tous sens, la chaleur insupportable, les odeurs de parfum enivrantes, le bruit incessant d’une ville en pleine activité et la démesure des bâtiments qui l’entoure lui font tourner la tête, achevant de rendre son caractère exécrable.

Après quelques détours dans plusieurs ruelles, plus sombres et silencieuses, ce sont finalement des odeurs de nourriture qui terminent de le guider pour le faire sortir de ce dédale sans fin. Une place où de nombreuses petites boutiques vendant des plats dont le Phytös ne connait pas l’existence se font concurrence. De petites terrasses pour accueillir les habitants tous visiblement très pressés, une foule qui défile à une vitesse inimaginable pour qui n’est jamais venu en ce lieu, on ne peut pas vraiment dire que calme et sérénité soient les mots d’ordre. La seule différence avec les grands boulevards qu’il vient de quitter venant peut-être de la population qui s’y trouve. Des vêtements visiblement moins chics, un langage moins soutenu, des enfants qui jouent à se rouler par terre sans que les adultes ne leur fassent de remontrance, voilà au moins un signe d’amélioration.

La faim le poussant à s’aventurer sur ce nouveau territoire inconnu, Diyo passe devant plusieurs devantures proposant de quoi remplir en partie son estomac qui crie famine depuis beaucoup trop longtemps. Le regard méfiant des vendeurs lui fait vite comprendre qu’il n’a toujours pas la bonne dégaine pour se fondre dans la masse. D’ailleurs, aucun des aliments, même de base, proposés ne lui fait réellement envie. * Qu’est ce que c’est que ces trucs qu’ils mangent ici ? Et puis la façon de cuire ces plats, jamais vu non plus. En même temps, avec si peu de terre et d’arbres ils n’ont sûrement pas d’autres choix que ces trucs douteux… *

Malmené par la foule qui n’a que faire d’une personne seule, même visiblement perdue, son regard fini par se poser sur un petit panier rempli de pommes, isolé à l’extrémité d’un petit snack. * Enfin quelque chose de connu ! * Mais le jeune Hybrid n’est toujours pas au bout de ses péripéties. Il s’approche du vendeur qui ne quitte pas ses mains des yeux, ne sachant visiblement s’il avait face à lui un simple mendiant ou un voleur aguerri, Diyo se lance alors. « Hum... Excusez-moi, qu’est ce je peux vous offrir en échange d’une de ces pommes ? » Le haussement de sourcils de son interlocuteur lui appris immédiatement que quelque chose dans sa question, somme tout parfaitement banale chez les Hybrids, était en décalage.

« Joue pas avec moi mon gars, j'suis pas du genre à me laisser faire ! Si t’as pas d’fric t’as rien à foutre ici ! Du fric… Ainsi donc le système de troc ayant couramment lieu dans la Sylva ne s’applique pas sur ce contient. Ce qui ne fait pas son affaire. D’autant plus qu’à part des plantes – qui révèleraient immédiatement qu’il ne vient pas d’Urban City – et ses connaissances d’apothicaire qui lui ont toujours permis de vivre correctement en territoire Hybrid, il ne possède pas grand chose. Mais son ventre qui continue de gargouiller le pousse à davantage de hardiesse qu’il n’a l’habitude de faire preuve. « Il y a bien quelque chose que je peux faire, je suis sûr que je peux… Mais Diyo n’a pas le temps de finir sa phrase décousue – il n’avait d’ailleurs pas vraiment idée de ce qu’il pouvait proposer – que le vendeur monte sur ses grands chevaux, les deux poings venant taper le rebord de son comptoire, qui sous la violence du choc fait rouler la pomme du sommet de la pile jusqu’aux pieds du Phytös, qui étonné par la violence de cette réaction fait un pas en arrière.

« Dégage d’ici ! J’veux plus t’voir trainer dans l’coin, tu fais fuir la bonne clientèle ! Les pouilleux dans ton genre on en veut pas ! Va donc te trouver un maître quelque part qui se fera un plaisir de t’exploiter et qui te fera au moins manger ! Ces paroles qui avaient été criées sous le coup de la colère certainement, avaient au moins eu pour effet de faire subitement régner un silence quasi total sur la place. Mais avec lui tous les regards de l’assistance qui le dévisagent, ne sachant quoi penser ni vraiment quoi faire. Et là, je peux vous assurer que même Diyo, qui a pourtant une capacité surdéveloppée pour se foutre royalement de ce que peuvent bien penser les gens qui l’entourent, n’a plus qu’une envie, disparaître – en emportant quand même si possible la pomme à ses pieds…
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