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Rêveries nocturnes [PV Willow]

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MessageSujet: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyJeu 7 Juil - 19:22

Trivanj s’approche de la fenêtre et regarde dehors. Il fait nuit. Il avale la dernière bouchée de son maigre dîner et boit d’un trait son café avant de se lever de sa chaise et traverser l’appartement. Son moment préféré est arrivé. Au passage, il joue un coup pour les blancs. Echec au roi. Il sourit.

Une légère brise souffle dans les rues de Nordkia comme il avance, de passerelle en passerelle, de pont en pont. Comme à son habitude, Trivanj est vêtu de sa combinaison rouge flamboyante et de sa longue écharpe assortie. Il porte en outre sa casquette et ses lunettes de pilote et son pistolame bat son flanc droit au rythme de sa marche rapide.

Trivanj dépasse un bistrot. Au moment où il franchit le carré de lumière projeté sur le pavé à travers la large vitre de la façade, un tumulte s’échappe du cabaret, écho de rires et de trinque. Trivanj hausse les épaules en regardant avec méfiance l’intérieur inondé de chaude lumière. Tout ceci ne l’intéresse pas. Il continue sa route silencieuse et solitaire, dans la nuit fraîche du désert.

Enfin, le jeune homme aboutit aux docks, là-haut, tout en haut de la cité. Il est coutumier de ce chemin pour l’emprunter tous les jours plusieurs fois par jour. Ici, fleure la liberté et le grand air. Lui qui n’a jamais quitté Nordkia, même pour se rendre dans la grande cité voisine d’Anathorey, rêve de l’immensité des cieux.
Il sait où aller, il rejoint son emplacement nocturne favori, encore plus en hauteur, surplombant les quais de chargement, endroit idéal pour observer le va et vient nocturne des vanships et aéronefs qui atterrissent et redécollent vers de lointaines destinations, porteurs de mille richesses et riches de milliers de kilomètres survolés.

La grue n’est pas gardée et jamais fermée. Trivanj grimpe l’échelle, pas sujet au vertige, et aboutit bientôt au sommet de l’engin où il s’installe confortablement pour voir à la fois les lumières de la ville qui vit toujours et les étoiles, dans le ciel.

Un aéronef se pose en vrombissant, ses hélices s’arrêtant de tourner quelques minutes après que l’appareil ait atterri. Toute la carlingue est bordée de fanaux lumineux destinés à le rendre visible aux autres machines volantes. C’est beau, ce ballet des vaisseaux. C’est calme, c’est poétique.

Trivanj ferme les yeux et se laisse aller à la rêverie. Il se voit pilote, aux commandes de l’une de ces machines, parcourant le vaste monde, explorant des endroits presque mythiques, survolant les désert puis les vertes forêts de la Sylva. Il se voit, avec son navigateur, effectuer un rallye au-dessus des contrées désolées de Sidhe et remporter la coupe. Mais tout ceci n’est qu’un amas de beaux rêves.

Trivanj sait bien qu’il n’a aucune chance, petit mécano, tout doué qu’il soit, d’obtenir son brevet de pilotage. Il n’a ni les moyens ni le piston nécessaires. Mais ça ne coûte rien de rêver, installé là-haut au sommet de sa grue, surplombant les entrepôts et les quais de chargement.
Allongé sur le dos, le jeune homme se prend à compter les étoiles en pensant à ses parents et au vide qu’ils ont laissé dans sa vie, lui qui est maintenant si seul.
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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptySam 13 Aoû - 16:18


Rêveries nocturnes
En ce début de soirée...


Les rires fusent sous la joie contagieuse qui s’échappe du bistrot. Face à cet élan précieux de bonheur, et las d’une semaine éprouvante, Willow se lève pour aller commander une bière. Consommer une telle boisson n’est pas dans ses habitudes, tout comme sortir le soir… Enfin, dans ce genre d’endroits. Mais qu’y-a-t ‘il de mal, à se détendre un peu de temps en temps ? Il faut savoir lâcher prise, comme le dit si bien son grand-père… Et il sait de quoi il parle !

Le cœur revigoré par la simplicité et la chaleur humaine qui émane de ce lieu pourtant anodin, Willow rejoint les côtés de son père et de ses collègues avant d’avaler sa première gorgée. Quand elle repense à sa réticence face à l’évocation de ce petit moment de détente en sortant du boulot, elle réalise que cela aurait été du gâchis de partir seule de son côté. Et puis… Comment aurait-elle pu le leur refuser, alors qu’ils l’ont immédiatement acceptée comme l’une des leurs ? Et ce, sans aucun traitement de faveur. Il faut dire que les filles ne courent pas les mines ! Mais c’est un mineurs comme les autres, ni plus, ni moins, et c’est dans ces conditions qu’elle avait choisi de suivre les pas de son père.

Un sourire lui échappe, quand ses camarades entonnent le chant des mineurs de leurs voix généreusement grave. Son regard croise alors celui de Renton, l’homme qui aurait du devenir son beau-père… Et qu’elle considère toujours comme tel. La surprise qui se lit subitement sur les traits de ce dernier, rappelle à la jeune fille combien ses sourires se font rare depuis ces derniers mois. Aussitôt, elle sent une douleur lui contracter la poitrine.

Cette scène, pourtant brève, n’a pas échappé au père de la jeune fille ; qui peine à dissimuler son inquiétude. Pesant le pour et le contre, il entreprends finalement de se rapprocher d’elle pour tenter de la rassurer. Mais Willow, ayant compris ses intentions, rejette le danger imminent de tendresse qu’il représente. Sans se retourner, elle quitte le bâtiment en courant après s’être dissimulé avec grande agilité entre les nombreuses tables.

Le souffle court, elle dévale la ville en diagonale. Qu’importe le nombre de ponts ou de passerelles qui la séparent de son objectif… Elle doit s’y rendre. C’est bien plus qu’une question de nécessité, elle doit faire la paix avec elle-même. En attendant, elle se blâme intérieurement sans toutefois se permettre de luxe de ralentir.

Arrivée au niveau des Docks, elle se glisse avec légèreté le long des rues étroites. La jeune rousse, malgré les apparences, ne s’engage toutefois pas aveuglement dans la noirceur des rues pour mieux se cacher. Non, elle se laisse guidé par ses pas, jusqu’au plus haut point de la ville. Celui-là même qui par son panorama, embrasse les quais dans leur intégralité. Ni trop loin, ni trop prêt ; rien ne pouvait leur échapper quand elle venait avec son fiancé admirer ce rêve qui leur tendait les mains. Dans un dernier effort, elle s'aide de l'échelle d'une grue bien placée pour se hisser au sommet du plus haut toit. Un aéronef passe au-dessus de sa tête, tellement près qu’elle aurait certainement pu le toucher en tendant le bras.

Mais elle n’en fait rien, et se laisse tomber sans aucune grâce sur les tuiles inconfortables. La Docker n’a plus la force de lutter… Elle ferme les yeux face à ses sentiments qui deviennent beaucoup trop forts pour être contenus davantage, et se résous à laisser éclater ses sanglots. Heureusement qu’il fait nuit, là ou personne ne peut voir sa détresse. Après tout, ce n’est pas si grave… Ici, au plus près de Dwei, elle peut se permettre d’être faible.

Comme pour la rassurer, une légère brise vient caresser ses joues, séchant au passage ses larmes inconsolables. Parmi le ciel étoilé, elle revoit le sourire de Dwei. Les battements dans sa poitrine ralentissent pour adopter un rythme plus régulier, lui redonnant un peu de force. Doucement, la peine laisse place à l’apaisement. Elle n’est plus seule ! Alors… Elle souri, comme pour lui répondre.

« Le souvenir de ton sourire est mon moteur… »


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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyLun 5 Sep - 19:43

Le petit mécano est tiré de sa rêverie par le bruit que produisent des pas sur l’échelle puis la passerelle de «sa» grue. Quelqu’un monte. Doucement, il se lève et dégaine son pistolame, jamais trop prudent. Mais les pas s’éloignent rapidement et un bruit de tuile se fait entendre. Cette personne a escaladé le toit et se trouve maintenant dessus. Un voleur ? Un cambrioleur ? Peut-être que… peut-être est-ce là sa chance ? Pistolame toujours au poing, Trivanj avance à croupetons vers le toit en question et, prudemment, tend l’oreille.

Contrairement au son d’un pied de biche ou d’une pince monseigneur, voire même d’une scie, ce sont des bruits de sanglots qui parviennent jusqu’au jeune homme. Légèrement déçu de ne pouvoir transformer sa nuit de rêveries ordinaire en acte de bravoure héroïque, il rengaine son arme et s’apprête à faire demi-tour lorsqu’une brève impulsion morale le retient. On ne peut pas laisser quelqu’un de malheureux au sommet d’un toit.  

Agrippant la bordure du toit et manquant de déraper sur les tuiles branlantes, il finit par se hisser sur le fait de la structure. Alors, à pas de loup, il avance, un pied après l’autre, vers la direction d’où proviennent les sanglots étouffés et de plus en plus espacés. Trivanj a bientôt un visuel de la personne. Bien sûr, la lumière provenant des docks en contrebas est loin de s’avérer suffisante pour qu’il puisse détailler ses traits. Toutefois, il est capable de dire, et en mettrai, sa main au feu, qu’il s’agit d’une jeune femme.

Il avance encore, sans savoir s’il a été entendu, sans savoir si son attitude sera appréciée et s’il ne va tout simplement pas se faire envoyer sur les roses. Puis, s’arrêtant à deux-trois mètres, il lance hasardeusement, d’une voix un peu enrouée, un timide :

-Euh… Ça va ?

Bien sûr que non, ça ne va pas. Il se claque la main sur le front mentalement. Quel imbécile.

-Je veux dire… Vous avez besoin d’aide ?

C’est un peu mieux mais ce n’est toujours pas ça. Fais un petit effort, Trivanj, que diable !

-C’est que, j’ai entendu pleurer et je me suis dis…

Il ne finit pas sa phrase, gêné. A présent, il aimerait se trouver n’importe où ailleurs, ou plutôt que cette personne ne soit pas venue gâcher sa soirée. Le mécano se balance d’une jambe sur l’autre. Puis il prend son courage à deux mains et se rapproche puis, plus doucement :

-Si je peux faire quelque chose pour vous, mademoiselle…




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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyVen 9 Sep - 13:58


Rêveries nocturnes
Prudence n'est jamais de trop


La jeune Docker pose son regard face à l’horizon qui s’offre généreusement à elle. Quelques aéronefs se posent sous ses yeux, d’une facilité déconcertante malgré l’handicap que fourni le ciel nocturne. A ce spectacle harmonieux, les étoiles semblent être là en retour pour les guider. Cette image, tel un balai parfait, jamais Willow ne pourra s’en lasser.

Ayant fait la paix avec elle-même, la jeune mineur reprend doucement ses esprits. Même si des larmes persistent  encore à dévaler lentement ses joues, elle ne fait rien pour les chasser. Le seul remède est de laisser le temps faire son œuvre… Du moins, elle veut y croire.

Les pensées toujours orientées vers son fiancé perdu, elle ne se concentre que sur sa présence réconfortante : tant qu’elle est ici, elle n’est pas seule. C’est ce en quoi elle croit. Si bien, qu’elle n’entend pas le bruit de pointes de pieds étouffés dansants sur les tuiles autours d’elle. Ceci étant jusqu’à ce qu’un frisson glacial la parcours. Cela n'est pas à cause de la fraîcheur nocturne, la jeune fille étant habituées aux conditions climatiques rudes des mines. Non, elle ressent une présence étrangère. Mais elle n’a pas le temps d’en identifier sa source, qu’une silhouette se dresse dans son champ de vision.

Demeurant immobile, Willow reprend pleinement ses esprits pour se mettre en garde. De par une des lunes particulièrement basse à cette heure-ci de la soirée, l’identification de la silhouette lui est rendu impossible à cause du contre-jour qu’elle créée. La rousse peste intérieurement, n’aimant pas la tournure que prend la situation.

C’est ce moment que choisi l’inconnu pour briser maladroitement le silence avec sa voix masculine mais timide. Il vient d’interrompre ce précieux moment de recueillement alors même qu’elle ne demande qu’à être seule. Les yeux noirs de reproches, la jeune fille concentre son attention sur le visage de son interlocuteur. Sous l’ombre de la casquette que porte ce dernier, un étrange cache-œil dissimule la pupille gauche d’un jeune homme semblant tout juste sorti de l’adolescence.

En le voyant se maudire pour ses paroles maladroites, Willow se détend un peu. Honteuse, elle en vient à se demander si ce n’est pas son agressivité incontrôlée qui a précipité le garçon dans cette situation.

En temps normal, elle aurait déjà pris la fuite. Comme elle venait de le faire quelques instants plus tôt avec son père. Toutefois, il fait preuve de bon sens en se tenant à une distance raisonnable. Sûrement est-ce cela qui la retient un peu, ne se sentant pas totalement menacée. Mais il y a plus que cela, elle le sait. Fatiguée, la force lui manque, bien qu’elle ne veuille pas le reconnaître.

La Docker refuse de montrer ses larmes, d’autant plus à un inconnu. Aussi, elle s’efforce d’effacer discrètement celles qui pourraient la trahir, au cas où il prendrait l’initiative de s’approcher davantage. Pourquoi s’intéresse-t-il tant à elle ? L’attitude étrange du jeune homme empêche Willow de tenter quoi que ce soit, si ce n’est de chercher ce qu’il cache… Comme une nouvelle énigme où la clé serait de savoir si ses intentions sont aussi bonnes qu’il le laisse paraître.

Un rictus se dessine sur ses fines lèvres, quand il la qualifie de mademoiselle tout en la vouvoyant. Ils doivent avoir le même âge, c’est assez étrange. Mais elle comprend totalement ce point de vue, ayant été élevé dans ces mêmes règles de bienséance. Elle voudrait lui dire de la tutoyer, mais ce serait d’autant plus ridicule du simple fait qu’ils ne se connaissent pas. Ce qui est sûr, c’est que le garçon a réussi à piquer sa curiosité. Prenant sur elle, elle sort du silence à son tour en prenant le soin de le regarder dans les yeux. Comme pour le défier.

— Quand quelqu’un s’isole pour pleurer sur son sort, il n’est pas coutume de voir des étrangers rappliquer. C’est d’ailleurs généralement l’inverse qui se produit… Alors, pourquoi ?

Une question plutôt directe qui peut se révéler assez difficile, mais Willow est comme ça. Elle ne sait pas passer par quatre chemins, alors qu’on lui a toujours appris d’aller à l’essentiel.

Un léger soupire lui échappe. Réalisant son impolitesse, elle enchaîne d’une voix posée, les yeux fixant à nouveau les étoiles.

— Je vais bien. Je n’ai pas trop à me plaindre… Personne ne peut m’aider, pas même avec toute la bonne volonté du monde…

La jeune fille s’arrête un instant, le cœur lourd. Puis elle hausse les épaules, avant de sourire à son interlocuteur.

— Mais merci. C’est généreux de venir me voir ainsi alors que vous ne me devez rien.

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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyDim 11 Sep - 19:30

Ils sont là, face à face, à se regarder dans les yeux. Trivanj est un peu intimidé, ne sachant pas bien ce qu’il fait là, mais ça nous le savons déjà.
Quelques secondes de silence se sont installées entre le moment où Trivanj a cessé de parler et celui où la demoiselle malheureuse tourne ses grands yeux vers lui.

Mais ça ne dure pas. Le silence de la nuit, ou plutôt le semi-silence, le calme relatif, entre les bruits des docks et des aéronefs et ceux des ouvriers en bas, entre les sons s’échappant de l’entrepôt au sommet duquel ils se trouvent en ce moment et ceux du vent dans les armatures métalliques de la grue, est à nouveau déchiré par des paroles.

Une question. Un simple pourquoi. Une demande d’explication sur le comportement peu commun du jeune homme aux cheveux blancs et à l’œil gauche crevé. Trivanj s’apprête à répondre lorsque la jeune femme enchaîne, doucement, mais sûrement. On ne peut pas l’aider mais merci, c’est gentil d’être venu.

Trivanj ouvre la bouche puis la referme. Une explication est-elle vraiment nécessaire ? Il a vu un sourire se dessiner sur le visage de la demoiselle. Vu ou plutôt deviné en raison de la faible luminosité. Un sourire qui le rassure, qui dissipe sa crainte première.
Il reprend un peu d’assurance et enfouit les mains dans ses poches.

-C’est vrai que je ne vous dois rien. Mais vous comprendrez qu’entendre quelqu’un pleurer en haut d’un toit peut entraîner quelques interrogations et susciter des doutes.

Il ne sait pas s’il est assez clair, Trivanj. Mais après tout, en est-il vraiment besoin ?

Le jeune homme soupire et lève la tête vers le ciel. Là-haut, des étoiles brillent, entourées des lueurs mouvantes des aéronefs en transit. Quelle belle nuit, encore une fois. Alors pourquoi être triste ? Lui aussi a connu le malheur. Alors bon, il ne sait pas de quoi souffre la demoiselle et ce ne sont pas ses affaires, sauf si elle décide de lui faire part de ses soucis. Des fois ça aide de parler à un inconnu, sans que rien d’autre, pas de lien amical, rien, n’arrive par la même occasion.

-Puisque ça va, alors, je vais vous laisser. Je ne veux pas vous importuner d’avantage. Au revoir, donc.

Trivanj fait demi-tour et se dirige à nouveau vers le bord du toit et sa grue. A chaque pas, il sent peser un peu plus sur ses épaules sa propre tristesse en plus de celle de la jeune femme.
Pourquoi le monde est-il ainsi fait qu’il faille toujours souffrir et toujours devoir renoncer à ses rêves ?
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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyLun 12 Sep - 18:42


Rêveries nocturnes
Toujours seule... ?


Willow n’est pas étrangère à l'impact involontaire qu'à instaurer sa question. Quand bien même elle a aussitôt enchainé pour lui répondre, la gène n’a pas été complètement balayée. Mais le sourire qui lui a ensuite échappé semble avoir rassuré le jeune homme.

Est-elle si intimidante ? Elle ne peut s’empêcher de se questionner sur l’attitude qu’elle doit adopter envers cet inconnu. C’est ainsi qu’inconsciemment, et d’après la faible luminosité que le clair de lune lui offre, elle commence à le dévisager. Pas de manière impolie, mais plus comme un réflexe pour mieux analyser le type de personne qui lui fait face. Mais un léger mouvement de recul vient trahir sa surprise. Elle croit discerner les contours d’un holster. Ses craintes sont d’autant plus renforcées, quand elle constate que ce dernier n’est pas un simple détail... Une ceinture de munitions fait également parti de son attirail, bien qu’elle ne puisse pas l’affirmer avec certitudes.

Willow est arrachée a cette vérité déconcertante par le jeune homme qui choisi finalement de répondre à sa question. La jeune rousse approuve d’un signe de tête, mais ne rajoute rien. D’abord soulagée qu’il n’ai rien remarqué, elle n’attendait pas de réponse particulière de sa part. C’était une surtout une manière d’engager la conversation tout en cachant sa gène.

Elle le suit du regard, lorsqu’il lève la tête. La contemplation des étoiles semble être pour les deux individus, un passe temps commun. A cette remarque, elle laisse échapper un nouveau sourire. Mais il la surprend une nouvelle fois en décidant de prendre congé.

D’abord indécise, Willow s’agite intérieurement à cette idée. Maintenant qu’elle à laisser parler son cœur et malgré le fait que cet individu l’ait interrompue, elle réalise soudainement qu’elle ne veut pas qu’il s’en aille. Ce n’est pas seulement parce qu’elle trouve sa présence rassurante, mais aussi parce qu’elle ne veut pas être seule. Sa compagnie n’est pas aussi malvenue qu’elle cherchait à s’en persuader.

Alors, mettant toute méfiance et crainte de côté, elle choisi de ne pas être raisonnable... Et de lui laisser une chance.

— Cela vous arrive souvent de venir vous échouer ainsi...

La Docker est aussitôt coupé dans son élan, par sa gorge qui se bloque. Elle inspire un bon coup, refusant de s’écrouler à nouveau sur la raison qui l’a menée jusqu’ici... Et y parvient avec soulagement.

Une nouvelle fois, elle se maudit de sa maladresse mais fait tout pour la dissimuler. Elle refuse de lui paraître faible et plus encore de pleurer sur son sort. Elle désire juste parler. Et éventuellement, percer les secrets de cet étrange garçon, qui ne semble pas aussi inoffensif qu’il n’en à l’air.

Elle le regarde s’éloigner d’une démarche hésitante. Touchée par sa simplicité apparente, elle est sereine. Alors, elle croise les bras sous la tête après s’être confortablement allongée sur les tuiles.

— Enfin, ce que je veux dire par là...

Willow cherche ses mots. Une étoile filante traverse l’immense panorama du champ de vision de la jeune fille qui tend instinctivement le bras. Elle ferme une fraction de secondes les yeux.

— Comme si se retrouver seul face à l’immensité de l’univers, était la clé de tous les problèmes ?

Elle ne bouge pas et attends patiemment. Quand bien même, elle n’exclue pas la possibilité que le garçon se soit déjà éloigné en silence. Egale à elle-même, elle ne tentera rien pour le retenir, et encore moins contre sa volonté.

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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyVen 16 Sep - 16:11

Contrairement à ce qu’il aurait pensé, contrairement à ce à quoi il se serait attendu, la voix mélodieuse de la jeune femme s’élève à nouveau dans l’obscurité.
Trivanj s’arrête. Là, au bord du toit, alors qu’il n’a qu’un saut à faire pour se retrouver à nouveau sur le faite de la grue. Il hésite un instant. Faire comme s’il n’avait rien entendu ou bien répondre à la demoiselle ?

Finalement, il décide de se retourner et de faire à nouveau quelques pas en direction de celle qu’il vient de rencontrer à la lueur des docks.
Il constate qu’elle s’est allongée et regarde le firmament étoilé. Lui, se tient debout à deux mètres à peu près, les mains dans les poches, regardant pour sa part la jeune femme, essayant de percer l’obscurité de son seul œil valide pour distinguer ses traits plongés dans une semi obscurité déconcertante.

-Ouais…

Il lève son regard vers les cieux.

-C’est comme si tout était possible quand je monte par ici… Comme s’il ne tenait qu’à moi de changer le présent, le futur, le passé …

Il s’interrompt. Quelque chose s’est cassé dans sa voix au moment de prononcer le mot passé.
Le jeune homme borgne aux cheveux blancs se tait donc. Il n’a pas grand-chose à rajouter d’ailleurs.
Alors, silencieusement et doucement, il s’assied à côté de son interlocutrice.
Il a l’impression d’être dans une sorte de brume épaisse. Ses mouvements lui semblent confus et ses pensées peu claires.

Sa main droite le démange. Il faut qu’il fasse quelque chose pour se donner contenance. Un peu anxieux, Trivanj tire son pistolame de son holster et commence à le faire tourner entre ses doigts experts.

Mais au bout d’un court moment, il interrompt ce jeu dérisoire en se rendant compte que ça pourrait mettre la demoiselle mal à l’aise de voir un parfait inconnu jouer avec avec une arme.
Il marmonne un truc s’apparentant à :

-Désolé.

Si ça trouve, elle n’en a rien vu. Mais qu’importe. D’un geste sec, il rengaine son revolver à baïonnette et croise les doigts.

-Est-ce que regarder les étoiles vous procure la même sensation ?

A priori oui puisqu’elle a été capable de percer ce sentiment chez lui. Mais il s’agit de s’en assurer, bien que ce ne soit pas d’une importance capitale.

Presque comme dans un rêve, Trivanj soupire puis lance :

-Je m’appelle Trivanj Kerci. Et vous ?

Il lui semble qu’il serait plus facile d’avoir une représentation de globale de cette personne s’il dispose de son nom.
Le jeune borgne prend ses genoux dans ses mains et se perd dans la contemplation des docks en contrebas, le remue-ménage des équipages les manœuvres des pilotes. Et en même temps, il écoute le souffle doux et régulier de la demoiselle à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Rêveries nocturnes [PV Willow]   Rêveries nocturnes [PV Willow] EmptyMar 20 Sep - 17:49


Rêveries nocturnes
Fuite courageuse


A la manière dont le jeune homme répond à la Docker, cette dernière comprend aussitôt que sa simple curiosité a réveillé un souvenir douloureux en lui. Cette voix se brisant aussi durement… Elle ne connaît que trop bien cette sensation. D’abord mal à l’aise, la jeune fille choisie de ne rien rajouter. Comme si elle l’ignorai, bien que c’est loin d’être le cas. Mais elle s’aventure sur un terrain glissant, aussi, ce n’est pas la peine de s’en approcher davantage. Si tel est son désir, il lui en parlera de lui-même.

Sans crier gare, il vient s’asseoir aux côtés de Willow. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il entreprenne aussi rapidement de briser cette distance qui les sépare. Cela couplé à la furtivité avec laquelle il s’est exécuté, glace instantanément le sang de la jeune fille. Elle se sent de nouveau menacé et cette proximité soudaine n’est pas là pour la rassurer. Après tout ses efforts, la belle rousse n’arrive pas à s’ôter de la tête qu’il est probablement armé. Si bien que la tentation de s’écarter discrètement de quelques centimètres la démange, mais elle se retient. Une telle attitude de sa part ne serait que déplacé alors qu’elle n’a aucune preuve, surtout que le jeune homme n’a pas fait démonstration d’hostilité envers elle. Bien au contraire.

Alors qu’elle parvient à se détendre un peu, ses craintes deviennent réalité. Le Docker ouvre son holster pour sortir une arme avec laquelle il s’empresse de jongler.

D’instinct, la jeune fille ne peut se contrôler. Elle ramène sa tête au niveau de ses genoux pour faire rempart de son corps. Les mains plaqués sur les oreilles. Aucun son ne sort de sa gorge sèche. La vue d’un tel objet lui rappelle immédiatement la source de tous ses cauchemars. Willow ignore si l’obscurité permet de dissimuler son état d’épouvante aux yeux de son camarade, mais elle en doute fortement. Le principal concerné met un certain temps à réaliser ce qu’il est entrain de faire. Ca après quoi, il s’empresse de ranger l’objet avant de s’excuser. Aussitôt rassurée, la belle rousse reprend ses esprits. Il semble sincère. Ce qui permet à la Docker d’observer qu’il a agit ainsi par habitude et non dans le but de lui nuire.

— Ce n’es rien… Mais je préférai que vous ne jouiez plus avec ça…

Sa réplique sort amèrement de sa bouche mais elle ne s’en excuse pas. Pire, elle cède à la tentation et s’écarte du garçon. Elle estime que c’est lui qui est en tord, mais elle sait tout aussi bien qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter. Le mal est fait, il s’est excusé… Pourquoi rester à parler pour ne rien dire ? Ce n’est pas si important, finalement. Elle s’efforce de chasser ce mauvais souvenir de ses pensées, avant de réaliser que sa colère n’est pas justifiée. Provoquée par la présence du Docker, ce dernier n’en est toutefois pas le responsable : ce n’est pas lui qui est à l’origine de ses cauchemars quotidien. Il serait injuste qu’elle se retourne contre lui alors qu’il n’a rien fait.

Face à ce trouble désormais évident, la jeune fille se ressaisit. Et là, le jeune homme lui renvois sa question. Elle ne sait pas quoi répondre. Après un instant de réflexion, elle opte pour la simplicité.

— Oui, c’est exactement ça… Je… Je n’aurai pas su mieux dire…

Il est évident qu’ils partagent bien plus qu’une échappatoire à leurs soucis. Ils semblent aussi se comprendre mieux que quiconque, alors qu’ils ne sont qu’étranger l’un pour l’autre. Elle ne peut s’empêcher de se demander ce qui a bien pu lui arriver. Peut-être a-t-il perdu quelqu’un lui aussi ? La jeune fille n’est pas l’exclusivité de la Purge, et bien d’autres familles que la sienne ont été brisées…

« Quel manque de savoir vivre ! »

Elle se reproche intérieurement son manque de civilité quand il se présente à elle. De nouveau en paix, elle enchaîne rapidement pour lui faire part de ses observations.

— Cela a trop durer, non ? Enfin… Pardonnez-moi d’être aussi familière mais… Je pense que la meilleur des façons pour rendre l’atmosphère moins pénible, ce ne serait pas de se tutoyer ?

A son tour, elle joue nerveusement avec ses bracelets.

— Enchanté, Trivanj… Pour ma pars, Mr et Mme Dankrad ont décidé de m’appeler…

— Willow !

L’écho d’une voix retentit dans les rues, coupant et complétant à la fois sa phrase. Ils sont à sa recherche, hypothèse qui est renforcée lorsqu’une seconde voix –tout aussi familière- leur parvient.

Il est trop tôt pour retourner auprès de sa famille. La jeune fille ne s’en sent pas le courage. Elle sait que ce n’est pas méchant et qu’ils s’inquiètent réellement pour elle… Mais actuellement, la mineur n’a pas besoin de la présence des deux hommes qui ne lui rappellent que trop bien ce qu’elle n’a plus.

Elle porte un regard attentif vers Trivanj qui détaille avec attention les docs. A regrets, elle se lève tout en faisant attention de ne pas perdre l’équilibre dans sa précipitation.

— Je suis désolé, mais je dois m’éloigner tant qu’ils sont encore à bonne distance…

Mettant à exécution ses paroles, elle fait volte-face et s’éloigne sans ralentir sa course. Et puis, au moment où elle accroche ses mains sur le bord des tuiles, prête à sauter, elle s’arrête pour regarder le jeune homme qu’elle fuis involontairement.

— Je… Je vais me rapprocher des docs… Pour essayer de trouver un nouvel endroit où m'échouer. Celui-ci n’est plus sûr…

Willow lâche alors ses prises en même temps que ses derniers mots. D’un élan silencieux, son corps affronte un cours instant une chute libre avant que ses pieds ne rentrent en contact avec le dallage imparfait des rues. Elle jette un regard derrière elle pour voir si son nouveau camarade est sur ses talon, mais elle ne le voit pas arriver. Toutefois, elle ne peut prendre le luxe d’attendre d’avantage. Aussi, elle précipite sa course vers son nouvel objectif.

A-telle manqué de clarté auprès de Trivanj sur son invitation à la suivre ?

La jeune fille peste intérieurement. Une nouvelle fois, elle fuit. C’est ce qu’elle a toujours fait de mieux. Mais cette fois-ci, c’est différent. Car elle ne le veut pas… Elle en vient même à détester son père. C’est une première, elle qui arrivait enfin à parler avec quelqu’un d’autre…

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Rêveries nocturnes [PV Willow]

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