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Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)

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Anya Peters


Petite pinocchio (Anya P.)
Anya Peters

Originaire depuis le : 23/04/2015
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Inventaire: Du matériel à marionnettes, des fils et l'aiguille

MessageSujet: Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)   Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir) EmptySam 12 Sep - 20:09

-Tim…

Le petit garçon timide et rondelet que j’avais connu autrefois se tenait devant moi, le visage fermé, m’évitant du regard. Il avait grandi, maintenant grand et élancé. Bien des femmes auraient envié son physique. J’étais troublée. Cela faisait si longtemps. Ses étranges cheveux verts étaient devenus bruns ternes. Ce n’était pas la peine de lui poser la question, je savais d’avance la raison. Après ce qui s’était passé avec moi, il n’était pas bon de paraître différent. Malgré l’affection que je lui portais autrefois, je me mis sur la défensive. Après tout, maintenant je n’étais plus que la sorcière, même mes vieux amis me lapidaient. Il rougit, n’osant pas détourner son regard de ce point, au loin invisible.

-Je voulais juste te prévenir qu’ils sont au courant maintenant que tu n’as aucune protection. Ton père est parti, tu es seule…ils vont s’en prendre à toi et personne ne rechigneras à te voir…morte.

Il était gêné, mâchait ses mots et c’était comme si ça lui était trop difficile de les prononcer.Tim devait suivre les autres. Il était impossible pour lui de ne pas aller en leur sens, car cela signifiait prendre la défense de la sorcière et se faire répudier par tout le monde. Mais je voyais que son regard n’était pas le même que celui qu’on me renvoyait d’habitude. Il était coincé, tourmenté par ce qu’il faisait. Il n’avait pas d’échappatoire.

-J’ai seulement obtenu la promesse qu’ils ne toucheront pas au magasin de ton père, parce qu’il t’a abandonné et qu’ils avaient du respect pour lui. Mais toi…J’ai pris de l’avance, ils ne vont pas tarder. Pars Anya, tu ne seras jamais la bienvenue ici. Evite les Dockers sur ta route, les rumeurs se répandent vite. Tiens, voici toutes mes économies.

Il se tenait si près de moi. C’était la première fois que quelqu’un m’approchait d’aussi près depuis cet incident, car je ne le permettais pas, par peur qu’on en profite pour me porter un coup en plein cœur. Il réussit enfin à me parler en égal, en me regardant droit dans les yeux. Il était toujours aussi mignon avec ses bouclettes et ses taches de rousseur. Et puis la salopette et le béret lui allaient bien, et lui donnaient une allure assez classe. Ses yeux étaient troublés, ils retenait ses larmes…Je sursauta un peu lorsqu’il me prit les mains

-Survis Anya, tu es quelqu’un de bien je le sais...

Puis je fus forcée de le laisser là sur le chemin, lui détournant le dos, m’enfuyant à pleines jambes vers la sortie des Docks, de mon cauchemar. Lui ne bougea pas d’un pouce, me fixant muet pour me dire au revoir. Je lui rendis son adieu, les larmes refroidissant mes joues rouges, des larmes d’injustice. Je ne quitta son regard que lorsque je fus hors de sa portée, courant à perdre haleine vers la frontière des Docks. J’allais tout droit, sans réfléchir, car je savais que je tomberais sur des chemins. Tim…On avait été toujours un peu amoureux, sans se le dire, et puis lorsque tous les Docks se sont retournés sur moi, il m’avait été impossible de le revoir, et j’avais dû me faire une raison à l’idée que cela était fini. J’étais heureuse qu’il m’ai aidé, son regard me troublait encore. Mais je pleurais de tout mon saoul car je ne pouvais pas l’entrainer avec moi, ni même lui dire que je l’aimais. Ça serait le tuer moralement car les autres lui feraient vivre l’enfer, et même se venger…. Non. je serais sans doute condamnée à rester seule toute ma vie. Si seulement j'étais acceptée, si seulement, alors j'avouerais tout à Tim. Ce serait déjà un grand bonheur pour moi.

Je n’étais jamais vraiment sorti de Nordkia , je ne savais pas où je me dirigeais, mais bientôt je découvris de grandes étendues vertes et des rivières les sillonnant. C’était déroutant, moi qui n’avait connu que le fer et la crasse des docks. Un peu tremblante, je voulus toucher et m’étaler sur ces grandes herbes vertes et ces rivières qui semblaient si claires…Mais je recula par prudence. J’avais lu des livres parlant de la toxicité de ces eaux, renfermant peut-être des maladies. Comme je n’étais pas sûre, je préférais éviter et continuer mon chemin, pour tomber sur un village. Je fus déçue. Plus loin, ce n’étaient que d’autres grandes étendues vertes dont la couleur des herbes me semblaient étrangement vives. Je voulus rebrousser chemin, mais le temps m’en empêcha. A peine tournais je les talons qu’une pluie diluvienne s’abattit de toutes ses forces sur toute la prairie, accompagné de vents d’une telle puissance que je faillis être emporté avec. Des bruits d’orage et d’éclairs résonnèrent en écho, annonçant la menace proche. Mais que se passait-il bon sang ici ? le temps était complètement détraqué ! Je ne pouvais pas rester ici, il fallait que je trouve un abri sûr, car je gelais déjà. Mes vêtements imbibés de cette pluie fracassante, alourdissait mes pas et je frissonnais de froid. C’était à peine si je distinguais quelque chose dans l’horizon flou et noir de nuages. Une vraie tempête ! Je courrais à nouveau à toute allure au risque de glisser mais je désespérais un peu d’avances car je ne pouvais distinguer que des étendues trempées, et pas l’ombre d’une quelconque habitation. Un coup plus assourdissant me rappela de me dépêcher. Je courais courrais, mais pendant longtemps, mais rien mit à part cette pluie froide et ces vents donnant le tournis …

Je croyais ne jamais trouver un quelconque secours lorsqu’enfin, l’ombre d’une bâtisse se dessina. Il faisait si sombre que je fus incapable de voir ce que c’était. Je toqua vigoureusement à la porte pour demander de l’aide. Personne ne répondait. En la poussant légèrement, elle grinça horriblement, mais je vis un trait de lumière. J’hésitai à entrer. Puis voyant au loin une lumière s’abattre de plein fouet sur le sol, je n’en demanda pas plus et courut à l’intérieur avec mes vêtements dégoulinant de pluie.. Je ne savais pas qui était là, mais j’espérais qu’ils m’accepteraient…
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MessageSujet: Re: Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)   Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir) EmptyMer 16 Sep - 15:31

J'avais le vif ressentiment qu'on me déversait un océan au travers d'une passoire. Et cette impression était entièrement justifiée. Ce rideau de pluie diluvien sombrait sur ma silhouette fuyante, boueuse et trempée. Incessante, intarissable et épuisante, elle avait jaillit de nulle part, en une vingtaine de minute à peine le ciel déjà sombre s'était chargé d'une humidité inépuisable. La fine brise qui jadis soulevait, quelques unes de mèches émancipées, s'était muée en une tempête hurlante. Vociférant de plus belle à contre sens de ma marche, je commençais à alimenter la rancune sincère qu'il n'avait pour autre dessein que de me barrer la route. Si au début, j'avais enfilé ma veste pour me couvrir un minimum, puis placé mes bras au dessus de mon visage afin que le tissus puisse aussi protéger ma tignasse, l'intensité de la pluie était telle que cette tentative restait vaine. Je courrais ainsi au travers de la prairie alors que les rizières s'éloignaient. J'avais passé ma journée à rembourser une dette en recueillant ici et là quelques plantes médicinales qui une fois servies en infusion diminueraient les douleurs musculaires et articulaires des Uniks qui les cultivaient dans leur laborieuses conditions. Lorsque les personnes auprès desquelles je m'estimais redevable considérèrent que mes services n'étaient plus nécessaires, j'avais repris ma route sinueuse et hasardeuse, mais émancipée de toute obligation, le chien d'Eraclea m'accompagnant de sa nonchalance perpétuelle.

Ce ne fut que plus tard, alors que nous atteignions les bordures de la prairie en quête d'un endroit pour camper, que nous nous étions laisser surprendre par cette tempête incessante. Désormais l'orage grondait et la pensée d'élire domicile en pleine nature était irrévocablement avortée, à moins bien sur de dénicher rapidement un affleurement rocheux et creux qui aurait pu tenir lieu d'abris. Néanmoins la pluie assommante assombrissait l'horizon avec tant d'ardeur que ma vision ne parvenait guère à percevoir plus loin que mon bout de nez trempé. Il nous incombait de repérer un abris et vite, avant que le temps ne s'altère davantage ...

Entropy le discerna en premier, bien avant que je puisse me douter de son existence. J'avais confiance en son instinct, et actuellement je le suivais sans rechigner. Bravant la pluie et ses intempéries, je tentais d'avancer aussi prestement que ce dernier dont les aller-retour persistant entre moi et notre destination flairée. Parfois, dans ma course effrénée, il advenait que je le perde de vue, mais le canidé finissait toujours par surgir à toute hâte, me pressant sous une volée d'aboiements insistants.  A voir son comportement, je me doutais qu'il avait senti quelque chose. Mais quoi? Bien que je tentais de poursuivre et de tenir sa foulée, l'animal progressait trop vite trop pour moi malgré mes efforts à passer outre la végétation et le vent contraire qui sillait d'une ardeur impossible dans mes oreilles. Il m'incombait de le siffler à plusieurs reprises pour le faire revenir, les secondes qui s'écoulaient entre mon appel et sa réponse paraissait peu à peu devenir une éternité. La force du vent était-elle dans le souffle des branchages que ses aboiements étaient à peine perceptibles. Mais, serrant les dents et faisant force, je poursuivais sans hésiter l'animal accélérant l'allure plus que possible, tandis que mes pieds s'enfonçant ici et là dans la boue dans un calvaire éreintant. Comment pouvait il continuer de cavaler?

Enfin ... malgré l'agitation régnante, je perçu une nuance dans les grondements lourds et épais de l'animal. J’accourus aussi vite que possible alors qu'il gravitait, rodait et sautait devant un bâtiment, sa voix grave perçant la nuit glaciale, le vent insidieux et le tonnerre naissant. Cette bâtisse était elle habitée? Aucun indice ne me permettait d'affirmer la moindre hypothèse et d'ailleurs, le climat n'y était guère propice. Sans pousser la réflexion plus loin, mon instinct me poussa à l'intérieur alors que j'émettais un long et profond soupir de soulagement. Débarquant de manière inopinée dans l'encadrement de la porte toujours ouverte, Entropy me bouscula pour rentrer tandis que je récupérais mon souffle lors d'un brève instant et dégageais de mon champs de vision mes cheveux plaqués sur mon front à l'aide d'une manche trempée. Un nouveau coup de tonnerre tonna et dans un claquement sonore, la porte se ferma d'une traite sous une violente rafale. Trop éreintée pour y prêter attention, quoique pas suffisamment pour m’empêcher de murmurer un juron, je relevais ma tête afin de prêter enfin attention à mon nouvel environnement.

Après un  bref coup d'oeil, il ne fut pas difficile de deviner que cette cabane était habité, elle était tellement accueillante, chaude et confortable. Tellement trop fameux pour y croire. Où se situaient ses occupants? S'agissait-il d'un gite ou d'une auberge? Puis, continuant mon inspection, mes émeraudes finirent par choir sur une jeune fille:

- Oh! Pardon ...

Emis je d'abord avec surprise en observant cette dernière, par politesse je tentais d'émettre un sourire ... un rictus gênée, certes, mais c'était histoire de crever l'abcès. Entropy, qui avait rapidement parcouru le hall de long en large, s'était placé à proximité d'une cheminée et commença à s'ébrouer bruyamment, rependant  et propageant de généreuses volées d'eau sur son sillage. Cette cabane lui appartenait-elle? Ou à celle de ses parents? N'ayant point pour habitude de rentrer de manière aussi brusque chez autrui, il m'était actuellement impossible d'évacuer un certain malaise. Il était manifestement de connivence que qu'un tiers n'appréciait guère les étrangers, surtout lorsque ces derniers débarquent à l'improvise et ravage leur parquet.

- Excusez moi, c'est possible de rester le temps que le climat s'améliore? Je m'en vais dès que la pluie s' arrête. Et s'il le faut, je peux vous dédommager.

Néanmoins, quelque chose me perturbait et semblait contrarier mes dernières affabulations. Entre autre, je constatais que la pauvre enfant était au moins aussi ruisselante que moi. S'agissait-il finalement d'une hôte supplémentaire?
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Anya Peters


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MessageSujet: Re: Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)   Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir) EmptyVen 18 Sep - 14:15

Après de longues minutes à patienter sur les chaises de l’entrée, je me rendis compte qu’il était peut-être temps de manifester ma présence, car pour le moment, personne n’était venu me chercher. Quittant l’entrée un peu poussiéreuse, je suivis le panneau « réception » où à nouveau ce fut une salle remplie de chaises, mais contrairement à l’entrée, celle-ci était très propre. Toute la décoration était accordée en tons rouges et or, la réception était un très beau travail en bois vernis, en forme de demi-cercle.  Il y avait des tableaux disposés  aux murs, qui semblaient vrais et de très bon gout. Ils représentaient des hommes et des femmes en tenues de différentes époques, ou portant de très élégantes robes. Le lustre doré et transparent éclairait bien la salle, apportant quelque chose de réconfortant avec la terrible tempête s’acharnant dehors. Tout semblait à croire que j’avais atterri dans une auberge de luxe, un genre d’endroit qui m’attirait, mais dont je n’étais pas la bienvenue ici, avec tout le gratin de l’Elite qui devait séjourner içi. Mais bon, peut-être me  laisserait-on au moins rester jusqu’à ce que le temps revienne à la normale. En attendant, il n’y avait personne à la réception et je vis avec surprise tous les bibelots bien rangés dans les étagères du meuble. Des bibelots d’un autre temps. Cet hôtel devait tenir à la conservation, même les téléphones étaient d’un autre temps. Certes, cela donnait du cachet. Enfin, je supposais.

Quittant l’imposante réception, je me dirigeai vers le grand hall, un peu honteuse de me balader sans vraiment de permission, et je vis que malheureusement aussi il était vide. Cependant, j’espérais un peu que quelqu’un vienne, car les tables avaient été dressées de belles nappes, et les couverts avaient été disposés. Il y aurait donc bien des gens qui descendraient pour diner et me renseigner sur où aller. Le hall était très beau. Il était en cercle, entouré par des colonnes de marbres, montant jusqu’à un immense plafond peint. Deux escaliers au fond en marbre également et bois permettaient d’accéder au premier étage, sûrement les chambres. Une autre porte au fond, entre les deux escaliers menait à autre chose, mais je ne savais pas quoi, car les battants étaient fermés. Le sol était couvert d’une très belle moquette rouge bordeaux, s’accordant avec le blanc immaculé des nappes et les grandes plantes aux fleurs roses et blanches. Comme je ne savais pas quoi faire, je me promena entre les tables, espérant qu’au moins un employé apparaisse. Les murs blancs  étaient décorés de quelques tableaux là aussi, mais moins, car il y avait déjà des statues accrochés au mur.  Là aussi des lustres pendaient au plafond, encore plus vieux que celui que j’avais vu. Ils avaient aussi plus de dorures, sans être trop, et ils brillaient de propreté. C’était étonnant. Le reste de l’hôtel semblait propre comme un sou neuf, mais l’entrée était négligée…curieux. Un chariot d’un serveur avait été oublié à côté d’une plante. Je pus m’imaginer la richesse de ce lieu rien qu’a l’argenterie qui brillait de milles feux sur le chariot. Même les fourchettes étaient décorées d’ornements, c’était fascinant…et gênant. J’étais une dockeuse, si la clientèle était à l’image de tout ce chic, j’allais me retrouver nez à nez avec des duchesses et des comtesses…et je n’en avais pas envie.

Comme je ne rencontra personne, je décida d’aller directement dans les chambres. Là au moins, il y aurait forcément quelqu’un. En montant les escaliers revêtus de tapis somptueux, je jetais un coup d’œil en arrière, savait on jamais, mais rien. Les premières chambres étaient disposés autour du hall, tout le couloir était en rond, ainsi on pouvait observer la salle à manger depuis le premier. Trois couloirs partaient entre les chambres et menaient aux autres. Il y en avait beaucoup. Je me glissais dans l’une d’elles, croyant entendre quelqu’un, mais c’était mon imagination, car la chambre était vide, comme venant d’être nettoyé. Le luxe ne s’arrêtait pas au hall. Les lits étaient à baldaquins, munis de rideaux de velours. Les chambres étaient grandes, bénéficiant chacune d’une grande salle de bain marbrée, garnie de produits au coût surement pharamineux. Les meubles étaient en bois , tous propres et très beaux. Alors que j’admirais le lit, j’entendis soudain des rires d’enfants dans le couloir se poursuivant. Je courus alors à la porte pour les intercepter…Mais rien. Décidément.Pourtant on pouvait voir toutes les autres chambres, mais j’avais du halluciner car il n’y avait personne. Sans but, essayant de me réchauffer, je cherchai désespérément des gens en naviguant entre les autres chambres toutes vides. Mais bon sang ! il devait bien avoir au moins des employés ! Comme je commençais à m’énerver, je décida de retourner dans l’entrée, quitte à paraître idiote, mais avec cette tempête , il y aurait peut-être quelqu’un d’autre qui se retrouverait dans sa situation.

Bingo. Ce ne fut pas long. Je m’étais à peine rassise avec mes habits trempés, qu’une femme débarqua , échappant à la pluie diluvienne. Elle ne remarqua pas tout de suite ma présence, mais en même temps il est vrai que je me faisais habituellement discrète. Elle se stoppa pour finalement s’arrêter sur moi

-Oh pardon…

Pardon ? Pardon pour quoi ? Aie, elle avait l’air d’une Unik . Pourvu qu’elle ne connaisse pas la rumeur des Docks à propos de moi. C’était idiot. Je souhaitais que quelq’un d’autre arrive, mais j’avais du mal avec les gens. J’étais mal à l’aise, et je ne savais pas comment lui adresser la parole. Elle fit un rictus. Je remarqua son animal de compagnie. Ohlala. Si elle décidait de s’en prendre à moi, je ne finirais en petits morceaux. L’inconnue me demanda si cet endroit m’appartenait et qu’elle dédommagerait n échange de rester ici. Quoi ? Elle croyait que j’ étais la propriétaire ? A vrai dire je n’en avait pas vraiment l’allure.  Bon. peu importe. Il fallait dire quelque chose. Retant sur la défensive je lui répondit quand même, prête à m’enfuir si elle me voulait le moindre mal.

-Non, j’ai été pris par la tempête, je suis arrivé içi il y a peine quelques minutes. Je cherchais les employés, mais je n’ai trouvé encore personne.

Je vérifiai constamment ma distance avec son animal, craignant qu’il me saute dessus. Le porte d’entrée se referma avec fracas, ce qui m’arracha un cri d’horreur et fit sauter en arrière. Le cri résonna dans le hall. Je rougis, ridicule de m’être fait surprendre par un simple coup de vent, mais au moins, mon cri allait peut être alerter notre présence.
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MessageSujet: Re: Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)   Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir) EmptyVen 25 Sep - 19:54

L'un de mes sourcil s'arqua avec circonspection. Mes questions et réactions semblèrent étonner la jeune fille. Certes, peu après que ma surprise s'éclipsait sous ses révélations, que mes amandes l'aient jaugé avec un temps soi peu d'attention une fois que ma vision se soit habituée à la lumière ambiante et évaluée les richesses des ornements intérieur, en effet, mes questions suscitées par mon hantise et manifestées par ma fatigue paraissaient pour le moins ... disons déplacées? Mais certainement pas infondées. Propriétaire pour demander employé ... Ah! Je ricanais doucement de mon erreur. Toutefois, l'intention restait de même.  En même temps, je n'étais le genre de personne ayant la suffisance de juger du statut d'autrui à leur simple dégaine. Détenait-elle si peu d'estime de soi? Mince ... Allons bon, chacun ses psychoses après tout. Je divaguais. Je secouais alors ma tête, cherchant à remettre de l'ordre à l'intérieur. Pour une raison qui me semblait inconnue, mon esprit semblait s'égarer ou s'emballer? Après un soupir, je dévisageais tranquillement la demoiselle qui était probablement une Unik, jeune et manifestement assez craintive. Il me semblait distinguer une certaine appréhension à mon égard, ainsi qu'envers mon animal.

- Ah? Mmh ... Tant mieux.

Répondis je de manière on ne peut plus inaudible. J'haussais d'une épaule, presque déçue, mais surtout intriguée. Comment un lieu à l'allure si fastueux pouvait être désert? Puis, sans prévenir, alors que la porte claquait dans mon dos, l'Unik poussa un cris d'effrois qui me fit sursauter, crisper et grimacer. ''Waow" Après avoir été parcouru d'un frisson, je récupérais ma contenance une fois de plus, et tentais de m'approcher doucement de cette jeune fille effrayée en lui tendant la main, l'invitant à la serrer. Je n'étais pas particulièrement douée pour me lier ou pour pacifier les esprits troublés. Néanmoins, je me démontrais courtoise et rassurante, tentant d'être apaisante. D'ailleurs, j'osais même la toiser d'un petit sourire tendre cherchant son regard avec franchise:

- Je me nomme Eleya. Et quant à cette chose poilue là-bas, .... n'ai pas peur, il ne te mordra pas. Et toi? Comment tu t'appelles?

Plus tard, mon ventre décida que le moment était venu d'entamer une insurrection sonore. En d'autre terme, j'avais faim. Je me redressais, continuant d'observer autour de moi les riches atours décoratifs et savamment entretenus. Puis, d'un pas tranquille et sans manifester la moindre gêne, je traversais la pièce telle une femme qui aurait toujours vécue ici. Puis j'hottais ma veste trempée, imbibée et ruisselante de pluie pour déposer au près du feu cette dernière ainsi que mon fessier, âprement désireuse de profiter de ses effluves chaleureuses. Je poussais un nouveau soupir d'aisance. J'en avais tellement rêvé. Finalement, la douce et heureuse espérance de ne pas croiser les propriétaires naissait peu à peu en mon esprit, je ne détenais guère les moyens pour me payer un séjour aussi court et insignifiant soit-il. Non, il me faudrait filer en douce. Puis au passage pourquoi pas tenter de dégoter un ou deux objets utiles ... Néanmoins, il était étonnant de constater autant de richesse pour une auberge perdue, paumée et égarée. Mais, mon estomac se rebellant une seconde fois, je décidais que cette histoire attendrait. Je me relevais et demandais à la jeune fille:

- Tu sais où se trouve les cuisines? Ou quelque chose dans le genre, histoire qu'on se réchauffe? T'as faim?

Suite à cette demande, je venais de m'engouffrer dans la première pièce qui se tenait à ma gauche, ne sachant nullement ce que je pourrais bien y dénicher,  pourtant bien décidée à entamer mon inspection en quête de victuailles, sans la moindre méfiance mais ma curiosité me laissant alerte à la moindre nouveauté ...
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MessageSujet: Re: Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir)   Prisonnières de l' Auberge hantée (pv Eleya Shir) EmptyDim 27 Sep - 16:27

L’inconnue me tendit la main pour la serrer, et esquissa un sourire qui se voulait rassurant. J’hésitais quand même un peu, par méfiance, mais je finis par me trouver idiote et empoigna sa main. L’inconnue se nommait Eleya Shir , et ayant sûrement deviné ma crainte, m’affirma que son animal ne mordrait pas. Espérons. Ce n’était pas la première personne à me jouer des tours, néanmoins, malgré son allure un peu intimidante, elle ne me semblait pas me vouloir de mal pour le moment et c’était stupide de lui tourner le dos. Je l’observerais et j’aviserais plus tard. Comme elle me demanda mon nom, je préféras être franche. Non, c’était très peu probable qu’elle ai entendu parler de moi. Je lui répondit en lui rendant son sourire. Le sourire était toujours une bonne manière de sympathiser, et puis, elle s’était bien donné la peine de m’en faire un.

-Je m’appelle Anya Peters, enchantée.

Comme je l’avais fait, Eleya parcourut l’auberge mystérieuse , avant de s’installer près du feu. Ah, bonne idée. Mes vêtements étaient toujours trempés, et je commençai à éternuer. Ce serait embêtant si je tombais malade maintenant ! Oui, mais je ne pouvais pas faire comme elle, et enlever mes vêtements...A moins de balader complètement nue, et de me foutre la honte non seulement devant elle, mais aussi au risque de croiser des clients cachés. Je réfléchissais…je n’avais pas de vêtements de rechange. Tom ne m’avait pas laissé retourner au magasin, et je n’avais que mon Dzêta et mes vêtements…Pitoyable. Eleya me demanda si j’avais faim et si j’avais une idée d’où se trouvait les cuisines , et commença sa recherche. Oui, je crois que je les avais repérés en faisant ma curieuse tout à l’heure. Il fallait traverser le grand hall avec les tables à manger et passer sous les arcades et les grandes plantes décoratives. J’avais froid, mais mon estomac commençait à fulminer d’être aussi vide. Il n’y avait personne…Pourquoi se gêner ? En même temps j’appréhendais de tomber sur quelqu’un qui me ferait passer un sale quart d’heure. Oui, mais j’avais vraiment trop faim, et je sentais que j’allais tomber dans les pommes. Si quelqu’un nous surprenait, j’expliquerais l’histoire et ferais ma comédienne, histoire d’accentuer notre situation désespérée. Je traversais le grand hall où les tables avaient été débarrassés et revêtues de belles nappes chics. Je me stoppa dans mon élan. Attends. Débarrassées ? Mais quand ? J’avais quitté le hall à peine quelques minutes avant de rencontrer Eleya, et les tables étaient garnies de verres et d’assiettes ! Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui était passé entre temps à une vitesse éclair pour tout enlever ? Mais je n’avais rien entendu…Bizarre.

En passant sous les arcades, je tombais sur un couloir richement décoré avec une double porte qui déboucha sur les cuisines. Je les poussai avec appréhension, m’apprêtant à me répendre en excuses, mais..rien. Ces cuisines vides, étaient immenses. Un comptoir en bois séparait les fourneaux de quelques chaises de bar et deux tables récemment nettoyées. Avant d’appeler Eleya je fis le tour…Non pas de monstre dans le placard, pas de cuisiniers prenant de pause dehors.. Et je m’apercus qu’une gorgée de plats savoureux trônaient sur le comptoir, comme servis juste à l’instant. Mon estomac me fit un véritable concert pour m’inviter à me jeter dessus. C’était incroyable ! Des viandes juteuses garnies de légumes braisés, des sauces à l’odeur épicée, des gâteaux, cuisses empilées…je n’avais jamais vu ça de ma vie ! Il fallait qu’Eleya voit ça !

-J’ai trouvé ! Et il y a de sacrés bons plats ! Viens au fond du hall, derrière les arcades !

Je me suis rendue compte que je l’avais tutoyé…oups. Il ne fallait pas non plus que j’endorme ma méfiance. Jusque-là elle m’avait toujours sauvé la vie. Brr. Non, je frissonnais, il fallait mettre mes habits à sécher. Comme je ne voulais pas alerter tout l’auberge, déserte ou non en avertissant Eleya,je monta aux chambres le plus rapidement possible pour trouver des habits provisoires. Un endroit aussi luxueux, il devait être forcément prévoyant pour les clients ! Et ce ne fut pas long. Dans la première salle grande ouverte, était marqué un panneau « Habits de rechange. Excellente qualité, hommes, femmes, enfants et bambins » Je ne pouvais plus être polie, je gelais. Il y en avait des tas rangés dans les armoires, triés par genre et taille. Je ne savais pas quoi prendre, je piochais au hasard. Une robe. Tiens ca me changeait. A ma taille. Pil poil, quelle chance ! J’enlevai prestement mes habits, puis me séchai avant d’enfiler cette jolie robe. Oh… Je ressemblai un peu à une Elite maintenant, une bourgeoise. Ouahou. La robe avait des manches un peu bouffantes et descendait jusqu’aux pieds. Les bouts étaient dentelés ainsi que le dos, et laissait mes épaules découvertes. Une pierre était incrustée au niveau de ma poitrine et un joli nœud resserrait au niveau des hanches, afin que le tissu épouse au mieux mes formes. En plus la couleur était très belle. Bleu foncée un peu comme ma casquette. Je pris mes habits et les laissai en bas, près du feu pour qu’ils sèchent, avant de rejoindre les cuisines où les plats semblaient me faire de l’œil. J’étais rouge, ça me faisait à la fois tellement bizarre et plaisir de m’habiller un peu chiquement. Puisqu’il n’y avait l’air d’avoir personne, autant en profiter….

Mais alors comment expliquer ces plats ? Les tables débarrassées ? Et toute l’Auberge qui semblait régulièrement nettoyée ? Ce n’était pas possible, il devait forcément y avoir quelqu’un…Je me décidai à reporter ces questions à plus tard et m’attaquait à ces cuisses qui sentaient terriblement bon.
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